Accueil > Arts / Culture > La presse en Algérie est biaisée vers des sujets futiles.
Les artifices pour des médias niant ce qui est important pour les citoyens.
vendredi 3 mai 2024, par
L’orientation des médias en Algérie pose un vrai problème. La presse et ses animateurs s’intéressent aux sujets moins importants et qui pèsent peu sur l’actualité nationale. Et ils oublient les sujets pertinents qu’ils ne mettent pas en lumière. S’intéresser à un match de football et fermer les yeux sur les élèves blessés à Oran est vraiment un paradoxe, orienter l’opinion publique vers des sujets futiles sans que le citoyen algérien pose des questionnements, pour celui qui utilise sa cervelle. La seule solution pour écraser cette presse biaisée est la presse libre.
Le quatrième pilier de la démocratie, souvent appelé « presse » ou « médias », joue un rôle crucial pour faire respecter les principes de responsabilité et de transparence au sein des sociétés démocratiques. En outre, les conséquences plus larges d’un quatrième pilier affaibli, sont des nuisances sur le cadre démocratique. Des médias compromis peuvent entraîner une diminution de la responsabilité du gouvernement, un déclin de la confiance du public et un environnement propice à la corruption et aux abus de pouvoir. Tout comme notre cas.
Ordre d’en haut : un journaliste refoulé au retour à son pays, l’Algérie.
Depuis la fermeture sur les espaces d’expressions, à vrai dire depuis l’installation de Tebboune au sommet de l’état, on remarque que la presse nationale fait des couvertures médiatiques sur des sujets qui importent peu. Et elle néglige les grands dossiers, bien que notre chef de l’État savait très bien que le quatrième pilier de la démocratie joue un rôle primordial dans la responsabilisation des détenteurs du pouvoir.
D’après sa déclaration à la veille de la journée mondiale de liberté de presse de 2023, il disait « sans presse, nous n’irons pas loin ». Le quatrième festival du cinéma méditerranéen où on diffuse le film de la personnalité historique Ben M’hidi qui s’est déroulé à Annaba, du 24 au 30 avril 2024, le film qui a subi une censure de plus de cinq ans, hormis, le quotidien régional « le provincial » et quelques médias, personne n’en parle de cet avènement grandiose. Un autre exemple illustrant la médiocrité de la presse nationale, a la date du 24/04/2024 les autorités algériennes ont refusé à Hend Sadi de faire une conférence pour parler de Mouloud Maameri, aucune presse n’en a parlé de ce cas.
Après que Farid Alilat a été refoulé de l’aéroport Houari Boumediene, c’est un précédant inégalé, Alger justifie sa décision, arguant que Jeune Afrique aurait « adopté des positions éditoriales hostiles à l’égard de l’Algérie ». Ces décorations ont été transportées par la presse liée à l’État. Et presque aucune presse n’a condamné ce geste d’expulser un citoyen qui porte la nationalité algérienne et un passeport algérien de son pays natal.
Radio M était un espace de débats sur l’actualité du pays, voire sur les questions internationales, le pouvoir dictatorial d’Alger a fait tout pour fermer cet espace libre d’échange et du vrai militantisme. Et ils ont fini par mettre Ihsen Elkadhi en prison. Amira Bouraoui, une femme persécutée, s’est enfuie vers la France. Comme dans toutes les dictatures, on connaît la suspension des médias internationaux qui reportent et critiquent ces dictateurs, d’ailleurs au Burkina Faso, le 28/04/2024, ont été suspendus sept médias internationaux dont Le Monde et TV-5 monde.
Ce qui me paraît bizarre actuellement, c’est que toute la presse nationale semble être chevillée au pouvoir. Il y a quelques années, la presse écrite algérienne avait son lectorat, au fil du temps et à force d’étaler des positions contradictoires avec celles attendues vis-a-vis des événements, elle a perdu tous ses lecteurs.
Perfectionner le journalisme avide de la ressource dite genIA.
Depuis quelques jours, la presse écrite nationale fait une propagande tendancieuse pour orienter l’opinion publique vers l’importation des moutons pour la fête de l’Aïd afin de faire oublier l’actualité politique du pays. Cette information a été démentie par la suite. En vrai, ceux qui votent en Algérie sont en majorité ceux qui vendent les moutons.
Et l’État algérien ne peut pas ignorer ce nombre important de votants en leur important des moutons de la Roumanie. Donc leur créer un conquérant pour les mécontenter. Elle les récupère en leur cédant le marché national, en contrepartie, ils rendront les prochaines élections crédibles.
La presse écrite avait du lectorat avant l’apparition de l’internet, vu que cette presse avait montré ses positions inattendues vis-a-vis de ses lecteurs. Elle commençait à perdre la confiance du public. El-Moudjahed créé au temps de la guerre de libération, a servi le parti fln. Plus précisément, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri, montraient des positions attachées au pouvoir.
Outre, jusqu’à présent, ce journal vend des chimères à ceux qui le lisent, et plus récemment, a la une, il a écrit « l’Algérie va bien » économiquement. Alors qu’en réalité 1 € vaut 144,01 Dinars algériens. Ce n’est qu’un exemple parmi des centaines de journaux qui font la "chitta" au pouvoir.
Des lignes éditoriales qui laissent dire que derrière chaque presse écrite ou derrière chaque média, il y a un parti politique. Or l’État ou un général (militaire) ou encore une personnalité politique du pouvoir... sont ceux qui dirigent la presse.
La seule presse qui fait des contenus qui critiquent le pouvoir et qui prouve son opposition au pouvoir d’Alger est bien qu’El-Maghribia, chaine TV du vieux parti islamique dissolu, le FIS. Elle a fait la couverture des événements du hirak, c’était le seul espace d’expression de l’opposition pendant la révolution de 2019. Cependant, beaucoup d’opposants, par principe, n’interviennent pas dans ce média que ses dirigeants ont été les responsables de la "décennie noire" et ont peur que ces islamistes accèdent au pouvoir.
En conclusion, les médias en Algérie ne peuvent se développer que si seulement ils peuvent se libérer et pouvoir s’exprimer librement, sans faire appel à une ligne éditoriale digne. La
vérification des faits et commentaires pour favoriser un sentiment de responsabilité et de transparence.
La mise en œuvre de ces suggestions nécessiterait une collaboration entre les organisations médiatiques, les organismes de réglementation, les gouvernements et le public pour créer un paysage médiatique qui sert les idéaux démocratiques detransparence, responsabilité et citoyenneté informée.
Mr Hamrouche, un premier-ministre réformateur qui libéra le journalisme de la ligne unique.
Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.
Voir en ligne : https://youtu.be/NvX7UirEsc8?si=ooa...
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