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Parachèvement de l’indépendance en Algérie : le peuple se libère de la légitmité historique

Moi ou le chaos de Bouteflika, une révolution répond "Silmiya" paisible et fraternelle.

dimanche 14 juillet 2019, par Hamitouche Amar

Le 5 juillet, date mémorable marquant l’indépendance nationale en Algérie. 57 ans après, le peuple recherche toujours sa liberté !

Le 5 juillet consacrant l’indépendance de l’Algérie, s’est passé telle une simple commémoration d’événement historique. La révolution blanche, menée depuis bientôt six mois, avait pour but le parachèvement de ce processus d’indépendance par la libération de l’algérien. Elle s’en est trouvée, hélas, contrecarrée par l’intransigeance d’un chef militaire.

Novembre 54 n’a donc eu pour effet que la libération de la terre, laissant derrière l’homme et l’esprit de souveraineté au sommet du pouvoir. Le manque de souveraineté, si évident, se confirmera crescendo au lendemain de la disparition de feu le président Houari Boumediene… L’immaturité politique et l’incompétence des dirigeants se réclamant d’une certaine légitimité historique seront les éléments clés pour jeter les bases du triste choix cornélien, menant à la réflexion autour de deux démarches structurantes pour le plébiscite d’un pouvoir ou le choix d’un mode de gouvernance, souvent partagé aussi à savoir :
 Celui représenté par les hiérarques se réclamants de la légitimité historique, souvent fausse et injustifiée ;
 Celui des religieux, appelant au retour des valeurs mahométanes, comme si l’algérien avait perdu son me.

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Les uns tout autant que les autres dans leur démarche erratique, n’ont cure du développement citoyen et de la promotion de l’algérien. Le souci principal étant le pouvoir au prix de n’importe quel sacrifice. Nous l’avons bien vu lors de la décennie noire, ceux qui ont recherché le pouvoir par le canal de la religion n’avaient pas hésité à commettre les crimes les plus odieux contre le pauvre peuple, des crimes passibles du TPN !

La même démarche s’observe de nos jours devant la révolution blanche que le peuple mène pour la dignité et le recouvrement de ses libertés confisquées. Les caciques de la fausse légitimité historique au pouvoir, après moult tergiversations continuent à s’inscrire de manière éhontée dans le déni de vérité face au peuple… Un refus clair de rupture avec les vieilles pratiques du système que l’on pensait abattues aux premiers remous du « Hirak ».

Elles s’en trouveront continuées hélas par la personne même de l’octogénaire Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-major de l’armée nationale populaire. Une armée dont nous n’aurons pas à nous étaler ici. Elle s’affecte et s’altère graduellement des vicissitudes du pouvoir aux abois.
Nous ne rentrerons pas non plus dans les détails des possibles problèmes qui pourraient surgir d’une surévaluation de nos forces, tant l’élément humain restant secondaire à la politique d’acquisition massive d’un armement requérant des capacités techniques dont sont dépourvus nos hommes.

L’école sinistrée n’en a pas fourni les compétences recherchées pour permettre une meilleure intégration des volumes de connaissances nécessaires à optimiser l’utilisation de ces armements dans un thé tre d’opérations donné. Ce genre de problème n’étant pas nouveau et remonterait à l’époque de Chadli Bendjedid, époque pendant laquelle nous vîmes chuter les espérances quant aux possibilités de voir se perpétuer les meilleurs enseignements et programmes scolaires, que nous connaissions !

