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Disparités d’impôts et économie informelle dans la zone MENA.

Limiter l’informalité et la prise juste des taxes aide l’émergence.

dimanche 24 juillet 2022, par Azouz Benhocine

2 opérations de mise en conformité ont été identifiées par le FMI pour améliorer la gestion des activités. Elles concernent la zone MENA. La première est l’élargissement du ramassage des fiscalités qui permettent l’équilibre et la répartition, entre les couches sociales, des ressources des nations. Et la seconde rendre les commerces et autres métiers artisanaux légaux, afin que leurs détenteurs bénéficient de la couverture sociale et l’exercice de leur travail soit légal.

Souvent les réformes économiques sont douloureuses aux plus vulnérables dans les pays qui les déclenchent pour parfaire la gouvernance. Depuis l’Afrique jusqu’en Asie, en passant donc par l’Orient, ces 2 missions revenant aux administrations doivent être menées, afin d’améliorer bien des affaires publiques et privées en aplomb avec les possibilités d’échanges et en concordance avec la dynamique interne aux pays concernés. Cette dernière existe, fonctionne et ces perfectionnements la soutiendront.

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En bleu foncé, les pays habituellement considérés comme faisant partie de la région MENA.Image illustrative de l’article MENA
Par Travail personnel CC BY-SA 3.0, Lien

Les disparités dans les prises des diverses redevances au Moyen-Orient et l’économie informelle en Afrique du nord sont, comme nulle part ailleurs, les 2 inconvénients d’une économie au bénéfice de toutes les composantes des sociétés humaines. Le FMI a émis doublement ces constats afin que les décideurs prennent les mesures, non pas répressives mais, de régulation renforçant la gouvernance.

Les inégalités dans la zone « mena » dans ces 2 billets de blog du FMI, publié en ligne l’un, le 6 juillet 2022 et le second le 9 du même mois, expliquent les réalités. Le 1er relate que les taxes sont plus payées par les pauvres dans la région Asie et Moyen-Orient. Et le second indique le secteur de l’informel occupe 30% du PIB en Afrique du nord. C’est là 2 facettes différentes de l’économie d’une même géographie.

Si la promotion de l’inclusion sociale passe par une fiscalité équitable entre les catégories sociales, une meilleure protection des humains exerçant des activités leur est aussi nécessaire. Telles se présentent les missions qui avantageraient le côté laborieux et les nécessaires égalités qui intègrent l’ensemble des acteurs de l’économie dans le travail de rayonnage des institutions envers le public.

Des impôts plus progressifs avec moins d’exonérations aideraient les gouvernements à payer les dépenses prioritaires immédiates et rendraient les sociétés plus justes. Ce sont justement les distorsions politiques qui expliquent une grande partie de l’informalité excessive dans les économies. Un grand pourcentage de travailleurs et d’entreprises opèrent dans l’économie informelle, hors de la ligne de mire des gouvernements dans les économies émergentes et en développement.

Les systèmes fiscaux ont considérablement évolué au cours des siècles et il existe des différences frappantes entre les pays, y compris entre les exportateurs et les importateurs de pétrole et de gaz. Le premier impôt sur le revenu remonte à 5 000 ans dans l’Égypte ancienne. Les pharaons l’utilisaient pour construire des greniers et nourrir les pauvres lors des pénuries.

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Malgré des progrès récents, notamment l’introduction d’impôts sur la valeur ajoutée et sur le revenu des sociétés dans certains pays exportateurs de pétrole, les efforts visant à mettre en place des systèmes fiscaux modernes, efficaces et équitables restent une priorité. L’abandon des économies féodales, comme la "zakate" islamique remplaçant un impôt harmonieux, se dessine en obligation.

Ce qui apparait comme nécessaire au Maghreb est la réduction des 30% des économies qui sont otages des cercles spéculatifs et illégaux, sous lesquelles des marchandises interdites sont aussi commercialisées et même fabriquées. Ce n’est guère la caisse publique et de la collectivité qui bénéficiera de la régulation des activités informelles, mais c’est la protection sociale des opérateurs qui sera gagnée.

Divers prélèvements indirects sur les biens de consommation représentent la majeure partie des recettes fiscales (à l’exclusion des recettes tirées du gaz et du pétrole), mais les exonérations sont courantes et étendues. La faible conformité fiscale et l’informalité généralisée réduisent la capacité de recouvrement des gouvernements. Ce qui bénéficie aux franches les plus rentières de la société.

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De par sa nature calculée sur les revenus, la fiscalité est progressive, pourvu que la volonté du suivi existe. Les impôts sur le revenu des particuliers dans la région MENA varient, dans la mesure dans laquelle le taux d’imposition moyen augmente avec les biens et richesses. Et c’est dans la capacité à redistribuer de ses ménages les plus riches vers les ménages les plus pauvres qui se pose partout.

Dans plusieurs pays de cette région dont l’Algérie, l’Iran et l’Irak, l’impôt sur le revenu des personnes physiques est relativement graduel. Dans certains pays, cependant, les revenus sont trop faibles pour parvenir à une répartition significative des revenus. D’autres pays ont des revenus d’impôt sur le revenu des particuliers plus importants et leurs taux demeurent stagnants.

La consolation ou bien la réponse aux justices sociales peut prendre des chemins insoupçonnés, comme un sens de rigueur pour la dimension de l’action des responsables politiques. Réduire l’informalité des professions et promouvoir la diversification économique pourraient soutenir la mobilisation des recettes publiques. Ces dernières servent dans la redistribution des richesses, les encouragements aux entreprises aux apportent aux humains du travail et des prestations utiles...

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Voir en ligne : MENA & Maghreb

     
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