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Algérie, réforme des élites ratée avec le Hirak, la jeunesse va à la cocaïne.

Les prisons aux opposants et les embarcations de "haragas" aux doués.

lundi 18 décembre 2023, par Djamel Damien Boucheref

Imposés par les militaires, les bureaucrates qui ont accaparé le pouvoir en substituant au gang (dite communément 3issaba) des Bouteflika qui squattait le palais d’Al-Mouradiya, ont déjà servi le pervers ancien régime. Ils multiplient les exactions des cercles de l’opposition qui les gênent et engraissent les arrivistes qui se sont mis à leur solde. Et ils présument recourir, encore une fois, à l’islamo-terrorisme pour mater la société civile, toujours et semer des troubles, pour créer la crise de l’état d’urgence, pour militariser l’autorité publique. -Prochain article : 14 décembre, fin de mission du FMI en Algérie.

- Prochain article : 14 décembre, fin de mission du FMI en Algérie.

Notre prochain article qui continue celui-là, est consacré à la vie économique. Il est construit à la lumière du dernier communiqué du FMI, sur la situation de l’Algérie. Pays où les prisons abritent des citoyens poursuivis pour moult raisons. Et que Madame Mary Lawlor, envoyée par l’ONU avec 12 ONG agréées par l’instance internationale, a soulevé dans son rapport. Elle dit ne pas avoir trouvé du séparatisme, mais une justice peu conforme à la constitution.

Mary Lawlor & 12 ONG à Alger pour la libération des militants.

La situation en Algérie, à la veille d’une nouvelle année et d’un vote pour le président, est quasi entêtée dans l’incorrect état. Il y a un mal-être qui ne dépend pas uniquement de l’argent, ou la paupérisation ressentie après l’inflation généralisée. Mais ce qui dépend plus de la justice et des médias est grave. La première répressive des meilleurs et les mensonges imposés à l’opinion.

Qu’est-ce qui fait virer les progressistes de ce grand pays, par le passé révolutionnaire, de leur nature sociale et moderne, pour qu’ils se convertissent en proche des réactionnaires et des capitalistes libéraux ? Cette question, bien posée, trouve sa réponse dans la nature du pouvoir en place. Ce dernier, affabulateur et démagogue, les persécute, par peur de leur réveil et d’une perspective de leur retour aux actions sociales décisives pour le rapport de force démocratique.

- Prochain article : 14 décembre, fin de mission du FMI en Algérie.

Communiqué de l’ONU, décembre 2023, sur les droits de l’homme en Algérie
Visite officielle en Algérie, 25 novembre – 5 décembre 2023
Mme Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme

Alors les exactions qui frappent certains groupes de la population algérienne, avec un code pénal inadéquat avec la constitution, avec ses articles de 80 à 89, sont réservées à bien des catégories, identifiées avec des critères fallacieux. Tous les mangeurs de la rente nationale sont alignés derrière l’armée et Tebboune qui leur servent des miettes et de gros deniers. Mais, ils l’aident pour son second mandat !

Les entretenus par les bureaucrates, protégés par les militaires, gèrent les centres de décision, depuis la chute de Bouteflika. Ils agissent amplement au niveau des localités, en miroitant des ressources, fruits de la prédation des caisses de l’État. Des cercles réactionnaires insultent les opposants en normalisateurs (entendre avec Israël) et les accusent en amis d’amis d’Amira Bouraoui.

 1- Il y a d’abord la dimension ethnique des berbères qu’on exclut des bienfaits de la nation. Les tenants du régime en place justifient le reniement de leur racisme envers les amazighs, avec le commandant de la gendarmerie ou bien les actions de l’homme d’affaires d’Issaâd Rebrab. Les régions de Kabylie (grande et petite) sont montrées dans les médias, pour contenir les critiques et aire des non-dits réels.

La gauche en France frappe de rejet une motion annulant un accord avec l’Algérie.

 2- En ce qui concerne le MAK (Mouvement d’Autonomie de la Kabylie), la version fédéraliste qui est une régionalisation du pays, sous forme de découpage administratif. Elle n’a plus présence chez les militants qui ont commencé avec une question culturelle. Les nationalistes infligent aux citoyens une « arabité » à coups d’obscurantisme religieux et les berbères s’exilent ou passent à l’extrémisme indépendantiste.

 3- Pire encore, des citoyens sont condamnés pour un post des réseaux sociaux d’Internet. Un témoignage de la militante Amira Bouraoui indique qu’un membre de sa famille a été questionné pour un « Like » fait un contenu. Nombreux cas d’expressions de démocrates qui ne conviennent pas à la doxa qui gouverne depuis la chute de Bouteflika ont vu leurs auteurs passés par la case prison.

POST SUR facebook : la bonne question, sur niveau de vie ? Beaucoup de réponses.

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 4- L’opposition politique la plus conséquente, tels les partis MDS, RCD et PST, est malmenée, avec des refus de l’autoriser à tenir des réunions, comme leurs congrès décisifs au maintien de leur existence organique. Ces partis ont vu leurs sièges fermés, par voie administrative la plus arbitraire. Le populisme de l’idéologie réactionnaire qui a fomenté l’islamisme dans le paysage politique persiste à bloquer les expressions.

 5- Les islamistes reliquats de l’ex-FIS comme convertis en une secte nommée Rashad tentant de se faire passer, étant donné que leur honte les a métamorphosés, pour des conservateurs. Avec les mêmes alliés qu’ils ont mobilisés dans l’église de Sant-Egidio en Italie, l’esprit revanchard les conduit à flirter davantage avec les franges plaquées derrière des valeurs religieuses. Une relation systémique les anime contre les artistes, les femmes, les kabyles et les francophones.

D’après l’experte de l’ONU qui a diffusé un communiqué de presse, dont nous donnons copie, les restrictions persistantes imposées aux défenseurs des droits humains compromettent les réformes sociales. Le FMI a aussi rendu public un exposé de son analyse, parlant de l’inflation explosive. Le volet économique sera traité dans notre prochain sujet...

Les réformes, comme celles des élites qui ont été demandées en 2019, lors des manifestations du Hirak, n’arrangent les rentiers du modèle qui s’est ancré avec les années de violence pratiquée par des nationalistes depuis 1954. Les mêmes chefs qui ont, en 1988, mobilisé même le pire terrorisme, apparu contre le communisme en Afghanistan. Afin de limiter les libertés.
A SUIVRE : - Prochain article : 14 décembre, fin de mission du FMI en Algérie.

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