Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > Elimination des bons candidats face au second mandat à Tebboune en Algérie.

Elimination des bons candidats face au second mandat à Tebboune en Algérie.

Prolongation de la peine de Ghediri, neutralisation de Rebrab et avertissement de Tabou.

mercredi 14 juin 2023, par Djamel Damien Boucheref

L’armée laisse faire des constructions de gigantesques mosquées élevées sur les gourbis. Et écoute les discours réactionnaires de la vindicte contre modernité et qui prônent des slogans, "moukhabarate irahabiya", qui lui sont hostiles. L’institution militaire ferme les yeux pour les juges corrompus qui, même les aiguillonnent, persécutent les militants. Et elle couvre les bureaucrates qui gèrent, par le népotisme, la distribution des privilèges, des postes de travail bien rémunérés, des lots de terrains gratuits, des crédits bancaires non remboursables, des logements somptueux et d’autres richesses aux enfants des castes...

L’Algérie est le 1ᵉʳ pays dans le Monde à avoir légalisé un parti islamiste, à l’époque en contradiction de sa propre constitution, de févier 1999, qui par son article 40 l’interdisait. Les décideurs savaient que cette présence détournerait la révolution des émeutiers d’octobre 1988, prélude du printemps arabe et même de la chute du mur de Berlin en 1989.

C’est aussi une nation dont les jeunes ont été envoyés massivement en Afghanistan pour chasser l’athéisme communiste du pouvoir, en dépit de l’alliance traditionnelle avec l’union soviétique. Les agissements du parti unique qui redoutait d’être jugé par ses opposants clandestins. Et parce que le fascisme religieux créerait la cruauté "islamo-terroriste", privant les progressistes de leur plan. Ce qui a bien fonctionné.

Quand la sécheresse en Algérie est sous loupe climatique.
21 mai 2023

À la veille du second mandat de Tebboune, le bureaucrate cacique des rouages, parvenu après Bouteflika, à la tête du pays, la neutralisation des éventuels candidats pouvant inspirer confiance au peuple est mise en branle. Les services sécuritaires et les magistrats gonflés à bloc par les auxiliaires des officines militarisées du nationalisme réactionnaire sont mobilisés pour écarter les récalcitrants.

D’abord des partis sont interdits comme le MDS ainsi que des associations sont démantelées comme RAJ et SOS Bab-El-Oued. Et des militants par centaines sont emprisonnés. Éliminés par la voie la plus cynique, des juges et des tribunaux convoquent les profils qui montrent de l’activisme ambitieux. Surtout ceux ayant l’allure d’être dans une course avec une éventuelle crédibilité auprès du public.

D’abord, il y a eu un faux jugement du général Ali Ghediri. Ancien candidat, à la présidence, annoncé avant même que Bouteflika ne soit écarté, sa peine est alourdie à un mois de sa libération. Juste pour qu’il ne soit pas dans le challenge. L’ex-PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, a été arbitrairement placé le 18 mai sous contrôle judiciaire. Et enfin Karim Tabou arrêté et sommé de ne pas cogiter…

D’autres politicards, péjorativement et par filouterie, appelés « de l’alliance présidentielle » jouent les lièvres et se plient en quatre pour avoir des partis politiques fomentés pour accaparer quelques miettes la rente. Ce que font de bien des journalistes et des supports médiatiques corrompus qui s’adonnent à la prédation des recettes énergétiques, au détriment des intérêts communs et de la rigueur véridique.

L’analyse du modèle régime imposé par l’armée en Algérie est toute récente. Avant, on parlait de révolution nationale, alors que la disposition, d’hégémonie sectaire, était en place depuis l’orée du 1ᵉʳ mouvement nationaliste de l’Étoile nord-africaine des années 1920. Le populisme radical et les pseudos traditions d’une identité dévoyée avaient embrigadé le nationalisme…

Cesser l’illégale coupure d’Internet lors des examens scolaires en Algérie.
26 avril 2023

Puis l’appareil militaire, obligé de rectifier moult dérives du clanisme et du régionalisme tribal, a définitivement montré son hostilité à remettre aux civils le pouvoir réel. Car aucun processus d’alternance politique n’est perceptible et semble être assuré et intangible pour l’érection paisible des institutions, de former ou de projeter une nation moderne et harmonieuse pour l’émergence globale.

Plusieurs fois, la perspective d’un régime démocratique s’est envisagée. Mais la société humaine recèle son inaptitude à fonder une synergie d’un programme dynamique ayant la modernisation culturelle, l’émancipation sociale et l’émergence économique comme vecteurs. Les sociologues voient le rôle néfaste de la religion dans le manque de perception d’un projet de société lié au développement.

L’appareil judiciaire creux, des juges corrompus et sans moralité ou conscience, obéissent aux institutions et au président Abdelmadjid Tebboune ainsi qu’à son entourage. Ces derniers ont demandé à ce que les services de sécurité malmènent le milliardaire Issad Rebrab, soupçonné d’avoir payé les honoraires des avocats du général à la retraite et détenu politique Ali Ghediri. Et celui-ci, qui devait être libéré le 13 juin et éventuellement pour participer aux élections présidentielles de 2024, est privé de liberté.

L’atmosphère de dévoiement des hiérarchies judiciaires et de l’assemblée législatives, qui, les deux livrent des traques et des persécutions autocratiques contre des citoyens déjà victimes des actes des terroristes islamistes, est criard aux yeux de toute l’humanité et des partenaires...

Chose invérifiable, il est dit que certains rares hauts gradés de l’armée ne soutiennent pas un second mandat à Tebboune. Mais pour la cohésion de l’état-major, ils ne peuvent exprimer leur perception en public. Ils désignent l’incompétence du raïs dans bien des domaines et les effets périlleux de ses boutades et ses décisions qui empêtrent l’Algérie dans des situations alambiquées aux effets plus déstabilisateurs qu’apaisants.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

Partager sur les réseaux :

Voir en ligne : Algérie

     

GNU GPL

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?