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Tractations, diplomatie et challenge dans un capitalisme hanté de crise, pour désigner le nouveau directeur (ou la directrice) au FMI.
vendredi 10 juin 2011, par
La précipitation de DSK dans les griffes de la police américaine a le mérite de démontrer que même dans une prison dorée, la justice est fonctionnelle. Avec le dépôt de garantie financière et un bracelet accolé au bas de la jambe, on peut contrôler les criminels. Et la prison reste une épouvantable création humaine qui n’est pas une contrepartie à équivalence matérielle du délit commis, au-delà de sa possibilité à rééduquer.
Dans cet article : Nous avons été parmi les premiers, du Web, à citer Stanley Fischer, directeur de la banque centrale israélienne comme candidat potentiel à la succession de DSK à la tête FMI. Voir plus bas. (Mise à jour)
Ce départ irréversible du FMI a brusqué l’institution de régulation internationale de la finance, la projetant dans un scénario où l’intrigue et l’adrénaline ne manquent guère. Même si l’intérimaire du directeur a été désigné, au lendemain del’arrestation de DSK et de l’éclatement du scandale, le vide s’est installé. La fonction attend qu’elle soit pourvue d’un nouveau « manager ». Ainsi une course menant à la direction s’est engagée avec les espoirs de changer, en filigrane et en perspective, la face économique du monde.
La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, est à première vue celle qui se dirige, parmi les candidats dont la liste sera révélée lors du second vendredi du mois de juin alors que 4 se sont faits déjà connaître dans les médias et selon les tractations révélées, vers le poste super-bien payé ! Elle mène un marathon à travers les pays émergents, dès lors que d’autres prétendants se sont déclarés intéressés. Et le mexicain Agustin Carstens s’est déplacée après elle en Chine, dans le cadre du ballet diplomatique.
Par contre, Christine Lagarde est exposée au contretemps qui se dessine comme un handicap majeur, après un discrédit dû principalement à DSK pour la France et ses officiels, que cela risque d’être ignoré. La justice française, de son pays par ailleurs, ne décidera de sa controverse dans l’indemnisation de Bernard Tapie de 360 millions d’€, que le 8 juillet. Alors dès la fin juin le nouveau directeur du FMI sera installé.
Dans la convoitise, il y a le mexicain Agustin Carstens, le kazakh Grigori Martchenko et le sud-africain Trevor Manuel qui présentent de l’intérêt aux yeux des opinions et sont pleinement dans le sprint qui ne durera désormais que quelques jours. Car d’autres candidatures se sont affirmées. Encore peu populaires pourtant sans moindre importance, ces challengers s’inscrivent dans l’affluence quasiment primordiale dans la gestion des affaires financières des Etats dans le contexte globalisé.
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Citons les outsiders les plus remarquables, mais encore invisibles, : l’Israélien gouverneur de la Banque d’Israël Stanley Fischer. Et La coprésidente d’Attac Aurélie Trouvé, 31 ans, maître de conférences en sciences économiques.
Le premier, comme la lecture de la répartition idéologique du monde le démontre, est pour le maintien telle-qu’elle la répartition des t ches de la gouvernance mondiale.
La seconde incarne une perception de la régulation transnationale, d’une manière plus équitable en suivant les échanges et les circuits financiers qui les alimentent.
Les 24 membres administrateurs du FMI tableront sur des candidatures qu’ils feront connaître à l’ensemble de de leur conseil. Et ne retiendront en fin de parcours que 3 éligibles. Ils procèderont à une sélection selon les critères expliqués DANS CETTE FICHE.
Mme Lagarde a déjà glané des soutiens des pays européens relevant de l’UE, même si les crises financières et de trésorerie des pays de la rive sud de l’ancien continent (Espagne, Portugal et Grèce) ont spécifiquement la caractéristique d’être banalement, ou complètement en déb cle, traitées directement par le Fond Monétaire International. Aussi bien l’accord des pays du G8 que l’appui déjà obtenu des USA, sont devant le poids de 60% revenant aux pays émergents.
Cependant les pays africains, ne pouvant oublier la présence du candidat sud-africain qui ne montre pas de l’enthousiasme, redoutent que la zone francophone du continent noir, ne se prononce en faveur d’un autre candidat que celui de leur réelle famille « les pays émergents ».
Quand Paris déclare déjà au nom du continent : « L’Afrique soutient Christine Lagarde ». Dans cette position de tourner le dos au mexicain, on peut croire du vote des pays arabes qui peut soustraire son appui à Agustin Carstens qui a déjà été Sous-directeur du FMI de 2003 à 2006.
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