Une course aux armements menée par notre pays qui n’a au final aucun sens du fait de l’inexistence de l’homme apte à s’en servir. Les formations sur lesdits matériels restent sommaires et ne répondent aucunement aux besoins d’opérationnalités requis pour faire face à la moindre menace ennemie. Et puis quel ennemi ? Le prix de la surenchère n’aura pas été supporté, si l’argent dépensé dans l’acquisition d’un tel armement avait été versé au chapitre du développement socioculturel et économique des pays du Maghreb. Une telle démarche n’aurait sûrement pas eu l’assentiment de l’occident, mais l’on s’arrangera néanmoins à trouver l’ennemi potentiel pour justifier le recours à cette folle course. On n’hésitera pas devant ces pauvres pays à user de qualificatifs de la démesure, pour les désigner comme puissances régionales. Une désignation si farfelue, mais nécessaire à donner du contenu et de la consistance aux matériels que les imbéciles décideurs achèteront ! Des acquisitions d’armements à coup de grosses dépenses pour le seul prestige d’une Algérie qui s’offre les moyens de sa prétendue sécurité. Un géant aux pieds d’argile en fait, un tigre en papier ou un ballon de baudruche, rien que du prestige. Mais ne dit-on pas que l’inconséquence en est toujours la tapisserie de fond ?

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La scène internationale, du moins celle qui nous inscrit dans le champ d’une certaine géopolitique, nous fait observer çà et là les cheminements pervers des démarches libératrices entreprises par les peuples. Les puissances, anciennement coloniales ou nouvellement hégémonistes, ne voient sûrement pas du bon œil les velléités de libération ou d’action patriotique pouvant les mettre en situation de rupture devant les flux de capitaux, de richesses minérales et autres bienfaits qui avaient pour habitudes de les inonder. Ils nous mettent devant les spectacles où sont concoctés les pires scénarios catastrophes ayant touché le monde arabo-musulmans. Les cas de la Syrie, l’Irak et la Libye sont des plus agités en épouvantails. L’ancien premier ministre, le sinistre Ouyahia, s’y inscrit allègrement d’ailleurs pour dissuader le peuple de toute action revendicatrice ou de nature à jeter le système aux orties ! Il n’y a pourtant rien qui nous fasse ressembler à ces pays. Et tant pour eux, il devait s’agir d’une question de maintien de leur souveraineté et de leur volonté à préserver un pouvoir décisionnel pour la gestion de leur richesse et des alliances qu’ils entendent privilégier envers les uns et pas avec les autres, des pays formant ceinture de sécurité autour d’eux.
L’autoritarisme et l’attachement viscéral à l’esprit du règne absolu seront en effet les tares communes que partagent tous les pays arabo-musulmans.

Nous nous contenterons alors de lorgner coté Maghreb et l’Egypte en prime pour y voir les similitudes les caractérisant, loin des réalités des pays au Proche-Orient qui méritent d’autres développements, étant donné la nature des problèmes qui les affecte. La Tunisie, l’Egypte et le Soudan, à l’instar de l’Algérie sont les trois pays qui ont eu pour base de référencement, deux périodes de leur histoire. L’une islamiste et l’autre, mafieuse, si bien qu’elles se rejoignent souvent lorsqu’il s’agit d’entre-aide pour des intérêts ou partage d’influences. Une vision au gré des intérêts des deux bords qui a fini par s’imposer comme norme de gestion politique des affaires du pays au quotidien.

Une réalité de pouvoir qui rapproche l’Algérie de la Tunisie et de l’Égypte. Les mafieux aux affaires dans ces pays ont la même nature d’alliance vis-à-vis des puissances qui les ont colonisés naguère. Un rapport de soumission qui se traduit par une ouverture à toute forme d’exploitation abusive de leur richesse moyennant permission de rapines aux hommes du pouvoir, à leurs satrapes puis cautions, maintiens et protections de leurs pouvoirs qu’ils tenteront de léguer à leurs descendances respectives. Un cas de figure, qu’on a tenté de valider en Algérie au travers du principe de la légitimité historique pour garder indéfiniment le pouvoir… Bouteflika, tentera une succession substituant le principe d’hérédité à celui de légitimité historique. Les dinosaures n’existant plus, il leur fallait inventer autre chose. Une trouvaille machiavélique mais hélas, le candidat de relève manquait de carrure et de charisme. La perversité et l’irresponsabilité le caractérisaient !

