De fréquents et suspects décès d’employés Kenyans en Arabie Saoudite.

On connaissait les victimes des chantiers du Qatar, alors que ces migrants sont livrés aux travaux pénibles et avec des protections sommaires, il y a une forte idée de mauvais accueil d’étrangers. Mais quand il s’agit de disparition de salariés qui sont chargés des besognes domestiques, alors quand les décès soient d’un nombre disproportionné, l’alerte est lancée.

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Les abus sur des salariés pour travaux domestiques étrangers est depuis longtemps un problème en Arabie saoudite, mais qui en parle ? Il n’avait jamais eu d’enquêtes indépendantes à ce sujet. 89 Kenyans, de cette catégorie professionnelle, sont morts au cours des deux dernières années. La plupart des décès étaient dus à un arrêt cardiaque, ce qui questionne plus d’un.

La main-d’œuvre africaine et asiatique qui travaille dans les monarchies du Golfe arabique est livrée à une forme d’exploitation, voire d’esclavage, qui est dénoncé que par seulement des journalistes subversifs et même faisant généralement de l’info alternative. Car les médias traditionnels et corporatistes s’adonnent à servir ceux qui les financent directement ou bien par la voie de la pub.

Les décès dans les constructions des équipements et autres chantiers de ce personnel étranger ont été révélés sur les réalisations du Qatar pour la coupe du Monde de football. Mais voilà qu’une dénonciation est tombée en cette fin du mois de septembre 2021, du Kenya qui met au grand les morts suspectes d’une centaine de citoyens en Arabie Saoudite.

Cette alerte est plausible car comment expliquer que les morts par crises cardiaques soient si nombreuses ? Macharia Kamau, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, a déclaré jeudi 23 septembre que tous les décès de Kenyans en Arabie saoudite au cours des deux dernières années étaient louches. Proportionnellement aux cas dans la même région.

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«  Nous avons comparé les décès, il n’est donc pas possible que vous ayez trois décès au Qatar, un aux Émirats arabes unis, deux au Koweït, neuf à Oman, deux à Bahreïn et vous en ayez 40-50 dans l’autre pays car le nombre peut être plus important. Mais ils ne sont pas plus gros. Il n’est pas possible que ces jeunes meurent tous d’un arrêt cardiaque  », a déclaré Kamau.

Au moins 100 000 Kenyans travaillent à Bahreïn, au Koweït, à Oman, au Qatar, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, la plupart en tant que travailleurs domestiques ou effectuant d’autres travaux subalternes. Généralement ce sont des emplois de maisons et de nettoyage qui sont occupés par de femmes et les chantiers de construction aux hommes.

Avec très peu d’opportunités dans leur pays respectifs, beaucoup d’Africains voient le travail dans les pays arabes comme un moyen de sortir de la pauvreté. Le Kenya est un pays où environ 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et la recherche d’issue est une obligation de survie à nombreuses familles. Ce qui pousse des adultes au départ…

Les responsables kenyans sont les premiers à émettre des soupçons sur la mort de 89 leurs citoyens, pour la plupart des travailleurs domestiques, en Arabie saoudite. Mais d’autres nationalités n’ont pas encore signalé ces décès. Une explication nous a été donné par un saoudien qui nous a dit : «  ... C’est quand le pactole du salarié est épais qu’il est liquidé. Et sans protection sociale, ses parents n’auront aucune nouvelle de sa disparition...  » Des crimes parfaits !