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Les votes aux Etats-Unis accueillis par le "cloud" (nuage) d’Amazon.

Malgré l’expérience l’élection de 2016, les technologiques sensibles s’externalisent.

lundi 21 octobre 2019, par Azouz Benhocine

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Il est plus question de mise en ligne, d’emmagasinage mieux élaboré par des structures dédiées et appropriées à l’usage prévu, de données. Mais pas d’organiser des votes. Lesquels sont sous la responsabilité de l’autorité publique qui reste engagée rendant compte à ses citoyens. Car depuis qu’internet tient lieu de canal d’expression des voix électorales, on sous-entend l’entière retrait de l’administration.

La vulnérabilité des infrastructures informatiques reste à colmater, dans ce qui est un savoir, l’informatique, encore jeune et perfectible. Cela n’empêche guère l’évolution du cloud qui renferme désormais d’énormes quantités de datas téléchargées de diverses entités à vocation diverses. Mais confier des élections à ces infrastructures devient plus qu’angoissant aux Etats-Unis. Même leur contribution est douteuse !

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En dépit des cas où des données d’électeurs ont été trouvées et même exposées, à plusieurs reprises, sur Internet, concernant les serveurs du cloud d’Amazon, ces derniers sont encore choisis par plusieurs Etats américains pour les élections de 2020. Alors qu’on songe toujours à l’effet des faux comptes sur les réseaux sociaux du Web, qui ont influencé l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Ce sentiment d’insécurité, en vue de la prochaine échéance, est plus prenant.

Un article de Reuters (lire ICI), publié le 15 octobre, indique que plus de 40 des 50 États américains utilisent désormais l’infrastructure technologique d’Amazon pour leurs élections. Cette privatisation est due non pas à l’action capitalistique de libérer l’étatisation du travail administratif, mais à l’offre technologique apropriée. Il se retrouve qu’elle satisfait avec les équipements jugés adéquats aux opérations administratives de choisir les élus de diverses hiérarchies.

Le prestataire le plus en vue dans le stockage des données, a vécu, outre la malhonnêteté de ses propres employés, tel le récent cas de Capital One Financial Corp, qui s’adonnent au piratage, d’autres expériences. Ce qui expose l’externalisation des missions nouvelles, ou bien celles qui depuis des années étaient de la bureautique, à l’action hostile. En effet aucune intrusion externe n’est connue, à ce jour, ayant l’ampleur et la conséquence de ne plus investir dans le cloud (nuage).

Le géant du commerce électronique attribue les méfais à des erreurs de ses clients. Quand ils ont accès à leurs documentations et archives, leur servant quotidiennement dans leurs missions, plusieurs autres cas de « hack » sont constatés. Nous avons publié dernièrement un article (lire ICI) pour illustrer le retard en matière de formation, voire d’inexistence de spécialistes en data-science, alors que les données sont de plus en plus ramassées.

En décembre 1995, un chercheur en sécurité informatique, appelé Chris Vickery est tombé sur une base de données, mal-configurée de 191 millions d’électeurs américains des 50 Etats. Elle comprenait les noms, adresses, dates de naissance, appartenances à un parti, numéros de téléphone et adresses électroniques. Elle était aussi ouverte pour les regards indiscrets.

Il en va de même pour les deux grands partis politiques américains qui trouvent la gestion de leur campagne, du management de leur administration comme le stockage des documents de tous genres et leurs partages, suivis par leurs adhérents, accessibles en tous temps. Les responsables reconnaissent que le service appelé « AWS » du géant du commerce sur le Web est bien sécurisé. Mais les failles surgissent.

C’est l’explication de l’avancée technologique qui a généré une faculté de monopole, pour que de telles prestations soient entre les mains de l’entreprise de Jeff Bezos. Il est plus question de mise en disponibilité des serveurs que de fournir à l’administration publique. Le département de la Sécurité intérieure et du Congrès sur la sécurité électorale, ont également noté le manque de partenaires qualifiés. Les fournisseurs contactés ne disposent pas des informations d’identification ou de l’expérience nécessaires pour gérer des votes...

Amazon Web Services (AWS), division spécialisée dans les services de cloud computing à la demande pour les entreprises et particuliers.
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Par Amazon.com Inc. — Amazon, Apache License 2.0

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Voir en ligne : Notre dossier USA Ets-Unis

     
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