Même scénario pour la Tunisie où le pouvoir cherchait à se pérenniser par l’intronisation de l’épouse du Président qui faisait figure de monstre face aux Tunisiens. Les derniers mécontentements populaires dans ce pays ont pu mettre hors d’état de nuire le couple mafieux au pouvoir. Le pouvoir voyou, maintenu aux affaires gr ce à la complaisance et complicité française finit par tomber et laisser place à la volonté populaire qui n’a su imaginer d’autres choix pour se libérer que celle de l’islamisme… Paradoxe d’une société ne pouvant creuser dans son socle culturel et identitaire pour y déterrer ce qui caractérisait les aïeuls en terme de liberté et de capacité pour aller jusqu’au bout des rêves de leur peuple.

 Du même auteur : L’amazighité face aux dangers de partition de l’Algérie.

Les mêmes aspirations politiques seront ressenties au Soudan. L’enfoncement dans l’idéologie religieuse dans toute sa dimension d’abus et de mensonges, comme partout où l’on tente à cheminer les voies sans issue d’une soi-disant rédemption en mal de donner la solution à l’équation misère qui terrasse depuis toujours le pauvre peuple soudanais. Les pouvoirs désemparés, du fait de leur incapacité à pérenniser leur système et sentant leur fin proche, font davantage de largesses à l’endroit des puissances protectrices…aux fins de justifier des interventions militaires pour agir militairement sur les situations chaotiques, nées des refus des peuples. En Égypte, l’inexistence de partis politiques non islamistes et non mafieux donnera libre cours aux islamistes de Morsi qui se croiront en devoir de faire régner la loi d’Allah au détriment d’une recherche apaisée des voies et moyens pouvant sortir, ce grand pays, de la misère et du sous-développement qui l’enterrent de jour en jour. L’Égypte, nonobstant son histoire millénaire, n’a eu d’autre choix que de s’enfermer dans le creuset islamiste. Le phare culturel du monde arabo-musulman a fini par prendre l’eau sous le poids de la misère sociale décadente. L’imagination pour creuser d’autres possibilités de développement loin de tout enfoncement religieux, a manqué à l’Égypte. La reprise du pouvoir par les militaires a fait resurgir une nouvelle plaie pour l’Égypte moderne, celle de l’infinie soumission au sionisme. Rappelons ici la situation de déconfiture sociale qui justifia l’intervention de l’armée et le bain de sang qui s’en est prévalu !

Les lendemains de ce 5 juillet 2019 en Algérie deviennent des plus aléatoires tant le vide juridique dans lequel s’engouffra le pays est inédit. La constitution fut violée en toute « légitimité » par le pouvoir mafieux lorsqu’on voulut poser la question de validation de la candidature du moribond Bouteflika. Une conjoncture d’exception qui fera naître des situations sans précédents. Mais comment faut-il réagir à la réaction d’un chef d’état-major, en cette période de non droit ? Période à laquelle il a tant contribué au dévoiement de toute lecture saine de la triste constitution. Une lecture de ces manquements pourrait nous faire croire que ce chef d’Etat-major n’est en fait que le gardien du temple de la perversion politico-financière, ayant abrité les acteurs de ce système pourri. Que faut-il espérer donc ?

Les sorties hebdomadaires populaires se multiplieront sans nul doute… La réaction du pouvoir restera de marbre tant la révolution blanche ne ternit pas. Mais, toujours pour nous demander s’il n’est pas temps de prévoir d’autres actions, toujours, dans l’esprit de la « Silmia » caractérisant ce bel élan contestataire et révolutionnaire ? Sans nul pareil ailleurs offert à l’humanité toute entière, pour entériner le vœux d’un peuple à vouloir parachever l’indépendance confisquée ! Que faut-il donc espérer de ce chef d’état-major, grabataire, vu son ge pour espérer le moindre retour à la raison ? Faut-il qu’on l’élimin t pour l’idéal retour aux fameux articles d’une constitution si retouchée au point de devenir illisible ? La « silmia » que notre grand peuple nous inspire pourrait nous recommander un autre moyen d’action ne réclamant aucune effusion de sang ou la moindre agressivité… Le principe de non-violence cher à Gandhi qui se manifeste dans la désobéissance civile.

Par A. Hamitouche

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