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En Algérie, les manifestations ne sont plus mobilisatrices après la prière.
lundi 24 mai 2021, par
Les gouvernants ont tenté, et quelque peu réussi, à amoindrir notamment dans la capitale et d’autres villes du pays, les manifestations du 118ème vendredi. Cela ne veut pas dire que protestations qui se tenaient au nom du mouvement « Hirak » sont terminées. Désormais restreintes, l’heure du bilan et d’une analyse rigoureuse pour un éventuel rebond, est revenue comme pour tester le pouvoir régnant, encore plus arrogant et isolé dans le Monde. Les dirigeants algériens obligent les ONG et autres instances internationales à suivre leur despotisme.
Parallèles les 2 voies politiques en Algérie, en cette fin du mois de mai 2021, sont dos à dos et se contredisent. D’une part, la contestation dans le cadre du Hirak est opposée à celle, d’autre part, du projet électoral qui a pris rendez-vous pour le 12 juin. Les tenants du pouvoir plaident la refonte institutionnelle et les opposants qui sont éparpillés qu’unis, revendiquent un autre logiciel de gouvernance.
L’Algérie, sous vaste médiocrité, prétend à l’économie artistique.
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Cette dichotomie dans le tissu social venant de la domination des dirigeants ayant déjà failli, persistera à une fréquence inconnue encore. Il renouvelle la dialectique déjà en place, existante depuis carrément le début du 20ème siècle où la tradition rechignait devant la modernité. Mais maintenant aussi bien le Hirak et que les militaro-bureaucrates sont hantés de cette dualité.
Une société habitée de cette contradiction dupliquée, fait dire à des intervenants comme Kamel Daoud et Mohamed Sifaoui ou même feu Tahar Djaout qu’il y a effectivement 2 communautés humaines. Celle qui aspire à progresser trouve sur son chemin celle qui se veut statique, défend ses inertes constantes et se cramponne à un l’importation de dogmes vénaux et obsolètes.
Selon un nouveau site Internet, Algerian Detainees, géré par des journalistes pour parler des détenus, il y aurait 134 personnes captifs dans les geôles du régime, à la veille de ce vote rejeté par les contestataires. Cela arrive, en dépit de la « slimiya », sans violence. Mais que la police s’est prise à disperser de paisibles manifestants et de les trainer devant la justice du téléphone qui les persécute.
Ce qui accentue l’état de crise, la panne institutionnelle est plus visible et se creuse encore. Elle ne peut être comblée par l’arbitraire des tribunaux. La répression des récalcitrants à la démarche du passage en force des anciennes castes de bureaucrates, de rentiers, d’incompétents, d’aventuriers, de corrompus et de populistes aveuglés d’ambition, alimente la colère et attire des regards extérieurs.
Les autorités algériennes conduites par Tebboune refusent de communiquer sur les arrestations. Et ses opposés font semblant d’ignorer le vote qui le tient à cœur. Les jugements et autres traitements des manifestants du Hirak, sont motivés des slogans qui mettent en exergue la société civile. Alors que l’institution militaire tient encore et davantage d’espaces décisionnels, face au cri « madaniya ».
Vague d’arrestations en Algérie, pour imposer des législatives.
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Dans les 2 grandes ville de Kabylie, Bejaïa et Tizi-Ouzou, n’est pas comme ce qui s’est passé à Alger, malgré la haute surveillance. Cette trêve est due certes à la répression, mais aussi à une absence d’organisation des manifestants. Le dispositif sécuritaire a été très important au centre d’une capitale qui n’a pas été désertée par des protestataires qui ne savaient plus où donner de la tête.
De la place 1er mai à Bab El Oued en passant par Didouche, Audin et la Grande poste aucune marche. Ce vendredi des flics portant des masques pour ne pas être identifiés, en cas d’abus de pouvoir. Leurs proies, au contraire, s’exposent au nombreux camions, voitures blindées et forces de l’ordre ont chassé les rares gens. La mobilisation n’a jamais été bien encadrée, d’où son effritement.
L’évolution de la situation du pays entame une autre étape. Les chancelleries étrangères observent et ont leur lecture. Pour ce qui s’est tramé depuis deux années, certaines ont présenté des narrations sur l’après-Boutef ! Les militaires sont peu satisfaits du locataire d’El-Mouradiaya, est le constat dressé. L’incompétence du raïs est trop perceptible et rien n’a été réalisé, endiguée par la maladie.
Même si le prétexte du COVID-19 couvre les déficiences, le charisme Tebboune n’y est pas. Maintenant, c’est en vertu de l’échéance électorale qu’un autre bilan va être dressé. Si les législatives seront un revers, les faiseurs de rois qui relèvent de l’institution des casernes, connaissant les évictions de Chadli/Kafi/Bouteflika, agissent avec la civière.
Plusieurs centaines de citoyens sont en arrestation et croupissent dans les geôles du système indécrottables. Les autorités intensifient la répression du mouvement de protestation qui dure depuis plus de 2 années, dans une tenace contestation qui les vise. Elle a pour exigence une réforme des élites politiques, avec plus de profondeur. Alors que des aventuriers et opportunistes noyautent le Hirak et d’autres préfèrent se présenter aux législatives dépréciés par les révoltés contre l’incompétence et la corruption.
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