• L’actualité est une affaire de pouvoir.
• Les autorités décisionnelles détiennent, chacune de son rayonnement une partie de l’audimat qui, par allégeance, adhère à l’exposé de l' outil d’information qui lui parvient.
• C’est aussi une profession qui a un pieds  dans la littérature (journalistique) et un second dans le service envers la population.
• De part les appartenances idéologiques, ces pouvoirs trouvent une interprétation de l’actualité qui soit adéquate à leur
• s objectifs.
• Sauf preuve du contraire, les privés qui font l’information doivent trouver un gagne-pain.

Nous étions en éveil, auprès d’ARGOTHEME, pour le sujet. Outre notre déception de ne pas avoir sondé « âme qui vive » avant le passage du projet devant les députés, il s’en est suivie une autre de son imminent rejet. Et une troisième, plus pénible encore, nous a gavé de propos, à la limite du malsain, de dealers de la culture mobilisés à sauvegarder leurs privilèges. Editeur, nous n'adhérons pas à cette corporation qui pignon sur rue et main basse sur la production. Notre aventure éditoriale se place déjà en dehors des girons des business voraces et des monopoles…   

Janvier 2006/   LIRE  NOTRE  CONTRIBUTION

TARDIF, LE DEBAT DE DUPES. -o-o-o-o-o-o-o-o-o- Décembre denier, une cuisante dérobade du projet présenté par le ministre de la culture et de la communication l’a destiné aux hauts, heureusement non les fonds, de tiroirs meublant l’hémicycle parlementaire. Une loi qui couvait ses guéguerres, il faut s’en alarmer de leur étouffement, était presque passée sous silence. Avant qu’elle ne tombe que temporairement à l’eau, niet, pas un mot. Tel le galet de la marre, elle a éclaboussé plus d’un… En effet, le pire est que la loi dite sur « le peer to peer », connaissait un indécent mutisme des gueules qui nous accablent, aujourd’hui, de doctes savoirs en science es. communication. Le débat public préalable, était à la fois un balbutiement inintelligible et infime. Un grand nombre de livres traitent de la discipline « communication » comme d’une instruction et un domaine éducatif, prenant le public télévisuel comme chaire à canon. Un ou deux bouquins sont venus en publication de thèses universitaires, citons « Internet et le droit d’auteur »* qui fait la genèse, on ne peut plus claire, du sujet, comme il est le plus proche de la question. Il a fallu que des mauvaises nouvelles adviennent, du genre menace d’oubliettes bureaucratiques et autre vote négatif consommé à la hussarde. Une pléthore d’opinions sort finalement de la léthargie, préoccupée de l’intérêt des créateurs ou de leurs propres règles rentières à ne pas ébranler. Et les journalistes y vont depuis à cœur et joie aux commentaires, ayant laissé tomber des muselières comme démasqués dans leurs retranchements et omissions de ne pas avoir averti les administrés du passage de la loi devant le législateur qu’ils ont élu. Les plus crédules, nous paraissent en la matière, sont les interviewers qui se remettent au premier venu pour nous faire tourner en rond. Le renforcement de la protection des droits d’auteur devant les nouveaux outils numériques dont le Web se fait le propagateur, fait l’unanimité. Beaumarchais est secoué dans sa tombe du dépassement d’une époque qu’il ne s’imaginait certainement pas. Y compris par certains députés de la majorité, ne craignant pas d’enfreindre à la cohésion de leurs gouvernances, l’éloignement a été exprimé par les deux façades d’une même chapelle associant plusieurs tendances dans une paresse de réflexion et une quasi absence d’audace. La jurisprudence, avancée par le membre concerné de l’exécutif gouvernemental, prétend instituer un balisage aux nouveaux outils technologiques de diffusion. Elle a été un poussoir, comme un clic de souris, déclencheur du débat qui, lui chasse obligatoirement, l’oisiveté. L’éditeur et l’auteur que je suis me fait dire que le besoin superflu en musique, littérature, cinéma etc. qu’exprime quotidiennement le citoyen et auquel il aspire fiévreusement, ne fait l’objet, et dans aucunes des tribunes rencontrées, de défense. Du moins pas comme bénéficient les intérêts des producteurs qui eux sont carrément passés à l’offensive. Ou les rétributions des auteurs qui, par décence, sont aux menus de toutes les sauces montantes après-coup. Une quelconque licence de téléchargement allait finir avec de bien délicats droits à la culture. Ephémère, ce besoin vient après l’essentiel. Mais s’il n’y était pas, dirait le dramaturge, l’homme serait réduit à un être commun pour ne pas dire un banal mammifère. Les écumeurs de la toile, originellement imprévus et inconnus, des précurseurs des droits de l’auteur, ne se retiendront pas quelque soi le prix, de s’abreuver goulûment des œuvres de l’esprit que confectionnent surtout les artistes. Voilà en quoi, le citoyen avide de gratuité et qui croit s’accaparer par la toile et le virtuel l’effort d’autrui pour son plaisir, devait savoir que le cachet d’un créateur est inéluctable. L’invasion culturelle que renflouent le tapage médiatique et les gros budgets médiatiques, est une autre histoire laissée pour une autre séquence du magma culturel. Un autre débat qui nous décriera encore que les auteurs ne sont pas logés à la même enseigne, à chacun son arsenal et ses soutiens. Et dans ce cas, bien de belles œuvres échapperont à la diffusion grand public. N.E. Tatem Ex. Journaliste, Auteur et Editeur. Maison d’édition : ARGOTHEME, Editeur et Communicateur Email : tatem5@hotmail.fr * Joëlle FARCHY, édition : CNRS Communication, 2003.

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