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Professeur en Algérie, Mira Moknache harcelée par la justice du téléphone.

Les bureaucrates dressent l’armée contre le peuple, pour prédation de la rente.

vendredi 16 février 2024, par Djamel Damien Boucheref

Le régime politique qui, en Algérie, s’est révélé après la lamentable déchéance, en 2019, du dernier des nationalistes qui ont monopolisé le pouvoir à l’indépendance, est plus décadent et populiste que ses prédécesseurs. Pour ne pas laisser aux citoyens de montrer leurs tartufferies, les auxiliaires des incompétents indépendantistes s’arrogent un système qu’ils ont déjà gâté de maints vices.

Les bureaucrates compliquent la trajectoire de ce grand pays d’Afrique. Auparavant, ils avaient bien servi l’ignorance et la corruption de leurs maîtres, qui rejetaient depuis même la guerre pour l’indépendance les engagements des universitaires et autres doués. Après le funeste règne de Bouteflika et son impromptu départ, ils succèdent à leurs parrains qui trahirent les libertés.

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Ils refoulent, depuis 2020, encore plus que les précurseurs, de l’autoritarisme décadent de jadis, les jeunes, les femmes, les universitaires, les progressistes, les berbéristes et tous les empêcheurs de tourner-en-rond. Les bureaucrates qui accaparent le pouvoir et manipulent l’ANP (armée nationale populaire) qui les charge de gérer les affaires de la nation, donc de confisquer la rente des hydrocarbures.

Des militants politiques appartenant aux tendances récalcitrantes sont en prison. Certains sont en grève de la faim... Nombreux se font convoquer à répétitions, arrêter et condamner pour leur opposition au régime dont la nature réelle tire du despotisme nationaliste, une sève mortelle à la nation. La complicité de l’armée, au climat de terreur, ramène aux menaces de déstabilisation qui sont d’ailleurs le fruit de manigances des décideurs qui font de la religion et des « zaouias » le crédo de l’enfer.

Les adversaires politiques qui sont frappés d’illégalité par des tribunaux « du téléphone », peinent à s’organiser et sont privés du moindre espace d’expression. Ils subissent des exactions, y compris les traques sur les réseaux sociaux du Web. Le cas de Mira Moknache, professeur de l’université de B’Gayeth (Bejaïa) est édifiant. C’est une autre femme, après la trace laissée par Amira Bouraoui, qui subit le pire.

Lors des deux premiers mois de 2024, elle a été maintes fois convoquée, traînée devant de vergogneux juges et a signé, à l’empreinte digitale, au moins une dizaine de PV… En 2023, elle a écopé de l’insupportable verdict de 3 ans de prison qui a été commuée en sursis, par le tribunal criminel de première instance d’Oran, soit à plus de 600 km de son domicile.

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D’autres procédures l’attendent, car Mira passe en procès criminel le 21 février prochain, à la Cour de Ruisseau et en correctionnel le 28 février à B’Gayeth. Et en mars prochain, elle aura à répondre devant d’autres juridictions en criminel et en correctionnel et les mois d’après également, des procès lui sont promis pour bien des inouïs, injustes et cruels harcèlements…

La panne démocratique en Algérie que les bureaucrates et leurs soutiens appâtés par le partage de la rente, est contestée. Combattue par des militants, ils subissent une féroce répression. La forfaiture au sein des institutions, avec des élections aux taux de participations n’excédant pas 15% des votants, satisfait les opportunistes qui ont fait, dès 2020, main basse sur les appareils de l’État.

La saisie des médias et noyautage de la justice qui châtie les contestataires et en fomentant des difficultés aux libertés, entrave l’émergence économique du pays. S’emparer du pouvoir, après les nationalistes de la légitimité historique, dont l’ère de la 1ʳᵉ république s’est estompé avec la chute de Bouteflika, est l’enjeu des forces politiques qui sont désarmées du bienfondé de leur existence.

Les citoyens sont accusés de porter atteinte à l’unité nationale, d’appartenance à un groupe terroriste dans le cadre des incendies de la Kabylie. L’enseignante universitaire, Mira Moknache, sous contrôle judiciaire, par le juge d’instruction au niveau de la wilaya d’Oran (Tribunal Othmania) le 10 mars 2022, avec signature au tribunal d’Amizour. De quoi perdre la tête dans ces amalgames judiciaires.

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Citée dans plusieurs d’autres dossiers en criminel, elle a été condamnée le 14 novembre 2022, dans l’un des dossiers, par le tribunal criminel de première instance de Dar-El-Beida, wilaya d’Alger, à 18 mois de prison ferme, dont 04 mois avec sursis. Puis, elle est tant poursuivie parce que militante de la question berbère, un socle de l’identité algérienne qui est édifiante des questions démocratiques.

Après les manifestations de 2019, communément appelées « hirak » dont l’analyse souffre de l’approche islamiste qui prétend avoir initié la révolte contre le régime, la répression politique et les obstacles à la liberté d’expression ont remis en question la viabilité d’une transition démocratique en Algérie.

Les militaires, désirant, depuis son 3ᵉ mandat, comme tous les Algériens, se débarrasser de l’aphasique raïs, a soutenu le mouvement de février 2019. Les démocrates algériens sont majoritairement aventuriers, opportunistes, sans projet politique consensuel, adhèrent aux thèses du fascisme islamiste et optent à ne rien promettre, c’est-à-dire gouverner, sans programme…

Une nouvelle insulte politisée est en vogue en Algérie. Elle est généralement proférée, par les partisans du régime "militaro-bureaucratique", exprimée à l’égard des opposants qui ne voient pas de perspectives à leur patrie. Espèces de "normalisateur", sous-entendu avec Israël. Ou bien "vendu de soutien à Amira Bouraoui". L’autre femme, opposante et qui a réussi à quitter le pays, via la Tunisie...

Elle résonne comme serviteur, anciennement harki, de la "main étrangère", exprimée en traîtrise.
Mais elle sert seulement aux adeptes et clients du pouvoir de Tebboune, pour accabler les citoyens qui rejettent le monopole des successeurs des nationalistes. Que sont les issus de l’ENA, chevronnés en bureaucratie des plus incompétentes et ayant déjà été larbins des corrompus faux-moudjahidine de la libération.

Les clivages entre les tenants du régime où coalise l’armée avec les bureaucrates et les opposants au diktat des détrousseurs de la rente nationale apportée par les ressources énergétiques, relatent que les populistes déjà en place dès 2020 en Algérie, ont créé leurs diverses clientèles avides de prédation. Les protestataires sont réprimés avec les idées de menaces sur la stabilité...

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Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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