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Justice, crise et péril fasciste : sauvetage de la démocratie politique !
vendredi 4 octobre 2013, par
L’éradication du parti néo-fasciste "Aube dorée" en Grèce, et l’arrestation de son chef Nikolaos Mihaloliakos, pour appartenance à une organisation criminelle, arrive au bout presque 30 années d’activité. Mercredi, une décision surprise prise par un magistrat a ordonné l’arrestation de 35 personnes liées au parti. La secte des "Frères Musulmans", avec 80 ans d’existence, procède par un fascisme dédouané par la tradition confessionnelle ! Aube Dorée s’alimente de la détresse...
Ce sont les écoutes téléphoniques qui ont permis cette riposte, face à un danger qui menaçait un pays ruiné par la crise économique mondialisée. Une bataille juridique ardue, du fait que cette organisation a eu le temps de s’ancrer. Le gouvernement a fait une démonstration de force, en actionnant la justice, comme s’il traitait avec une mafia, qu’un parti politique de l’opposition.
Les autorités se préoccupent que leur procédure pourrait être criblée de trous juridiques ou de faux pas dans l’enquête engagée depuis quelques jours et dont les résultats sont entre les mains des tribunaux.
Samedi dernier, la majorité des 34 personnes arrêtées a été libérée en attendant un procès. Avec le chef du parti, la justice s’intéresse à 4 autres députés d’Aube Dorée mis sous inculpation, dont Yiannis Lagos qui lui a été placé en détention. Un second député vient d’être écroué. Les autorités judiciaires ont des preuves liant ce dernier à des activités criminelles avérées, pour assassinat et nombreuses autres tentatives d’assassinats aussi, ainsi que chantage.
Beaucoup de commentateurs et analystes redoutent, l’effet boomerang contre le gouvernement. Un retour invasif soutenu par le populisme, où les citoyens désespérés de la situation de crise croient que leur pays est ligoté. Des questions sont déjà soulevées quant à la légalité, en lien avec la constitutionnalité, de la méthode du gouvernement.
La mort de l’activiste, Pavlos Fyssas, un rappeur grec dont les paroles invectivaient ouvertement l’extrême-droite, par un militant connu dans les rangs d’Aube Dorée, n’a pas été acceptée par l’opinion générale la plus répandue chez les grecs. Le Médiateur de la république, chargé de suivre le respect des lois, a énuméré près de 300 récents cas de violence raciste, impliquant des membres de l’Aube Dorée. Des affaires qui n’ont pas également eu l’attention judiciaire voulue.
L’assassinat de l’artiste a provoqué des émeutes dans le quartier ouvrier de Keratsini, connu comme ouvrier et ayant une histoire antinazie, où le meurtre a eu lieu. Des graffitis antifascistes sont, encore visibles, griffonnés sur les b timents et des banderoles appelant à des rassemblements contre Aube Dorée ont été étendues des jours durant. Des rassemblements de groupes de jeunes, dans la rue de Tsaldari où M. Fyssas a été poignardé, se sont répétés plusieurs jours.
<img1153|right> La présence des militants d’Aube Dorée a souvent créé de la peur chez nombreux citoyens. Ils patrouillaient depuis des années, dans les quartiers des villes, habillés en noir, avec des gros et longs mats où étaient accrochés des drapeaux. Ces maraudes sont devenues plus fréquentes et visibles, notamment à Athènes la capitale, depuis que ce parti a obtenu 18 sièges au parlement...
Les citoyens qui osent dire la vérité sur la composante d’Aube Dorée, pensent très généralement que les voyous du pays l’apprécient et participent publiquement à ses actions. Proxénètes, trafiquants et truands se sont mis à la politique !
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