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L’apartheid isréalien emporté dans son arrogance sur les violations des droits humains, la censure des arts et les conflits diplomatiques.
mercredi 13 janvier 2010, par
Les relations de nombreux pays du monde avec l’Etat hébreu ne sont pas aussi plates et reluisantes que comme elles sont faussement présentées en Europe.
Le processus de Boycott brandi comme celui qui a fait plier le régime d’apartheid, reste dans les oubliettes et à la marge, malgré qu’il a été soutenu par quelques 500 artistes et intellectuels israéliens lors du dernier carnage de Gaza.
Quand la Suède refuse de censurer sa presse concernant les trafics d’organes humains et de recevoir Avigdor Lieberman, le ministre des affaires étrangères, le black-out est généralisé. Ou bien la décision du gouvernement norvégien de neplus investir dans la firme israélienne Elbit, reste lettre morte. Seuls quelques organes de presse d’ailleurs visibles que sur Internet ou bien de rares belges « Le Soir et La Libre Belgique », comme ceux existant sur papier dans les pays pro-palestinien où la liberté est à sens unique, tentent de sortir des sentiers battus. Loin s’en faut d’autres faits ne sont pas aussi médiatisés à leur juste valeur.
Quelques pays sud-américains, la Bolivie et le Venezuela ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël. Le premier a exprimé la plus vive protestation que l’on ait entendue dans cette région et le second a carrément expulsé l’ambassadeur. Il faut noter que le Brésil et l’Argentine maintiennent le cap, du fait de la forte présence de la diaspora juive dans ces pays, et gr ce aussi à un vaste déploiement des premières autorités israéliennes dont Shimon Pérès qui a effectué une visite en novembre 2009 auprès de ces 2 pays.
Le téléfilm turc qui reproduit les crimes de Tsahal.
Que cela soit le précédent turc, les années d’excellentes rapports politiques entre la Turquie et Israël, économiques et stratégiques, marqués même par des exercices militaires, ne sont plus de mise désormais. Depuis une année une crise s’est installée, en fait il s’agit d’une rupture totale qui recherchait le prétexte sérieux. Et il arrive.
Un téléfilm diffusé par une chaîne turque, ayant pour titre « Séparation », agace les israéliens. Les pays arabes s’attèlent à le traduire, déjà depuis que le cinéma égyptien s’est plié à la pression des réactionnaires islamistes, les fictions turques font tabac auprès des téléspectateurs des chaînes arabes. Mais l’ambassadeur turc en Israël, Ahmet Oguz Celikkol était convoqué par le vice-ministre des affaires étrangères israélien, Danny Ayalon, protestant de la diffusion - depuis 2003 - d’une série culte de la télévision turque, « La vallée des loups » où le héros de la série, l’agent secret turc Polat Alemdar tue un agent du Mossad qui a kidnappé un enfant turc.
Film turc "la vallée des loups"
Depuis l’holocauste du début de l’année 2010 rapporté, avec grandes difficultés par la faute de l’empêchement et la censure des israéliens afin qu’ils agissent dans l’impunité, les relations entre les 2 pays ont été gelées. Un terme a été fait notamment aux efforts de médiation d’Ankara entre la Syrie et Israël.
Cette rencontre, de l’ambassadeur turc et des fonctionnaires du ministère des affaires étrangères israélien, s’est déroulée avec une scénarisation digne d’une haine et d’une impunité qui n’a de place que dans les Etats fantoches. Le diplomate turc la décrite « l’expérience la plus humiliante qu’il ait dû affronter en 35 ans de carrière » . Les photos publiées dans la presse israélienne montrent le représentant turc, assis sur un siège beaucoup plus bas que celui de ses hôtes, et les deux israéliens des deux côtés d’une table basse où juche seul drapeau israélien.
Selon le quotidien Haaretz, Danny Ayalon avait invité, toute manipulation déjà faite avec les médias, les journalistes avant le début de l’entretien : « soyez attentifs au fait qu’il est assis sur un siège plus bas que le mien, qu’il n’y a qu’un fanion israélien sur la table et que nous ne sourions pas » . Il leur parla en hébreu, langue que l’ambassadeur turc ne comprend pas. Le lendemain, l’ambassadeur israélien à Ankara, Gaby Lévy était, à son tour,convoqué pour éclaircissements devant le ministre turc des Affaires étrangères.
Pratiquement l’agacement d’Ankara est universel, on ose pas le mettre devant les yeux du monde.
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, recevant le premier ministre libanais Saïd Hariri, a accusé ouvertement Israël de mettre d’être un péril pour la paix dans le monde. S’inscrivant dans la légalité internationale, il lui a cité les violences contre les Palestiniens et les violations des espaces aériens et en accaparant les eaux territoriales du Liban ainsi que tout en disposant d’un programme nucléaire militaire dont les détails sont inconnus. Ses propos sont « Les Israéliens n’obéissent à aucune résolution des Nations Unies, avait affirmé Erdogan, ils disent qu’ils feront ce qu’ils veulent. Nous ne pouvons en aucun cas approuver une telle attitude » .
Dans la même journée des batteries de DCA (défense contre avions) libanaises avaient tiré sur des avions de combat israéliens qui survolaient la région de Marjayoun au sud-Liban. Les israéliennes ont justifié ces survols pour surveiller des livraisons d’armes au Hezbollah, alors qu’ils violent la résolution 1701 des Nations Unies qui a mis fin à la guerre de 2006. Cette légalité internationale était soulevée lors des entretiens.
Au ministère israélien des affaires étrangères, selon des sources citées par Haaretz, une rivalité politique est actuellement forte au sein du gouvernement Netanyahou, entre le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de la défense Ehoud Barak.
Le premier ne veut pas la Turquie revienne au rôle de médiateur entre Israël et la Syrie. Et le second prépare une visite à Ankara pour un éventuel achat de drones de surveillance israéliens. Outre que l’apaisement désiré par Israël avec les dirigeants turcs, s’inscrit avec un allié des USA qui table actuellement et depuis des mois sur un projet de paix au Proche-Orient qui peut jouir d’un total soutien des Turcs sans celui de l’Etat hébreu.
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