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La paix par la force, la sanction et le boycott. Seule solution pour l’enjeu de la paix.
vendredi 30 octobre 2009, par
Ce qui motive notre action permanente : faire que la France, dans sa diversité, avec son autorité, agisse comme un acteur positif en faveur d’un règlement politique qui puisse garantir l’édification d’un Etat palestinien indépendant à côté de l’Etat d’Israë l. C’est évidemment la condition sine qua non d’une paix véritable.
Voilà l’extrait de la missive qui interpelle TOUS LES MILITANTS DE LA GAUCHE.
"Monsieur le Président,
J’ai bien reçu votre lettre du 8 octobre. Je vous en remercie.
Je dois vous répondre avec la plus grande franchise. Cette lettre m’a déçue. Je pensais le CRIF et son Président plus enclins à accepter la réalité dramatique des évolutions au Proche-Orient. Je constate au contraire un regard unilatéral qui suscite beaucoup d’incompréhension.
Vous fondez une argumentation contre l’appel à des sanctions visant Israël sur une illégalité de celles-ci. Vous savez cependant que ce qui a provoqué en France, en Europe et dans le monde un courant favorable à des sanctions est précisément la poursuite sans rel che, depuis des dizaines d’années, d’un processus d’occupation et de colonisation totalement illégal et illégitime, en contradiction avec les résolutions des Nations Unies et le droit international. Cette politique de force a atteint le seuil de l’intolérable avec les bombardements sur Gaza.
Je me permets de vous rappeler aussi que le Parlement européen a adopté lui-même, en avril 2002, une résolution intégrant déjà la nécessité de sanctions comme réponse à une politique israélienne contraire au respect des droits humains (cette résolution fut votée après l’intervention brutale de l’armée israélienne à Jénine).
Je saisis cette occasion pour souligner que cette campagne dite « BDS », pour boycott, désinvestissement, sanctions, est uniquement tournée contre l’occupation et la colonisation. Je vous indique aussi que l’Union européenne, à plusieurs reprises, a fermement rappelé aux autorités israéliennes -mais en vain- la nécessité d’assurer la traçabilité des produits exportés afin que la distinction puisse être faite entre exportation illégale par Israël de produits des colonies, et un commerce international régulier.
J’ai le regret de constater que les autorités israéliennes, aujourd’hui comme hier, ne respectent en rien la légalité internationale. Ce faisant, l’Etat d’Israël s’est exposé à une mise à l’index inévitable et des condamnations auxquelles il n’apporte aucune réponse crédible. C’est, en effet, la persistance dans le refus d’accepter les conditions d’une paix juste et durable -selon l’expression des Nations Unies- qui a conduit à la campagne de sanctions qui commence.
Je crois sincèrement que le CRIF devrait considérer cette situation gravissime avec plus de circonspection. C’est aussi de l’avenir de la sécurité au Proche-Orient et au-delà dont il est question. Je crois aussi qu’il y a une responsabilité française, à partager par tous, dans l’action pour le droit, le dialogue et la paix.
C’est ce qui motive notre action permanente : faire que la France, dans sa diversité, avec son autorité, agisse comme un acteur positif en faveur d’un règlement politique qui puisse garantir l’édification d’un Etat palestinien indépendant à côté de l’Etat d’Israël. C’est évidemment la condition sine qua non d’une paix véritable.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
Mme Marie-George Buffet,
Secrétaire nationale du PCF
à
M. Richard Prasquier
président du CRIF
Le samedi, 24 octobre 2009"
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