L’infirmier sud-africain, Gerco van Deventer, âgé maintenant de 48 ans, a été libéré depuis 17 décembre 2023, de ses ravisseurs, vraisemblablement affiliés à Al-Qaïda agissant en Libye. Après une détention qui a duré six années, il a été kidnappé par des djihadistes en novembre 2017 puis transféré, lors d’une transaction d’otage, au Mali.

LES OTAGES L’AQMI DANS L’ENGRENAGE DES OBSOLETES STRATEGIES INTERNATIONALES.

Il vient d’être libéré et se trouve actuellement en Algérie, apparemment pour des soins, d’après nombreuses agences de presse qui ont produit des dépêches à son sujet. L’information est tombée dimanche, se référant à des sources sécuritaire et humanitaire de la région d’Afrique du Nord et du sahel.

Plus connu pour des activités d’humanitaire, le secouriste et ambulancier sud-africain, Gerco van Deventer travaillait pour une société de sécurité au moment où il était en Libye, il y a, presque jour pour jour, six années.

Il est pour le moment en convalescence dans un hôpital en Algérie, pour quelques jours seulement, disent les articles des médias, après avoir finalement été libéré de sa captivité. Sa présence dans le vaste pays du Maghreb, est due au rôle d’intermédiaire d’Alger et aux précieux renseignements qu’il recèle.

Il est toujours en Algérie, en ce mardi, pour les raisons sanitaires déclarées, où un laborieux travail de sécurité revient à ce pays qui a ses ressortissants et ses problèmes avec le terrorisme islamiste. Les attentes sont de partout aux aguets pour son retour en Afrique du Sud. «  Il a été envoyé pour un examen médical dans un hôpital en Algérie  », a déclaré Sooliman médecin sud-africain et président d’un groupe d’humanitaires.

Le premier responsable de l’ONG sud-africaine, qui a pris en charge son cas, a aussi déclaré que les responsables sud-africains avaient appris sa libération de la sécurité de l’État algérien. L’ex-otage sud-africain a été récupéré à la frontière algérienne. Puis transféré à Alger où il devait être admis dans un hôpital avant son retour en Afrique du Sud.

Gerco van Deventer a été capturé en Libye le 3 novembre 2017 par un groupe présumé dissident d’Al-Qaïda, donc il s’agit de l’AQMI qui est le plus actif dans la région, notamment dans les prises d’otages. Il a été « vendu », en 2018, au groupe Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) aussi d’Al-Qaïda au Mali. Ce qui en fait le captif sud-africain le plus longtemps détenu en captivité.

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Les agences et médias ont pour source principale « Gift of the Givers’s », la fondation africaine, créée en 1992, qui a agi dans la libération en tant que facilitatrice. Cette ONG est la plus grande organisation humanitaire indépendante du continent Africain. Elle est un groupe de volontaires, secouristes, présidé par le Dr Imtiaz Sooliman, agit en cas de catastrophe et dans certains conflits comme à Gaza.

Pour son état de santé dont la maladie n’a pas été indiquée, des soins ou simples contrôles sont nécessaires. Les prochains périples sont des dispositions nécessaires, afin qu’il rejoigne sa maison et enfin de retrouver sa femme Shereen et son fils Asher. Cela a été six années angoissantes de prière, de patience et d’espoir. Puisse-t-il rentrer chez lui bientôt en toute sécurité.

Son transfert aux mains des autorités algériennes n’est pas expliqué. Un journaliste français travaillant à Johannesburg, Romain Chanson, réfute le paiement rançon. Un malien du nom de Mohamed Yehia Dicko est présenté comme négociateur malien. Un Mauritanien, resté anonyme, aurait téléphoné à une ONG en Afrique, le 5 décembre, pour annoncer cette libération.

La mise en revers du terrorisme en Algérie, dès 1992, quand la peur changea de camp, le fléau, importé d’Afghanistan par les islamistes du système politique qui a légalisé leurs sectes en partis politiques, s’est déplacé au Sahel sous Bouteflika. D’où la naissance de l’AQMI animé par Mokhtar Belmokhtar, Droukel et Abou Obeida Youssef al-Annabi.

C’est d’abord l’amitié, très reconnue, entre l’Algérie et l’Afrique du Sud qui est gagnante dans ce cas, d’otage resté six ans aux mains des terroristes du sahel. Les tractations menées par Alger ne sont pas décelées, ni rapportées par les médias qui amoindrissent la présence de l’Algérie dans leurs contenus. Même l’exploitation en primauté, lors de l’hospitalisation de Gerco van Deventer, des indications qu’il livrera, resteront aussi secrète et hors de prix !