L’Algérie absente du procès sud-africain contre Israël, auprès de la CIJ (cour internationale de justice), a été le sujet le plus inexplicable dernièrement. Les citoyens du vaste pays du nord de l’Afrique, de même que les amis étrangers, se questionnent encore pourquoi ? L’action devant l’instance de justice de l’ONU a été pleinement ahurissante aux yeux des peuples de la terre. Un coup frappant surtout lors de la guerre de vengeance israélienne contre Gaza, qui est conséquente de l’attaque du 7 octobre 2023.

Israël devant la CIJ, premier pas pour la fin de l’impunité. Afrique Du Sud.

Pendant le temps de la procédure judiciaire, les forces d’occupation continuent de lancer des centaines de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie sur Gaza, commettant de graves atrocités contre les civils et commettant des crimes horribles dans les zones d’invasion. Dans de telles circonstances, les vrais traîtres de la cause palestinienne sont les arabes et les musulmans qui laissent faire. Et pire, ceux qui abandonnent les démarches crédibles comme de l’Afrique du Sud, sont lâches.

La production de slogans farfelus et inopérants, voire contradictoires avec la réalité, destinés à la consommation interne, restent sans effet en Algérie et à l’extérieur. Au pays dont les autorités souffrent d’une légitimité douteuse et qui scandent « nouvelle Algérie », ont plusieurs fonds de commerce, comme le sujet de la Palestine, pour servir le nationalisme décadent et réactionnaire qui les anime et a grand besoin de se justifier.

Dès les premiers jours de l’indépendance en 1962, il fallait inventer des démagogies dont le pseudo-socialisme de Boumediene. Alors les mouvements de libération inspirés du parcours algérien, dont la trajectoire libératrice s’étale sur l’ensemble de la 1ʳᵉ moitié du 20ᵉ siècle, ont été rapprochés pour être aidés certes, mais servaient aussi à valoriser les dictatures "militaro-tribales" qui successivement gouvernaient à Alger.

La vraie raison de cette dérobade est vraisemblablement la diplomatie algérienne qui a évité des problèmes avec les États-Unis, principal soutien de l’État hébreu. Cette position est nécessaire d’après les événements actuels de génocide que personne n’arrive à faire cesser. Les questions humanitaires ne motivent pas Alger, mais seulement la crédibilité du pouvoir du moment est la vraie motivation de soutien aux Palestiniens.

Un rapport du #Hamas apporte des détails sur le 7 octobre 2023. #Gaza #Israel #Palestine

D’autant plus que le prétendu « allié », qu’est la Russie, n’a pas épargné à l’Algérie du revers de rejeter sa demande d’adhésion au groupe des BRICS. Refus qui semble être partagé avec l’Inde, car les deux pays observent la rigolade algérienne de prédation de la rente nationale. La demande de rejoindre au groupe a été repoussée, malgré la longue tournée du président Tebboune à Moscou et à Pékin, ce qui dénote de la valeur réelle de cette nation gérée avec gabegie.

Les Russes ont eu, il y a des années, la leçon du manque loyauté de l’Algérie, avec la ruée des islamistes en Afghanistan, où le contingent des djihadistes algériens a été le plus fourni en combattants, selon plusieurs études, dont celle du « Washington Institut ». Ces derniers mois, la Russie a certitude que leur allié maghrébin s’agace de la présence de Wagner au Sahel, pourtant la cruauté islamiste fait rage.

L’image du pays est grandement écornée dans les chancelleries. Le régime actuel d’Alger tergiverse sans clarté, pour ses amitiés partagées avec les Russes, les Chinois ou les Américains. Parallèlement au discours nationaliste, il y a le souci de ne pas déranger les Américains, d’autant que le lobby israélien pro-marocain est capable de causer de sérieux dégâts outre-Atlantique.

Même si les médias, foncièrement domestiqués par des despotes, prônent le retour de la « Grande Algérie » sur la scène internationale, les revers diplomatiques se collectionnent. La tension qui a duré 19 mois avec Madrid, a reculé. Elle a été faite du changement de position de Pedro Sánchez en faveur du Maroc, sur la question du Sahara occidental, pour que les relations soient devenues extrêmement tendues. Outre des difficultés avec les voisins de la région africaine du Sahel, comme Mali et Niger.

Interview du porte-parole du Hamas dans le journal des Talibans.

Les régimes qualifiés de « progressistes » du monde arabe sont supplantés, y compris en matière d’émergence économique, par les monarchies, notamment au sein de la Ligue arabe. L’Algérie reste inerte dans son système autoritaire qui est incompétent et corrompu. L’écart entre les grandes ambitions de la révolution et l’amère réalité des élites devenues réactionnaires.

Le soulèvement de la jeunesse d’octobre 1988, suivi de la « décennie noire » des années 1990, prolongé de deux décennies d’inertie avec le pire despote Bouteflika et sa désuétude dans un fauteuil d’un aphasique, n’ont pas suffi à la société pour être suffisamment organisée. La population est menacée du terrorisme islamiste qui se nourrit des prêches des dizaines de milliers de mosquées, où les prêches ont la Palestine comme leur sujet de bascule entre l’idéologie et la cruauté religieuse.

L’Afrique du Sud est conformité à son histoire et ses moult avancées, dont les brillantes universités ainsi que sa médecine très avancée, comme la 1ʳᵉ, transplantation cardiaque d’il y a plus d’un demi-siècle. Sans tenir compte de ses luttes humaines auxquelles est suivie, par les gouvernances politiques dont les alternances au pouvoir, une loyauté.

Le pays de Mandela a défié les États-Unis ou les nombreux Occidentaux, en portant la question palestinienne devant la Cour internationale de Justice « CIJ ». Principalement parce que c’est un pays crédible et démocratique. Incontestablement, il est à l’avant-garde du mouvement d’un Monde multipolaire et un modèle aux peuples opprimés. L’Algérie ne remonte pas la pente descendante et est engloutie par le nationalisme confessionnel de l’islamisme.

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