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Dissolution du CSM en Tunisie, "holà !" à l’asphyxie de la justice.

Corruption & blocage institutionnel se conjugue en islamisme.

mercredi 9 février 2022, par Azouz Benhocine

Le reproche entendu du président tunisien est que les postes, du CMS, se vendent dans les rouages prépondérants de l’Etat. Le « Conseil Supérieur de la Magistrature », instance indépendante créée en 2016, pour nommer les juges, est composé de 45 magistrats. Les deux tiers sont élus par le Parlement et en plus cette assemblée désigne aussi le tiers restant. D’où le marchandage islamiste et ses pires vérités !

Dimanche 6 février 2022, le CMS a été dissout par le président tunisien qui a aussi frappé de la même manière auparavant en désagrégeant, sans lendemain, l’Assemblée élue depuis quelques mois. Comment analyser ces frappes d’une main de fer et autoritaire à l’égard d’institutions étatiques ? Surtout que les soutiens au raïs ne sont guère moindres.

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Quand en juillet dernier, l’autre crise constitutionnelle due à la suspension du parlement du pays. Elle a été accompagnée par le limogeage du Premier ministre en exercice et en s’octroyant tous les pouvoirs exécutifs par Kais Saeid. L’autre accusation envers le CSM est sa partialité, car la justice est un lieu de corruption. Et davantage encore, c’est là que l’islamisme est souvent fécondé.

Ce qui a plongé la Tunisie dans un marasme politique et a accentué une situation déjà connue pour être, depuis 2011, dans la vulnérabilité du climat général dans un pays à l’économie en panne et une société assiégée de divers tourments.

La dissolution du conseil supérieur de la magistrature par le président suscite à la fois des doutes et des inquiétudes. Les premiers ont pour raison la multiplication des attaques du chef de l’Etat sur les fragiles institutions. Et les secondes ramènent de la monopolisation des centres de décision et de la réduction de l’indépendance de la justice.

L’absence de clarté dans le nouvel horizon politique qui ne dessine rien, sauf des coups de forces, ce nouveau et dernier semble porter atteinte la Constitution. Kaïs Saïed se défait d’un autre contre-pouvoir, après les assemblées élues, alors qu’il tarde de proposer promptement des issus à de telles manœuvres. Alors que le risque d’enlisement est probablement plus difficile.

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En dépit que le président se dit planchant dans la préparation d’un décret provisoire, pour réorganiser le CSM et assure qu’il n’a aucune intention d’interférer dans le fonctionnement de la justice, sa récidive dans la dissolution des appareils de l’Etat n’est guère expliquée. Pourtant à bien lire la portée ces actions du premier magistrat se charge à la neutralisation l’islam politique.

Si le précédent « holà ! » ramène inéluctablement la question de la compréhension de telles actions, c’est que le juriste qui dirige le pays de l’est de l’Afrique du nord, semble s’en prendre à des fiefs précis où l’islamisme est bien ancré. Peu importe d’autres considérations pour ces actes, ils relatent que le domaine législatif et juridique précisément est exposé à l’entrisme des islamistes.

En effet si on se remémore ce qui s’est déroulé dans le pays voisin de l’ouest, on constate que le rôle des juges, de toutes les hiérarchies, ont été tellement convaincus de la tradition religieuse. Voire que la prépondérance dans les sentences et l’exercice du métier magistrat, donnait prééminence à l’islam dans la culture et l’accomplissement du travail auprès des juridictions.

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C’est les chaires de formation du droit que la langue arabe de même l’approche profondément traditionnelle inspirée de la religion sont complètement établis. Et c’est pareil au même dans l’ensemble des pays souffrant de l’obscurantisme et de son corollaire de la cruauté criminelle.

En Algérie, l’armée a été obligé de reléguer définitivement les fanatiques et même de les liquider physiquement, quand les juges les relaxer sous prétexte qu’ils sont harcelés par des policiers véreux et des agents de la terrible sécurité militaire devenue DRS.

Parmi les réactions internationales, celle de la chef des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet. Elle a dit que «  Dissoudre l’organe tunisien chargé de l’indépendance judiciaire, connu sous le nom de Conseil supérieur de la magistrature, est une "violation manifeste" des obligations du pays en vertu du droit international des droits de l’homme…  »

L’exercice du pouvoir révéla qui est vraiment Kais Saied. Quand il a arrivé à la tête de la Tunisie, il était pris pour un islamiste. Et à moindre qualifiant, pour apparence et son discours, il était considéré un nationaliste arabe. Puis c’est un militant tunisien qui découvre les blocages au niveau des élus. Et la latente léthargie corruptrice auprès des magistrats dont il connaissait le métier, lui fit commettre la dissolution du CSM.

Président de Tunsie avec son épouse.

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