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Riposte des Etats-Unis pour attaques de leurs bases, l’Iran accusé.

Militaires des USA au Moyen-Orient ne seront plus épargnés des frappes anonymes..

mardi 6 février 2024, par Hugo Mastréo

Ça a commencé avec des attaques en Irak et en Syrie qui semblent n’avoir pas surpris quiconque depuis la guerre à gaza. Les États-Unis ont renforcé les défenses de la "Tour 22" (nom de la base en Jordanie), qui a été attaquée par des militants qualifiés, selon les propos des responsables américains, qui sont proches ou soutenus par l’Iran. L’assaille a fait trois morts et une vingtaine de blessés. Les précédentes réponses américaines ont été plus limitées, la promesse de frapper encore reste de mise.

Vantant leur réplique aux attaques contre les bases de l’armée des États-Unis, la confirmation prétend qu’elle frappait les bonnes cibles et évitaient des pertes civiles. Le bilan concerne les moyens déployés et non les dégâts causés aux objectifs, ignorant ainsi que les dommages induits dans l’environnement territorial du site visé et négligeant l’impact sur les infrastructures vitales aux populations.

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Le commandement central américain a déclaré que l’assaut impliquait plus de 125 munitions de précision, qu’elles avaient été livrées par de nombreux avions, y compris des bombardiers à longue portée B-1 en provenance des États-Unis. Sims a déclaré que la météo était un facteur dans la mesure où les États-Unis planifiaient les frappes afin de ne pas laisser le terrain à leurs ennemis.

Mais rien n’assure que les présumés pro-iraniens qui visent les bases militaires des États-Unis au Proche-Orient arrêteront leur harcèlement sacrificiel en dépit de la pression militaire. Aux missiles et des drones lancés sur des cibles américaines ou occidentales, répondent des arsenaux plus vigoureux, mais plus aveugles aussi.

La présence de l’armée américaine au Proche-Orient, quand elle n’est pas acceptée comme dans des bases au Qatar, Jordanie, Koweït et EAU, l’expose au rejet de la population. Et les groupes d’activistes s’adonnent à l’agresser. Avec la guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque du 7 octobre 2023, qui est une opération de résistance au système spoliateur et colonial sioniste, où il peut être, le soldat des USA est ciblé.

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Le 3 février 2024, le président Joe Biden a clairement indiqué dans un communiqué qu’il y aurait davantage d’opérations à venir, suite à l’attaque en Jordanie, où 3 soldats sont morts et plus de 20 blessés. Il a ordonné ces frappes aériennes, contre les forces soutenues par l’Iran en Irak, en Syrie et au Yémen, menées en représailles. L’une a eu lieu le weekend de fin janvier 2024, avec une frappe de drone.

La tension monte et continue d’être plus répandue, car les populations de la région ne comptent plus accepter la présence de ces contingents militaires sur les sols de leurs pays respectifs. L’Iran a nié être à l’origine de l’attaque en Jordanie, parce que des groupuscules, comme les Houthis du Yémen, peuvent agir en toute autonomie, y compris ceux directement soutenus par des pays et des armées officielles.

La Russie mène une action devant l’ONU pour l’illégalité des ripostes américaines. Elle condamne les frappes américaines sur la Syrie et l’Irak et demande un examen par le Conseil de sécurité. Un examen immédiat de la situation émergente par l’instance qui a été avisée et samedi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé la démarche.

Responsable des opérations militaires des États-Unis au Moyen-Orient, la CENTCOM, dont le centre de commandement est basé au Qatar, sur la base militaire d’Al-Udeid, qui est la plus grande base américaine du Moyen-Orient, persiste à vouloir riposter. Elle vise la Force Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique et les milices associées, ainsi que l’interception de missiles et de drones dans la mer Rouge.

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De leur côté, les diverses et anonymes factions qui allèguent la guerre à Gaza maintiennent la pression à vouloir s’en prendre à toute présence de soldats américains dans l’ensemble de la région. C’est comme un bras de fer qui s’engage entre deux protagonistes de niveaux inégalés. Et dont l’imprévisibilité, dans une région « sur-militarisée », peut mener à des actions éparses et mortelles.

Les frappes aériennes au Yémen, menées avec le Royaume-Uni et soutenues par une coalition de pays, visaient à perturber les capacités des Houthis en frappant des dépôts d’armes, des systèmes de missiles et des équipements de défense aérienne.

Les représailles contre les suspects, au premier rang desquels la milice Kataib Hezbollah soutenue par l’Iran, seraient « à plusieurs niveaux » et se poursuivraient sur plusieurs jours. Mais lorsque la salve d’ouverture est arrivée aux premières heures, du samedi 4 février 2023, du Moyen-Orient, elle a quand même a provoqué une certaine surprise par sa portée et son ampleur.

Les USA quêtent un déséquilibre entre pays amis et ennemis. La réponse ferme à l’Iran, tout en maintenant les canaux ouverts pour d’éventuels engagements diplomatiques, dans un contexte de tensions géopolitiques régionales qui pèse depuis décennies sur le bien-vivre des populations.

Pour les États-Unis, une présence au Moyen-Orient sert à la protection hégémonique et armée des alliés, dont principalement Israël. Y compris quand ils sont fautifs, violents et spoliateurs bénéficient de cette aide dominatrice militairement.

Les milices Houthis à Sanaa au Yémen, après les dernières frappes américaines. KHALED ABDULLAH / REUTERS

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Voir en ligne : USA - Israël - Iran & Houthis

     

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