Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > Budget 2025 d’Algérie, les gouffres dépensiers modèrent la croissance.
Les rentiers se gargarisent de l’équilibre, avec le recul de l’inflation mondiale.
vendredi 15 novembre 2024, par
Pour les pays en besoin de développement, une croissance moins de 5% est insignifiante pour assurer une industrialisation ardue et pour générer des richesses qui répondent aux besoins locaux. Le cas de l’Algérie affichant une dynamique qui la place en tête des pays de la région MENA, ses hydrocarbures ont progressé de 2,7% en 2024, pourtant pilier central de l’économie. Pour le rythme appréciable de 4,7%, le FMI s’empresse de minimiser ces performances, car les proclamer n’engage pas l’appréciation.
L’heure du budget 2025 en Algérie, basé sur un pétrole à 60$, questionne nombreux observateurs. Les décideurs affichent optimisme et s’accordent jubilation pour les avis modérément positifs du FMI. Les prévisions de recettes non pétrolières devraient augmenter de 7,3 %. Le déficit de 21,8% du PIB, pour l’année, entraine un solde total du Trésor attendu à 9.221,55 milliards de dinars, soit 24,4% du PIB.
Budget 2024 en Algérie, année d’élection où l’aubaine aux parasitaires.
L’indigence des débats pour ce qui est la loi de finance 2025, qui est le propre des faux députés. Et il est passé à l’APN (Assemblé Nationale Populaire) sous silence. Puis quasiment sans réelles critiques correctives des médias, a été remonté par la vision du FMI. Aux applaudissements de l’Assemblée nationale, pour ne pas offenser le prince qui désigne de pseudos élus représentant le peuple.
Selon M. Faid, ministre concerné, la croissance par secteurs, a noté qu’au cours de l’année à venir, le secteur industriel devrait croître de 6,2% (au lieu de 7,3), l’agriculture de 4,4%, la construction et les travaux publics de 4,3%, tandis que le secteur des hydrocarbures devrait croître de 2,4%, selon le rapport présenté le membre du gouvernement.
L’Algérie avait prévu une croissance, pour 2023, de 5 à 6 %, mais le bilan exact à la clôture de l’exercice est de 3.8 %. Néanmoins, c’est l’économie la plus dynamique d’Afrique, selon un constat des experts du FMI. Le contexte qui n’est pas judicieusement présenté par les rapports, y compris ceux des médias, qui sont de plates reprises des datas des institutions et des statistiques.
Pour une économie réellement émergente, telle celle de l’Inde actuellement qui se substitue à la Chinoise, une croissance à deux chiffres est le seul indicateur d’une puissance lancée productive. La prévision de 4.5 en 2025 est des plus normales prévisions. Pour un pays qui tente d’échapper à la léthargie ankylosante que les mêmes bureaucrates qui le dirigent maintenant, tentent de surmonter, c’est une répétition du rythme de Boutefliak, avec un léger moins de corruption.
L’idée de réformes planait depuis des décennies dans l’orientation générale de l’économie algérienne. La chute de Bouteflika, en 2019, poussa les bureaucrates qui ont amplement servi les anciens régimes issus du nationalisme de la décolonisation, de prétendre industrialiser le pays. Mais cette fois, par le secteur privé qui n’a pas de traditions de conversion de l’artisanat en production moderne attachée à satisfaire les actuels besoins.
En Algérie, la doctrine de défense double son budget pour 2023.
Le FMI qui a émis un contrat de satisfecit, mais néanmoins précautionneux, incite ouvertement à regarder au-delà des affriolants 3,8% de croissance. L’Algérie est devant des choix décisifs. Les démarches rapides de réformes qui répondent aux exigences permettent de surmonter le risque de briser l’amorce de cette croissance prometteuse et la désagrégera inéluctablement.
Pour maintenir l’actuelle dynamique, dans la positivité, l’institution financière avertit sur les deux tendances fondamentales. Donner aux investissements privés des éclairages judicieux et encourager de nouveaux secteurs, qui doivent satisfaire la demande locale, avant de songer aux exportations préconisées hors des hydrocarbures. Alors que l’inflation, qui se dresse sur le chemin, n’est pas prête de s’estomper.
Le projet de budget prévoit également que le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie atteindra 37 863 milliards de dinars en 2025, 40 850,54 milliards de dinars en 2026 et 41 859,30 milliards de dinars en 2027.
Même adoucie l’inflation en Algérie, en refluant de 9,3% en 2023 à une moyenne 5 % jusqu’à mi-2024. Elle impacte fortement le pouvoir d’achat qui est un vecteur économique, assurant les ménages de leur bien-être en consommant d’un marché fluctuant lui aussi au gré des périodes.
La projection de 5,5%, étalée de 2025 à 2027, exige une veille allant constante portée sur les indicateurs et les responsabilités de préserver les grands équilibres qui ne confortent pas les optimistes précaires en interne et peu enclins de glaner quitus des classements internationaux.
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