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Tebboune réélu au 2ème mandat avec des résultats dupliqués par des officiels.
lundi 23 septembre 2024, par
Quand, en 1988, l’Algérie devança la chute du mur de Berlin (1989), avec la révolte de jeunesse pour le "pain et la dignité", elle a rompu le modèle de parti unique. Le prix fut plus de 15 000 torturés et des centaines de décédés. Pour juguler la colère sociale et ruiner le mouvement de démocratisation, les tenants du pouvoir ont choisi la légalisation des islamistes, avant même la Turquie, donc autoriser la théocratie, ils ont retiré la sacralisation de l’islam.
L’élection d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat recèle une symbolique unique. L’armée qui a débarrassé le pays de Bouteflika en 2019, s’était précipitée à sauver les meubles avec la continuation des castes, en octroyant la présidence à un agent ayant été impénitent serviteur du système bureaucratique. Ayant parcouru les hiérarchies à la solde de la première république des moudjahidines, l’actuel raïs reprend le flambeau, à la tête de la seconde…
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La situation dans le pays est fruit des régimes qui se sont succédé depuis 1962. Tous sont basés sur la tyrannie et la corruption, pour se faire admettre et donnant place au populisme qu’à la rationalité. En 2024, les dirigeants de la même ligné n’ont pas tiré de leçons des vagues répressives lors des soulèvements que la région arabophone a connus en 2011 et 2019. Les bureaucrates, successeurs des nationalistes de l’indépendance, resserrent leur emprise sur les franges actives et éclairées qui rejettent la corruption et le tourner-en-rond.
Est-ce que l’armée algérienne fait de la régulation, en empêchant que le fascisme islamiste s’installe au pouvoir ? Ou bien cherche-t-elle à encadrer des partis politiques creux telles des coquilles, car sans programmes d’activités et démunis de projets clairs pour le pays ? L’expérience démocratique de ce plus grand pays d’Afrique, enclenchée en octobre 1988, n’est toujours pas concluante.
Les citoyens ont l’impression que le personnel de l’ex-parti unique est, après quatre décennies, toujours aux affaires. Et l’ancienne garde des énarques, que sont les auxiliaires des maquisards de l’indépendance, détient toujours les codes des mannes de la rente énergétique nationale. Une certaine résignation ne permet plus aux Algériens de contester les dirigeants orgueilleux et d’une arrogante incompétence.
Inéluctablement, la réaction, de l’establishment et de la catégorie fanatisée des Algériens, à leur échec politique qui est évident, après presque quatre décennies d’existence du multipartisme, est imposé de nouvelles atteintes aux libertés et de nouveaux comportements de dictature. Les jugements et les emprisonnements des citoyens dénonciateurs de la gabegie, a balisé plus fortement le carré dur d’un régime qui réfute sa péremption.
Pour des miettes de la rente, deux candidats face à Tebboune.
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La chute du dernier représentant de la génération de la libération, Bouteflika, la horde rentière, qu’il a intronisé, s’adonne à promouvoir la mainmise d’un nationalisme réactionnaire, sous prétexte de sauvegarder la stabilité du pays, par une forme cynique de chantage : moi ou bien le chaos. Alors que les citoyens politisés sont aux arrêts, les crédules et les opportunistes s’ancrent aux rouages.
Avec de nouvelles fraudes électorales, au lieu de répondre au désir manifeste de la généralité du peuple algérien de voir les militaires retourner dans leurs casernes et laisser la place à un gouvernement civil démocratique, basé sur des élections libres et équitables, le glissement à la confusion d’une menace interne et externe, soit encore en 2024, définitivement redouté et dupliqué.
Ce faisant, les dirigeants de 2024 ne font qu’ouvrir la voie à des explosions encore plus grandes et plus dangereuses que celles que la région a connues jusqu’à présent. Car la réalité de la crise économique et sociale structurelle qui a constitué la base des deux vagues révolutionnaires précédentes, continue de s’aggraver et s’allongera inévitablement tant que les modes de gouvernances sont des mensonges et des incompétences.
Fanatiques, délinquants, tricheurs, réactionnaires, bureaucrates, terroristes et politicards véreux obligent l’armée algérienne de surveiller le cheminement de la « nation en formation » et de catalyser les errements d’une société humaine non-encore sécularisée. Mais ces dévoiements qui touchent aussi les comportements des membres du personnel de cette institution qui intervient pour rétablir l’ordre politique qui flanche... Et n’est guère crédible ou justifié par l’autocratie.
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