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Le 8 mars, procès d’une femme du Hirak.

En Algérie, la justice s’aveugle dans sa servilité à la ploutocratie.

mardi 3 mars 2020

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La jeune fille binationale est incarcérée à la maison d’arrêt d’El Harrach, la même prison qui accueille des dizaines, après avoir abriter des centaines, de détenus d’opinion du mouvement social en Algérie. Appelée "Hirak", la contestation qui se tient depuis plus d’un an a été largement inspirée par la diaspora de l’étranger. La jeunesse de ce grand pays aspire à une démocratie moderne comme programme de gouvernance, que les castes de l’ancien régime considèrent une défiance.

Les symboles ne naissent pas pour l’arbitraire, mais lui. Yasmine Si Hadj Mohand avait le mal de son pays, en vivant dans la prodigieuse Bretagne des Bigoudens, où elle poursuit des études en informatique. Aussi bien Algérienne que française, elle était au 53ème vendredi du Hirak à Alger où elle a été appréhendée par la police d’un régime aux abois.

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Son grand malheur est d’avoir dans son cœur sa patrie, d’être une émigrée, berbère et jeune comme ceux de la fougue qui habite la révolte dite du 22 février. Pour être prise dans le diabolique engrenage de la répression que pratiquent les juges algériens, il faut lui trouver tous les ingrédients du malheur du despotisme que la justice pratique.

Incroyable mais la coïncidence vaut bien sa signification. Yasmine sera rejugée le 8 mars 2020, journée mondiale de la femme. L’accusation qui lui est reprochée est «  incitation à attroupement non armé », ne tient pas la route. La réquisitoire qui a été prononcé à son encontre, par le procureur aveuglé, est un fatras d’incohérences et d’approximations.

Car pour une personne débarquée d’outre-frontière, elle ne peut donc inciter à une quelconque action, surtout de regroupement pour une manifestation. Tant qu’elle n’est pas physiquement concernée par le fait qui se produit depuis des mois, du fait de son éloignement du lieu où il se se déroule.

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D’après les connaisseurs des arcanes aussi bien du mouvement Hirak que des rouages activés au niveau des tribunaux pour juguler la contestation populaire, il est surtout reconnu d’avoir eu des contacts avec un certain Amir-DZ. Ce dernier est un activiste, proche des milieux islamistes, est soupçonné de propager la haine et de coordonner une subversion violente.

Ces agitateurs qui s’adonne à l’insulte de l’institution militaire, en s’attaquant à ses chefs, avec des vidéos diffusées sur Internet, notamment les réseaux sociaux. Ils soutiennent ouvertement le terrorisme islamiste qu’ils considèrent sa composante comme persécutée par les militaires qui les empêchent de prendre de semer la cruauté leur permettant d’accéder au pouvoir.

La jeunesse algérienne tient à un projet cohérent. Il n’est pas admis par les cercles rentiers de quitter le pouvoir, alors que la menace terroriste est décuplée par les aventuriers et les opportunistes qui ont l’ambition de gouverner, pour instaurer une nouvelle tyrannie.

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