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175 nations à Paris, au siège de l’UNESCO, pour un traité sur le plastique.

Une pollution expansive que les besoins humains multiplient sur la planète.

mercredi 7 juin 2023, par Jaco

C’était d’abord le caoutchouc, qui, avant le XVe siècle, était une denrée végétale produite par les sud-américains. Puis cette matière devient synthétique à partir de monomères issus, à 90%, d’hydrocarbures fossiles. Elle est associée à la famille des élastomères, car tous s’étirent, même si ce n’est pas le même produit. Puis le pétrole est venu avec son dérivé similaire, pour élargir l’usage dans presque tous les secteurs d’activité…

Depuis la COOP-21, Paris est écoutée en matière d’environnement. La toute récente motivation de l’ONU, car débutée en 2022, consiste à maîtriser l’ensemble du destin final des plastiques, en les traçant en d’un cycle de vie non-polluant. Y compris depuis les phases de conception, de production et d’élimination, l’objectif est d’aboutir à un accord juridiquement contraignant avant fin 2024, qui porte sur cette question.

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Selon les chiffres de l’OCDE 353 millions de tonnes de plastique ont été produits en 2019, atteignant le double de ce qui a été utilisé il y a 20 ans. Donc si on continue à ce rythme, ça sera 700 après 20 autres années. Quelque 175 pays se sont réunis à Paris, pour mettre en commun un traité souscrivant à une solution pour l’usage de cette matière qui s’avère une catastrophe sur l’environnement.

Pour "mettre fin à la pollution plastique d’ici à 2040", une nouvelle dynamique est propulsée. Pas moins de cinquantaine pays, dont ceux du G7 à l’exception des États-Unis, ont formé une Coalition pour la haute ambition. Elle a mis la réduction de la production mondiale des plastiques en tête de ses priorités. Ce qui ne fait toutefois pas l’unanimité.

C’est l’ONU qui, depuis lors de la cinquième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE-5), quête une convention mondiale, après les débats techniques fin 2022 en Uruguay. Alors que les réticences de certains pays émergents se sont levées. La suite a été dessinée pendant cinq jours "laborieux". Donc, 175 pays ont décidé d’établir une "première version" d’un futur traité d’ici à leur prochain rendez-vous de négociations en novembre au Kenya.

Paris accueillait la deuxième session des négociations qui a pourtant réuni nombreuses représentations. Après le 3e rendez-vous au Kenya en novembre, les négociations se poursuivront en avril 2024 au Canada pour se conclure en Corée du Sud en fin d’année 2024.

L’étape cruciale avant le texte définitif présumé pour fin 2024, elle a débuté au siège parisien de l’Unesco. Le Comité international de négociations (INC) de l’ONU, a clôturé sa séance plénière le vendredi, 2 juin soir par l’adoption à l’unanimité d’une résolution prévoyant que cette première mouture soit rédigée d’ici au prochain sommet de négociations, fixé en novembre à Nairobi.

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Les volumes disent que sur environ 400 millions de t/an (en 2022), seuls quelques 9 % du plastique sont recyclés et 12 % sont incinérés. Mais le reste mis en décharge sera bien perdu dans la nature, finissant dans les mers ou océans et sans épargner le moindre recoin de la planète ainsi que les corps des êtres. Omniprésentes, ces quantités sont susceptibles de doubler avant 2040.

Les solutions préconisées par les pays producteurs, c’est la réutilisation. Or capter les déchets, comme alternatives au plastique en vue de recyclage, est loin de couvrir ce qui est employé. Cet axe est critiqué par les ONG, car il n’est pas possible de reprendre les restes de la consommation. Une meilleure gestion des déchets avec des mécanismes financiers devait être mondiale.

La question de la toxicité des plastiques et des additifs, soulevée par la société civile et les scientifiques, est aussi évoquée par les militants écologistes qui sont de plus en plus jeunes et craignent pour leur destin ainsi que l’avenir de leur planète. Mais de nombreux pays et les industriels, observateurs influents du processus, craignent que le futur traité bloque l’innovation.

Les pays pétroliers peuvent craindre que des restrictions ou des réglementations plus strictes sur le plastique puissent affecter leur économie et leur capacité à exporter ces matières premières destinées aux plastiques. Ils ont souvent une industrie pétrochimique développée. Elle qui produit des dérivés utilisés dans la fabrication de ces matières invasives. Par conséquent, ils expriment ouvertement leur opposition ou leurs réserves lors de ces réunions.

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Par Cjp24 du Domaine public, Lien

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Voir en ligne : Environnement, plastique, réchauffement climatique

     

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