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Ferme laitière du Qatar impose son infect lait en poudre en Algérie.

Le gigantisme spéculatif des businessmen du sinistre royaume.

dimanche 5 mai 2024, par Djamel Damien Boucheref

Peu importe l’impact écologique avec les gaz à effet de serre, dont on accuse mondialement et scientifiquement le bétail bovin, l’Algérie opte pour des méga-fermes d’élevage. Afin de produire du lait, qu’on déclare d’emblée qu’il sera en poudre. Des investisseurs du Qatar mettent leur main dans un projet, à la douteuse fiabilité, en vue d’engranger des dividendes.

Révélé par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, à un moment d’interview intime avec des journalistes désarmés de moindre contradiction, cet investissement qui a aussi peu de données connues du grand public, questionne plus d’un. Soulignant la quête de « l’autosuffisance » du pays, l’immense ferme sera construite à Adrar, dans le sud-ouest de l’Algérie.

L’environnement et l’agriculture productiviste, possible mariage ?

Ce qui est évident, c’est qu’un projet similaire existait les annales algériennes. En 2021, Le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smaïn Chikhoune, invité de la rédaction de la Chaîne 3, a indiqué que plusieurs fermes laitières seront créées par les États-Unis, qui investissent quelque 100 millions de dollars dans l’agriculture algérienne.

En janvier dernier, la société Cows.ie de Westmeath a finalisé l’exportation de 1 021 génisses Holstein pleines de race vers l’Algérie. Les bénéficiaires ou bien l’opérateur partenaire du fournisseur irlandais n’a pas été révélé, alors que les races locales, ou même celles qui ont le temps de se reproduire en adaptant leur descendance, ne sont pas étudiées ou reconnues.

L’Algérie est devenue un marché d’exportation clé pour les produits laitiers irlandais avec 31 648 tonnes exportées l’année dernière pour une valeur de 100,3 millions d’euros, lors de récentes opérations en 2023. Le directeur de l’industrie laitière irlandaise, Conor Mulivhill, a déclaré que l’industrie que même si l’Algérie est un marché à faible marge pour l’Irlande, il est important.

Les experts soulignent que pour ces exploitations dans une zone sans végétation, le lait produit répondra probablement à peu de normes environnementales, avec une empreinte carbone jusqu’à cinq fois supérieure. L’autre indication majeure, c’est la consommation locale rechigne au lait en poudre auquel elle le réserve aux recettes spécifiques comme alléger des sauces ou des yaourts.

2 terroristes bien armés, éliminés en avril 2024, au centre d’Algérie.

Baladna, du Qatar, a été créée en 2017 et fournit désormais plus de 95 % des produits laitiers frais du pays. Mais son pays d’origine qui n’a pas de réelles traditions ou bien référence en lait et bovins, est minimes. L’entreprise, qui a démarré avec seulement 3 400 vaches, traite à présent 22 000 vaches, les animaux étant nourris avec du foin importé d’Asie, d’Europe et d’Afrique.

C’est donc le plus grand transformateur laitier du Qatar, dont la spécialité est vraiment sans rapport avec les élevages et les produits lactés, qui a signé le contrat de 3,5 milliards de dollars. L’objectif de construire une immense ferme et une installation de production de lait en poudre, pour un important marché qui avait un partenaire Irlandais depuis ces dernières années.

Les consommateurs algériens rechignent pour le lait en poudre qu’il faut transformer en liquide. Produit qui peut impacter la santé, en tenant compte des éventuels additifs.

D’une superficie totale de 117 000 hectares, le projet, dont l’étude technico-économique et de faisabilité n’a pas été précisée, comprend trois sites, chacun étant une ferme de production de céréales et de fourrages. Il inclut un principal compartiment d’élevage bovins laitiers, une unité de production de lait et de viande ainsi qu’une usine de production de lait en poudre.

L’investissement devrait créer 5 000 emplois directs et produire 200 000 tonnes de lait en poudre. Les nombreuses facilités accordées à ce projet, notamment en termes d’accès au foncier, d’accompagnement et de financement, relatent les rapports entre les deux pays arabes.

Une fois construit, la réalisation permettra de produire localement 50 % des besoins en lait en poudre du pays, or les Algériens n’aiment ce genre de produit laitier. La ferme approvisionnera le marché local en viande rouge et contribuera à l’augmentation du cheptel bovin national. Les préconisations sont optimistes à propos du projet exploitant 117 000 ha et plus de 10 000 vaches laitières au cœur du Sahara algérien. Est-ce faisable, tel que qu’il est proposé ?

Photo : Karim Jaafar/AFP via Getty Images - La ferme Baladna, de la ville d’Al-Khor, à 60 km au nord de la capitale qatarienne. Les vaches sont élevées dans des fermes climatisées...

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Voir en ligne : Algérie - Agriculture

     

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