Des avis laissent croire que Nacer Meddah s’attend à une promotion. Mais c’est le contraire qui est plus supposé, car sa partance est incompréhensible. D’autant plus, en Franche-Comté, où il est arrivé en avril dernier, il a chaque jour démontré une présence sur le terrain. C’est aussi la fin de l’ouverture collaborative faite à la gauche et au centre.
Nacer Meddah, un préfet issu de la diversité a été relevé de ses fonctions sans la moindre clarté envers les administrés, les médias et même les responsables politiques locaux de la région où il officiait. A première lecture il dérangeait, comme un cadre déployant un dynamisme faisant de l’ombre aux cadres élus de l’UMP, le parti de la majorité présidentielle, par un dévouement inconnu par le passé.
La panne de l’intégration en France est encore une des références sombres dans un système qui a le privilège de Machiavel en poupe. Le principe décide et sévit. Dans le contexte de crise, où la paupérisation de larges franges de la population sont poussées sans défenses à la précarité par l’accentuation du chômage, s’en passer des cadres qui travaillent pour juguler l’élargissement de la précarité, devient un manquement à la cohérence du discours officiel. Le traitement de Zidane montre de quel argument est construite l’exclusion. Alors que pour d’autres cas comme Fadela Amara, la stigmatisation des jeunes est son fond de commerce et même le principe fondamental de son action.