Accueil > International > 1ère élection législative du "Majliss Echoura" au Qatar.
Le scrutin réveille les droits de la citoyenneté d’une majorité d’habitants.
vendredi 13 août 2021, par
La tribu Al Murrah représente une grande partie de la population ethnique du Qatar. C’est une communauté principalement tribale, de nomades chameliers qui, par le passé, contrôlaient et parcouraient toute la vaste région de la péninsule arabique. Donc elle a des ramifications en Arabie saoudite, Émirats Arabes Unis, Koweït, Bahreïn et est les Wadi Amad du Yémen. C’est une population combattante. Malgré son ancrage elle n’a pas le droit de prendre part à l’élection...
Dimanche 9 août, le ministère de l’intérieur du Qatar a annoncé la mise en place d’un comité pour superviser les premières élections législatives. Selon une récente loi qui ouvre la voie au premier vote de ce niveau, qui aura lieu en octobre prochain, les électeurs doivent être âgés de plus de 18 ans, être des Qataris d’origine, être nés au Qatar et avoir des grands-pères qatariens.
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Ce qui a provoqué un tollé de manifestations qui s’est déclenché le 9 août 2021. Ces protestations sont attribuées à la tribu Al Murrah qui a déjà fait entendu parler d’elle à reprises, notamment au Qatar où elle est considérée proche de l’Arabie Saoudite. Les décryptages tiennent aussi à apporter la bonne vision de ce projet, nous l’observerons jusqu’à fin à l’automne prochain.
D’abord, il faut signaler que les médias en parlent, mais bien rarement. Car la léthargique de la vie politique des royautés arabes est généralement omniprésente. De même, l’engagement militant et l’aspiration démocratique ne sont pas à jour, sur ces terres et même avec le monde de 2021. Cette fois le débat est présent. Il y a bien plus de 2,5 millions d’habitants et moins de 200 000 sont qataris. Cette estimation est aléatoire, mais l’attente du changement sociétal existe pour tous.
Or la problématique de la citoyenneté dans nombreux pays dits arabes est au-devant de toute préoccupation. Car des catégories de population déplorent l’absence de leurs droits fondamentaux. Le Qatar n’échappe pas au despotisme, en dépit que les bénéficiaires des richesses qui sont seulement les 200 000 ayant prétendument les privilèges de la monarchie pour la servir et la vénérer.
Cette fois, la loi approuvée par l’émir Tamim, depuis quelques jours, réglemente le corps électoral. Elle définit qui peut voter et être élu au « majless Echoura », des élections prochaines quia apportent une activité politique à la société encore fractionnée en tribus. Ce scrutin qui mobilise l’opinion publique locale notamment les jeunes. Mais il réveille le sujet des droits citoyens, pourtant l’assemblée (Majliss) pour qui lorgnent des militants ne crée pas de lois, mais conseillera le prince.
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Ce sont effectivement les premières législatives de l’histoire du pays. Elles désigneront 30 membres sur 45, alors que 15 autres députés seront nommés par la couronne. C’est en 2003, qu’une nouvelle constitution, adoptée par référendum. Elle prévoit ce Conseil (majliss Echoura). La disposition de la consultation a été reportée maintes fois (2004, 2007, 2008, 2010). Cependant des élections municipales existent depuis 1999.
Déjà être citoyen d’une monarchie ou d’une république de ce qui est le Monde arabe, c’est vivre sous dictature des incompétents dirigeants et des corrompus leaders. Être sujets sans droit pour des rois à la légitimité douteuse, est vraiment une situation d’arriération, plus pire qu’en république. Mais les sociologues et les spécialistes de science politique disent la formation des nations est longue.
Le Qatar n’existe que depuis 1978, avec un régime qu’on peut sommairement définir comme une monarchie absolue. Seul le roi (Emir) détient l’autorité qui est souveraine et incontestable pour toutes les questions. Elle est exercée sans aucune assemblée législative élue ou autre consultation pour les sujets qui habitent le territoire où s’exerce le règne.
Cet événement est important de la vie politique actuelle au Qatar. Nous reviendrons certainement. Car à bien méditer cette expérience, elle va changer radicalement la situation de dette principauté. La coupe du Monde football est une référence qui se rajoute aux prouesses de la minuscule monarchie où seulement les réellement citoyens sont minoritaires. Nonobstant ils ont le droit de voter et d’être élus. Et que le reste conteste l’existence de castes dominantes et de privilégiés.
Showkat Shafi/Al Jazeera
Voir en ligne : Qatar
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