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Un rap pour Gaza inspiré des rythmes algériens de Khaled & Dahmane

Saint Levant & MC Abdul s’associent, tel un devoir, en une musique de lutte pour la Palestine.

dimanche 25 février 2024, par N.E. Tatem

La quête de nouveaux styles, en matières de rythmes, emprunte les sentiers, tels des créneaux, qui relève de soi, les sonorités préalablement découvertes avec l’appartenance culturelle. Cheb Khaled ou bien Dahmane El-Harrachi dans la musique algérienne sont deux écoles différentes, en dépit que le même verbe se retrouve dans la poésie qu’il déclame. Le jeune palestinien puise de cette origine partagée l’ambition de remettre au goût du jour les fusions musicales à la manière du prince du raï et de l’universalité des chants de l’exil du maître du chaâbi.

Ce musicien milite ardemment en faveur de la cause palestinienne qui a façonné son parcours et guide encore sa vie, ne peut être que celui qui y est né. C’est que les conditions sont à fleur de peau pour exprimer la douleur de cette atroce colonisation qui puise du logiciel occidental sa doctrine porteuse de méfaits illégaux et inhumains. En fait, ils sont deux pour porter un rap revendicatif…

Décès d’Abderrahman Dendan saxophoniste du groupe Raïna Rai.

Associés par la nationalité et l’appartenance à un peuple qui subit un terrible colonialisme qui le spolie de sa patrie et déshérite les familles de leurs maisons. Les Palestiniens vivent la pire et les musiciens comme Saint Levant et MC Abdul, le rappeur âgé de 15 ans, se sont unis pour sortir « Deira », dans lequel les deux artistes rendent un hommage pacifique au peuple et à la culture de Gaza.

On chante plus comme Marley, Marcel Khalifa, Cheikh Imam ou bien un classique des engagés artistes musicaux. Le rap a tout chamboulé, se substituant à bien des styles car lui-même est un mix de divers genres. Les causes à poétiser ne manquent pas. Alors que la censure ceux qui sortent des normes de la doxa occidentale qui détient les rampes de lancement des stars des arts…

Saint Levant, né le 6 octobre 2000 à Jérusalem sous le nom de Marwan Abdelhamid, est un artiste palestinien vivant à Los Angeles, Californie. Il est le fils d’un couple composé de mère franco-algérienne et d’un père palestino-serbe. Une lignée génétiquement alimentée des arts méditerranéens et de culture ancestrale où les sciences furent comme un jeu indéchiffrable.

En novembre 2022, il acquiert une renommée internationale grâce à sa chanson de rap multilingue « Very Few Friends », culminant plus de 3,4 millions de vues sur YouTube. Depuis il est suivi dans ce qui est largement investi bien nombreux phénomène percutant de la nouvelle vague. Une génération qui adhère à un même rythme universel, du hip-hop au verbe agencé, au genre en vogue…

PNL, un rap urbain et efficacement autonome

Il a grandi à Gaza où il baigne dans la culture orientale. Et dans les circonstances actuelles d’une guerre cruelle, son chant est dans le front du conflit tant suivi et médiatisé pour ces affres cruelles. À l’âge de sept ans, suite au déclenchement de la guerre, sa famille est forcée de fuir à Amman, en Jordanie. C’est comme une transition pour forger une personnalité.

Mais aussi, il est confronté, à l’instar des enfants des exilés, au dilemme identitaire, du déchirement entre l’héritage parental et le vécu d’éloignement qui reconstruit la personne. Une crise utile à laquelle il a fait face tout au long de son enfance et son adolescence. Puis l’outil d’Internet sert aussi comme champ d’expression et définit sa perception artistique. Il arrive à gérer judicieusement sa démarche d’artiste. Il est très présent sur les réseaux sociaux, il évoque son statut de créateur dans la société actuelle.

Avec ses origines ethniques, il y a le mélange des inspirations. Ce qui alimente de ce qui ne manque pas dès lors à ce qu’il envisage de créer par la musique. Et la spontanéité, pour certains, c’est même une facilité, qu’offre le rap pour accoucher de sons et de mots imbriqués dans l’harmonie, n’a pas de difficultés pour exister.

Ne ratez pas nos articles sur Gaza et la question palestinienne. Notre dernier, avant celui que vous lisez : Causes de la dérobade de l’Algérie à la CIJ avec l’Afrique du Sud.

Il avoue au site Web du journal variety que : « Certains membres de ma famille, amis, voisins et proches sont décédés à cause de la guerre. La musique est ma thérapie et je voulais m’exprimer à travers cette chanson incroyable. C’est ma chanson de retour depuis quelques mois. Je parlerai toujours et représenterai la culture. »

Bella Hadid et d’autres jeunes artistes d’origine palestinienne sont d’une jeunesse qui ne peut être que politisée, sinon de quelle verve puiserait-on leurs arts. La mission de faire des réseaux du Web où se rejoignent des « followers » une tribune de dénonciation des injustices commises par les forces israéliennes animées de sionisme. Dans la bande de Gaza, tout, c’est une boucherie en ce début 2024. Mais c’est en luttant contre les préjugés concernant le peuple palestinien qu’il soutient.

Découvert par le grand public avec son premier EP From Gaza, With Love en 2023, il a dévoilé le clip de son nouveau morceau Deira, fruit d’un premier album à paraître... Son album, assez léger de quelques titres, sortira en avril prochain. Cet auteur au pseudo de Saint Levant revient, depuis le vendredi 23 février 2024, avec sa musique de rappeur et musicien palestinien, où l’engagement n’est détourné de ses sentiments frappés d’actualités.

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Voir en ligne : Musique RAP et Gaza

     

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