Peu d’informations ont été données sur les deux profils et parcours qui semblent être garnis de divers faits et références et au regard de leurs attirails militaires. La partie de l’opinion algérienne, notamment celle ouvertement affidée à l’islamisme et en dépit des 200 000 victimes de la macabre décennie, doute de ces actions de l’armée. Les laconiques et communiqués de l’armée sont machinalement repris…

Ratissage de l’armée, 7 militaires et 4 terroristes tués à l’Est de Skikda...

Chose rare depuis 2018, en l’espace de même pas une semaine, le coup de l’armée dans l’élimination de ces deux dangereux terroristes au centre du pays, est très significatif. Il s’agit de la 1ʳᵉ région militaire, celle d’Alger et sa région, dont les bureaux se trouvent à Blida et du ministère à la capitale du pays, dénote le rapprochement avec les zones sensibles et les concentrations de populations.

Alors qu’à fréquence quasi régulière, d’au moins une repentance par semaine de criminels, ils s’effectuaient, dans la sixième région de Tamanrasset, des faits similaires. La réalité est sociologiquement intenable. Le statut de la femme est dégradé et les libertés réduites. Le pays sombre dans l’obscurantisme avec quelque 25 000 mosquées et salles prières.

Pour les deux criminels, dont on devine l’inspiration et la tendance prétendument idéologique, or du courant d’idées théologiques, il s’agit de :

• - Dénommé KHATAR Amhamed, dit Ismail. Il a été abattu, le 23 avril, lors d’une opération de fouille et de ratissage dans la zone de Thenéa El-Kahla, à Médéa.

• - Et pendant le 27 avril, le terroriste B. Samir, dénommé Abou Dhouha qui avait rallié les groupes terroristes en 2006, a été éliminé dans la zone de Tamoulga commune d’Oued El-Fedha, wilaya de Chlef.

Recherché, un terroriste éliminé à la frontière avec l’Algérie.

Dans ses dépêches, reprises par surtout l’APS (Algérie Presse Service), l’institution militaire dit plus souvent que l’arrestation des membres des réseaux de soutien du terrorisme avec des nombres de personnes assez élevés. Mais sans expliquer la nature des complicités.

En effet, les Algériens songent généralement que les Kabyles, les journalistes et les militants de gauche sont visés par la répression des doxas réactionnaires et corrompues du gouvernement et les rentiers ligués par les bureaucrates. Car depuis 2019, une répression s’est abattue contre les gens paisibles et sans armes...

Au début du quatrième mois de l’année 2024, un détachement de l’Armée a capturé le terroriste dénommé « E.A.Yahia » à Bordj Badji Mokhtar, de la 6e Région Militaire. En sa possession (01) pistolet mitrailleur de type Kalachnikov et une quantité de munitions ont été trouvés.

Habituellement, dans le sud du pays, des repentis déposent leurs armes et ce cas dit une arrestation. Ce qui était rare d’arrêter, sans éliminer physiquement, les criminels du djihad confessionnel.

De dos : E.A.Yahia, arrêté en 6ᵉ région militaire, à Bordj Badji Mokhtar.

Même en se rapprochant du ministère de la Défense, très peu de précisions sont obtenues, certainement pour des raisons sécuritaires. Mais bien avisée, l’opinion locale des citoyens, devine que le Code pénal liberticide, avec son article 87 et Bis, ciblent des individus politiquement récalcitrants ainsi que des artistes, des blogueurs, des activistes et des citoyens engagés sur les questions de démocratie fondamentale.

102 terroristes éliminés lors des 1ers 6 mois de 2015 en Algérie.

Cependant, les autres criminalités organisées, comme le trafic de drogue, sont constamment indiquées avec les quantités appréhendées par les militaires. Ainsi que la contrebande de nombreuses marchandises, aux prix soutenus, vendues à l’étranger dans les pays africains, comme les fuels et les produits alimentaires, sont aussi cités avec les forts tonnages trouvés dans des camions.

À propos de la nébuleuse terroriste qui semble, après plus de deux décennies de la période dite « décennie noire », 1990/2000, l’activité de la criminalité armée, politiquement liée à l’islamisme qui sévit dans le Monde, elle demeure encore en Algérie. Ce qui n’étonne pas les observateurs qui remarquent le poids de la religion et des pseudos scientifiques spécialisés dans la surveillance des comportements et droits des femmes...

Le déclic pour le glissement à une violence à grande échelle, est souvent dans les discours des bureaucrates qui créent la menace obscurantiste. Les dirigeants parlent de périls qui viendraient de l’extérieur, voilà des cas concrets où l’effet de l’islamisme légalisé, en interne, car l’Algérie est le 1ᵉʳ pays du Monde à avoir autorisé des partis confessionnels, est la cause directe et de continuité du terrorisme.

Limiter la "harga" des jeunes qui quittent le pays au risque de leurs vies. La malédiction qui fait usage de la religion, un programme politique, d’ailleurs adopté par les faux nationalistes, de la prédation de rente accaparée de ses titulaires que sont les citoyens, est plus ancrée en 2024 que lors de la "décennie noire".

Les régions militaires en Algérie.

Par User : Mistickalone CC BY-SA 4.0, Lien

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