Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Deux Dossiers Spéciaux de POPULISCOOP. > U.P.M. Union Pour la méditerranée > Les documents conventions, charte, projets, articles... > Articles de presse sur UPM > Allocution du Président de la République du Bénin à l’occasion de (...)
mardi 5 janvier 2010, par
Béninoises, Béninois,
Mes Chers Compatriotes,
En ce jour béni de l’An, il me plaît encore une fois de m’adresser à vous pour vous renouveler mes meilleurs vÅ“ux pour la nouvelle année que je souhaite pleine de joie et d’espérance pour chacune et chacun de vous.
Plaise à Dieu Tout-puissant de veiller sur notre chère Nation afin de nous combler tout au long de cette année de ses innombrables gr ces.
Mes Chers Compatriotes,
Le devoir m’oblige à m’adresser à vous suite au vote exprimé par la Représentation Nationale sur la loi de finances gestion 2010.
Qu’il vous souvienne qu’en acceptant de servir le Bénin, mon pays, j’avais solennellement fait le serment, devant notre peuple tout entier et à la face du monde, d’œuvrer à la suite de mes illustres prédécesseurs, au maintien de la cohésion nationale et à la consolidation des acquis de notre démocratie.
J’avais en outre pris l’engagement de placer notre pays sur la rampe du progrès pour qu’il intègre le concert des nations émergentes où prédomineront les valeurs cardinales et républicaines de transparence dans la gestion des affaires publiques, ce qui m’impose l’obligation de résultat et l’obligation de compte rendu.
J’avais également conscience que la mise en œuvre de ces nobles idéaux serait un vœu pieux sans une adhésion de toutes les forces vives de notre chère Nation en vue d’accomplir notre destin commun. Aussi, ai-je fait de la gouvernance concertée, un principe capital des actions de mon Gouvernement sur tous les sujets concernant l’avenir de notre pays.
Mes Chers Compatriotes,
Je ne doute pas un seul instant de l’attention que vous portez au processus devant conduire au vote du Budget Général de l’Etat. Les Institutions de la République et mon Gouvernement se sont prêtés aux diverses questions de nos honorables députés. Plusieurs séances de travail, au cours desquelles des explications ont été fournies par tous les acteurs de la chaîne de préparation du budget, ont été tenues.
Béninoises, Béninois,
Je ne récuse pas le droit aux députés de rejeter le projet de loi de finances gestion 2010.
Cette décision de rejet ne me donne pas la possibilité d’envisager l’alternative du douzième provisoire, le projet de budget ayant été déposé dans les délais constitutionnels.
Or toute Nation moderne et organisée doit disposer dès le premier jour de l’année budgétaire d’une loi de finances.
C’est pourquoi, eu égard aux conséquences du rejet de cette loi de finances sur la vie de notre Nation notamment le blocage du fonctionnement des Institutions de la République, la non perception des impôts et taxes au titre de l’année budgétaire, le non respect de nos engagements envers nos partenaires techniques et financiers et la non satisfaction des besoins légitimes de nos populations, je me trouve dans l’obligation, après consultation du Président de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, de recourir aux prérogatives que me confère l’article 68 de notre Constitution du 11 décembre 1990 et de faire exécuter le Budget Général de l’Etat gestion 2010 par ordonnance.
Par cette décision, j’estime pouvoir assurer à notre cher pays, un environnement favorable à une croissance économique devant permettre d’améliorer les conditions de vie précaires de mes compatriotes.
De même, je ne peux accepter de prendre le risque de compromettre l’avenir de notre jeunesse en quête de formation et d’emploi, ni de priver nos chères mamans de ressources indispensables à la poursuite de leurs activités génératrices de revenus.
Mes Chers Compatriotes,
Par conséquent, ma décision ne saurait être comprise comme un refus d’entretenir un dialogue avec les Institutions de la République et notamment avec l’Assemblée Nationale.
A tous les honorables députés, je renouvelle ma fraternelle considération pour tout ce qu’ils incarnent aux yeux de notre Peuple.
Je voudrais donc rassurer les uns et les autres de mon entière disponibilité à continuer d’entretenir de bons rapports de collaboration avec toutes les Institutions de la République afin que tous ensemble, nous puissions faire face aux défis qui continuent de nous interpeller sur la voie du développement économique et social de notre commune patrie, le Bénin.
Vive la République !
Que Dieu bénisse le Bénin !
Recommander cette page |
|