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Sourde inquiétude des pauvres, d’Algérie, pour les prix de produits de base.

En 2022 le soutien social sera selon les yeux, ou le profil, du client ?

dimanche 28 novembre 2021, par Djamel Damien Boucheref

Ce qui n’a pas été vraiment avoué par l’exécutif gouvernemental, c’est que c’est une directive, voire une recommandation, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Le réajustement des prix sur le marché de nombreux produits que vivra l’Algérie dès 2022, est soumise à une injonction qui date de bien des années.

Cette réalité des prix est une parade maintes dois augurée, mais n’a jamais assumée jusqu’à montrer son avantageux résultat. Maintenant, le grand pays d’Afrique du nord qui est livré à la pire gabegie et aux affabulations populistes, veut montrer patte blanche et être un bon enfant mais sans vraiment avoir tous les atouts, dans l’arène mondialisée des trusts…

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Pour certains théoriciens de la lutte des classes sociales, le prolétariat algérien a pris le mauvais chemin, en constituant les rangs et la chaire à canons du fascisme religieux. Lequel a signé la « décennie noire » contre les pauvres et les institutions.

Dernièrement une nouvelle législation préconise de retires les soutiens étatiques aux prix de première nécessité. Les marchandises dont raffolent surtout les familles multipliées, par l’explosion démographique que protège aussi la démagogie confessionnelle. Et ces cafés, sucres, semoule etc. sont frauduleusement exportés par les trafiquants aux pays voisins, notamment du Maghreb et du sahel.

Le Premier ministre Aimene Benabderrahmane, qui est également ministre des Finances (à se demander par quelle compétence ?), a assuré au Parlement que « le gouvernement n’a pas l’intention de réduire les aides d’État », mais révélant qu’à la place « une nouvelle philosophie qui cible les familles dans le besoin, avec une aide directe ». Le poids de la bureaucratie a empêché la fluidité de la monnaie et surtout d’identifier l’économie informelle, alors comment pourra-t-elle contenir sa nouvelle lourde tâche ?

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Les analystes de cette information sont plus clairs. C’est l’une des versions simples pour s’attaquer au pouvoir d’achat en général. Car c’est avec le même refrain de la « libéralisation ». Ils y voient même un danger d’emprunter des voies plus alambiquées de distribuer la rente sur les prix des marchandises, que de songer à réguler les disparités des salaires. Un député ou un ministre est payé à au-moins plus de 30 fois un « smig ».

En 2017, alors que Mr Tebboune était Premier ministre, cette expérience de cibler directement les bénéficiaires des soutiens a été essayée, mais en vain, puis elle a été abandonnée. Auparavant en 2015, c’est l’ex-président Abdelaziz Bouteflika qui, de la décision de son gang qui squattait la présidence, a empêché une telle action. C’était pour de briguer sans heurts son 4ème mandat. Ce qui était une action bassement populiste, telle des salaires des députés multipliés par 3, sans moindre réactions sociales !

Les observateurs économiques, y compris le FMI, perçoivent une embellie économique en Algérie qui s’insère dans une reprise mondiale post-COVID. Alors que le prix du baril de pétrole renforce les caisses, sans pérennité assurée. Ce qui permet d’appréhender un budget plus attractif à la distribution. Depuis des années l’indexation des prix aux revenus les plus bas a été dénigrée, sans trouver solution ou autre formule…

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L’État réserve l’équivalent de 17 milliards de dollars, en 2022, pour ce qui les soutiens sociaux. Y compris pour les compensations aux prix, aux financements de la santé, à l’éducation (cantines, salaires et établissements scolaires), au logement et aux allocations familiales. Or précisons que c’étaient bien entre 30 et 40 milliards de dollars, lors des exercices de 2012 et 2017. De quoi regretter Bouteflika, comme pour les libertés !

Les subventions publiques ont certes trouvé d’autres débouchés néfastes, comme l’utilisation du sucre par les industriels ou les fabricants de gâteaux, à laquelle se rajoute la spéculation ou bien les transferts des produits à l’étranger. Ce qui creuse leur coût sur le budget. Les distorsions du marché s’expliquent par une réalité « mondialisée » des prix. Alors que le pays est sous le marasme éternel de puiser sur la rente qui montre de la fragilité.

Dernièrement de fortes tensions se sont révélées inacceptables, comme sur le pomme-de-terre ainsi que d’éternels ruptures pour bien d’autres produits. Ce qui montre la faiblesse du système algérien du commerce, qui est exposé aux interactions déstabilisatrices. Mais l’abondance des ressources a depuis des décennies maintenu les grands équilibres…

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… Or maintenant le modèle est à bout de souffle et mute malgré ses réticences. Les explications n’ont pas clairement été formulées par le gouvernement, sur l’avenir du la mercuriale des prix dans sa globalité, dont la volatilité n’est pas une simple flexibilité. Le pain, le lait, le carburant et l’électricité ne sont pas les seuls besoins des administrés, d’autres précarités et injustices sont plus criardes.

Nombreuses crises particulières à l’Algérie ne sont pas politiquement désamorcées. Car ce qui n’a rien à voir avec les prix, des exigences de la vie bloque l’émergence d’une société civilisée et émancipée. Ce qui tient de l’idéologie endiguant un projet de société efficient. Et éloigne la liberté d’expression, sur même les salaires et la prédation subtile qui déclasse l’idée de la basique citoyenneté !

Il est délicat pour une société aux libertés déjà neutralisées de s’exprimer sur les prix, car les tribunaux et les prisons sont plus actifs que le dialogue social. L’indifférence de la société civile ankylosée par une bacchanale répression, facilite l’ajustement des prix en Algérie, des denrées de 1ère nécessité, à la réalité du marché. Ce qui a été maintes fois reculé...

Cette fois, le pays se prépare à aiguillonner dès, la nouvelle année, 2022, l’action sociale vers les personnes et les familles concernées. Mais la légendaire corruption accolée à la prépondérante bureaucratie se frottent les mains pour assujettir ses citoyens qui s’avèrent récalcitrants !

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