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Risque de guerre civile aux USA : vote après des violences policières.

La Maison Blanche sous Trump lorgne aux suprématistes blancs.

jeudi 1er octobre 2020, par Hugo Mastréo

Combattre la gauche aux Etats-Unis mêle 2 critères évoqués mais ne se complètent pas : le communisme et le terrorisme. Dans l’ambiance de l’élection de novembre 2020 où se dispute le second mandat de Donald Trump, les groupes se déclarant publiquement contre le socialisme se multiplient en s’implantant dans les régions, au sein des institutions et se basant sur l’appartenance communautaire. Les confrontations sont fréquentes, alors la vie politique chauffe...

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L’idée que les Etats-Unis sont sur la voie d’une guerre civile, quand le locataire controversé de la Maison Blanche alimente les clivages, s’est plus augmentée en cette année 2020 du vote. Et en même temps les crimes racistes sont davantage commis par des policiers. Mais aussi la présence des suprématistes blancs dans l’arène politique, avec l’agression des manifestations jugées inadmissibles car impétueuses contre l’ordre public, assombrit la paix sociale.

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Au commencement, le mouvement "Black Lives Matter" qui est une réaction collective aux crimes envers des noirs commis par des policiers. Peu d’arguments crédibles permettent de le qualifier d’organisation terroriste. Une analyse des manifestations qui se sont déroulées après la mort de George Floyd a révélé que 93% étaient pacifiques. Certains des incidents violents lors des rassemblements étaient simplement du vandalisme opportuniste. Et les réactions les plus dangereuses soutiennent encore, à la veille de l’élection présidentielle, les flics impunis pour leurs crimes "antinoirs"...

La droite américaine protège de plus en plus l’extrémisme de l’hégémonie blanche. Une notion de classe qu’elle soutient à travers la prise du pouvoir d’un candidat dont le discours est basé sur la conservation de la violence ethnique et communautaire. Quand les villes et les Etats qui lui sont gagnées sont touchés par les manifestations, les « proud boys » (fiers garçons), que sont les milices de diverses droites, réagissent.

Aux Etats-Unis traumatisés du 11 septembre, le vocable « terrorisme » est interprété en une menace grave qui doit être combattue et anéantie. Alors le président Trump utilise ce terme pour désigner des manifestants largement pacifiques. Donc par abus du mot, en rhétorique mobilisatrice, afin de rendre plus probable les réactions excessives des citoyens qui vivent avec le choc mémoriel.

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Publiquement, Donald Trump dit aux nationalistes blancs, organisés dans des organisations d’extrême droite : « … tenez-vous prêts ». En contrepartie des mobilisations des « antifa » (antifascistes), un groupe de gauche qui est de retour dans l’arène américaine, alors que le vote présidentiel chauffe à fond les esprits. Depuis le meurtre de George Floyd font, il s’est mobilisé avec les manifestants.

Pour nombreux analystes, notamment qui se positionnent du côté qui dispose quasiment des moyens de la communication mondialisée, les suprématistes blancs ont plus de phobie des militants antifascistes de la gauche. Plus qu’ont ces derniers des nombreuses milices surarmées. Pourtant, pratiquement toutes les agressions répertoriées adviennent de la police acquise au morbide de la droite et de ces milices, ou individus, de la droite déjà armée.

Le mouvement qui s’accentue dit « défendre les valeurs de l’Occident » et les populations qui dénient au monde moderne, ou bien celui de « post-guerre-froide », d’être égalitaire. La production des terrorismes implique les agences de sécurité nationale et de la police, à travers l’idée de protéger leur personnel. Y compris au sein du FBI, les protestations antiracistes sont prises pour violentes. Et des polices, avec les politiciens de la droite, demandent aux groupuscules de droite des renforts.

Patriot Prayer et Proud Boys sont les 2 groupes pro-Trump les plus actifs. Et si jusqu’à maintenant rien n’est établi pour des accusations de violence, au fur et à mesure que l’échéance électorale se rapproche, ils deviennent de plus en plus imprévisibles, car leurs membres focalisent leurs activités sur les sujets politiques. Lesquels ne célèbrent pas les différences et la pluralité. Au contraire, ils optent pour l’exclusion agressive.

Spencer Platt - Getty Images, Black Lives Matter défilent dans Manhattan le 24 août 2020.

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Voir en ligne : Notre dossier : sujets sur USA

     

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