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Interdiction du voile intégral

Par Hakim Arabdiou

mardi 5 janvier 2010, par Hakim Arabdiou

Les membres de la Commission parlementaire sur le port du voile intégral ont enfin compris que l’on ne pouvait pas l’interdire au nom de la laïcité. Cet ordre institutionnel garantit dans la sphère privée la liberté de conscience, dont le libre exercice des cultes et des particularismes, y compris les plus rétrogrades tels que le hidjab intégral, qui n’a au demeurant aucun fondement religieux.

C’est pourquoi il faut recourir à un autre dispositif, si l’on veut interdire cet uniforme politique.

Il s’agit du principe du respect de l’ordre public, dans son volet relatif à la sécurité. Toute personne circulant sur notre territoire doit être identifiable en permanence. Il faut néanmoins préciser le terme « identifiable », dans la formulation d’une éventuelle loi protégeant les victimes musulmanes de cette pratique sectaire des islamistes, car ils auraient vite fait de la vider de 90% de sa substance.

Interrogée à ce propos par le site islamiste oumma.com, une chrétienne convertie à l’islamisme, et qui porte le niqab depuis vingt ans, a répondu : « Quand je suis face à un agent de l’administration, si c’est nécessaire je soulève mon voile […] il faut savoir faire preuve de souplesse et de politesse. »1

Car nous devons nous assurer que celui qui circule sous le voile intégral n’est pas un criminel en cavale ou un terroriste se dirigeant tranquillement vers sa cible. Il y a une année, la presse algérienne avait relaté le cas d’un couple de malfaiteurs, vêtu du voile intégral, qui avait réussi, dans un pays pourtant quadrillé par les forces de sécurité contre l’islamoterrorisme, à parcourir plus de soixante kilomètres en taxi pour attaquer une bijouterie.

L’objet de la loi doit-il viser nommément le voile intégral ? Ou le viser implicitement, mais non moins efficacement, par l’exigence de circuler le « visage découvert » (sauf période de carnaval, etc.) dans l’espace public, a fortiori dans la sphère publique ? Cette dernière formulation a l’avantage, au moment où l’on déplore l’inflammation des lois en France, de réprimer d’autres pratiques de même type, par une seule et même loi. Il s’agit par exemple de ces fascistes qui se masquent le visage, puis infiltrent les manifestants de gauche en vue de s’adonner à des destructions, ainsi qu’à la violence contre les forces de l’ordre et la population locale.

Autre avantage à ne pas négliger : cette seconde mouture compliquera la campagne de désinformation des islamistes et de leur marche-pied au sein de la gauche contre la promulgation d’une telle loi. Ceux-ci, comme à leur habitude, tentent déjà d’instrumentaliser la musulmanophobie, pour faire croire aux musulmans de France que cette loi les stigmatise en tant que tels, alors même qu’elle les protège, et protège leur religion des manipulations politiques de la part aussi bien des islamistes que des racistes.

Ce n’est un secret pour personne que les uns et les autres essaient séparément, mais de manière convergente, d’empêcher par tous les moyens l’accès à la citoyenneté des musulmans de France et d’Europe ; objectif dont s’est rendu complice depuis longtemps une frange des militants de gauche et de féministes.

Ce sont les mêmes, pour la plupart, qui s’étaient opposés, avec l’acharnement que l’on sait, à la loi du 15 mars 2004, prohibant les signes religieux à l’école publique et laïque, et qui prennent en toute occasion fait et cause contre les musulmans, en particulier les musulmanes, dès lors qu’il s’agit des islamistes.

L’opposition à une loi contre le hidjab intégral revient à prôner de fait — l’impunité — aux bourreaux des femmes musulmanes pour qu’ils continuent à sévir, en toute légalité.

Les complices des islamistes au sein de la gauche devraient méditer ces propos prononcés en 1848 par l’abbé Lacordaire : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »2

AUCUNE PARODIE NE POURRA MIEUX FAIRE : La parodie qui déchire

Comme pour la loi du 15 mars 2004, une éventuelle loi interdisant l’inf me voile intégral — pour des raisons de sécurité (surtout dans la seconde version) — ne manquera pas de recueillir une adhésion encore plus grande des familles musulmanes.

On le sait, la loi du 15 mars 2004 a armé les parents musulmans contre les islamistes, les islamogauchistes et les chaînes satellitaires arabes, telles que El-Djazira, qui intoxiquent leurs enfants, par le biais notamment des conférences hebdomadaires du millionnaire intégriste misogyne et bigame égyptien, Youssef Qaradhaoui. Au besoin, les jeunes musulmanes se prévalent aussi de cette loi pour refuser de porter cet accoutrement qui porte atteinte à leur féminité et face aux pressions des intégristes musulmans et leurs instruments dociles et des voyous.

Certains, à l’annonce de la mise sur pieds de la mission parlementaire sur le voile, avaient trouvé absurde qu’on veuille interdire le voile intégral, mais pas les autres formes de voiles islamistes, sous prétexte que les divers hidjabs revêtent la même signification. S’il n’existe pas de différence de nature entre ces voiles, il existe néanmoins entre eux une différence de degrés. Et c’est cette différence, dans le cas du voile intégral, qui le fait tomber sous le coup de la loi ; loi, non pas de la laïcité, comme ils le déplorent également par ignorance, mais celle du droit commun.

Le hidjab sous toutes ses formes est, rappelons-le également, l’uniforme politique aussi bien de la droite conservatrice, que de l’extrême droite et des fascistes musulmans.

De même que la mise en avant de l’«  atteinte à la dignité humaine » et/ou à l’ « égalité homme-femme » pour justifier une telle loi permettra aux intégristes et à leurs fantassins au sein de la gauche d’hurler à la stigmatisation des musulmans, comme ils ont commencé à le faire. Ils auraient d’ailleurs vite fait d’évoquer une longue liste de discriminations que les pouvoirs publics n’ont pas interdits. Ils citeront alors les intégristes juives à qui ont fait raser le cr ne, les ecclésiastiques chrétiens à qui on a imposé des prescriptions aussi inhumaines que le célibat et l’abstinence sexuelle, etc.

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