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Z. Redouane morte lors de l’acte-3 des gilets jaunes, en France, victime de bavure.

De nouvelles expertises indiquent qu’elle a été ciblée, le tireur inconnu.

vendredi 4 décembre 2020, par Jaco

Sa mort causée par un projectile de lacrymogène lors d’une manifestation de « gilet jaune » était passée à la trappe des victimes collatérale. Or de nouvelles investigations, ainsi que des modélisations, démontrent que le policier qui n’a pas été identifié, pour ne pas être inquiété, a tiré vers la fenêtre, où l’Algérienne Zined Redouane se tenait, pour filmer et communiquer par téléphone. Ce qui est contre le rapport initial qui avait écarté tout acte répréhensible commis par les agents à l’origine du tir.

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Tout simplement, la victime a laissé un témoignage à son entourage qui l’a rapporté à l’opinion générale. Lequel précise que le tir l’aurait visé. Ses paroles ont été conservées, telle une réplique d’un dialogue. «  Il m’a ciblé, la police m’a ciblé ! J’ai établi un contact visuel avec deux policiers. L’un m’a tiré dessus. Puis ils sont montés dans leur voiture et sont partis.  »

Rapport d’experise balistqiue : décès de Mme Zineb Redouane
Réalisé à Lyon du 4 décembre 2018 au 10 mai 2019.

Les paroles ont été reproduites par sa fille, dans une interview accordée à Mediapart, l’année dernière a déclaré qu’elle était au téléphone avec sa mère, lorsqu’elle a été touchée par la cartouche de gaz lacrymogène. Milfet Redouane croit que sa mère filmait ce qui se déroulait sous fenêtre. Les images pouvaient compromettre l’action policière.

Dès le début l’affaire n’a pas été ignorée. Mais aussi, on avait déjà établi, d’emblée dans un rapport, que «  … la victime de manière totalement accidentelle, au cours de la projection ascensionnelle du projectile  ».

Et Castaner, ministre de l’intérieur à l’époque, a affirmé à plusieurs reprises, aux médias, que la mort de Mme Redouane était due à un arrêt cardiaque qui n’avait rien à voir avec la police. Faut-il préciser que l’accoutrement vestimentaire de musulmane de la victime fait d’elle une cible potentielle de discriminations qui ne sont plus à démontrer.

Le décès, a été acté le 3 décembre 2018. L’Algérienne âgée de 80 ans, Zineb Redouane, était à sa fenêtre regardant une manifestation des gilets jaunes, effectuant leur 3ème acte. Il s’avère qu’elle a été visée par une frappe intentionnelle de policiers. L’auteur du coup de feu, qui n’a toujours pas été identifié, est mis, d’ores-et-déjà, hors de cause.

Elle est morte à 22 h 20, deux journées après sa blessure. Précédemment, le 2 du mois elle est accueillie dans l’hôpital marseillais de la Conception. Elle avait reçu le coup la veille, le 1er décembre. Elle a été touchée en plein visage par une grenade lacrymogène dont la vitesse est établie par les expertises à 97,2 km/h. C’est la 1ère victime, voire la seule, de l’action des gilets jaunes.

Un récent rapport d’expertise balistique, diligenté par les autorités de police et de la justice obligées par les procédures régulières, car il y a mort et c’est pour déterminer si le tir en question était réglementaire, voire nécessaire, a conclu sur diverses clés qui dressent l’interprétation du fait dûment cité par nombreux médias à l’époque.

Au mois de mai dernier, un nouvel élément a été versé à l’enquête en cours. Celui de contre-enquête qui intervient alors que la fille de Redouane a porté plainte contre le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, pour « dissimulation de preuves ». La police française accablée par moult affaires de racisme avéré est maintenant définie avec bien des bavures.

A l’aide de documents inédits et d’une modélisation 3D des événements, Disclose et Forensic Architecture ont réalisé une contre-expertise des faits. Cette reconstitution permet de démontrer la responsabilité de la police dans la mort de Zineb Redouane, le 2 décembre 2018.

En France les services d’ordre sont proches du RN (Rassemblement National), le parti de l’extrême-droite de la dynastie Le Pen. Et aux Etats-Unis depuis des lustres qu’ils sont du Ku Klux Klan. Les actes et les discours offrent pleinement les lectures de l’appartenance idéologique, non pas des institutions, du personnel. Lequel même en interne discrimine les collègues issus des minorités qui ne sont blanches.

Le projectile de lacrymogène aurait intentionnellement vié l’appartement de la femme. Âgée de 80 ans, touchée, elle décède. La nouvelle contre-enquête, du média d’investigation "DISCLOS" et d’une agence de surveillance des droits de l’homme "Forensic Architecture (FA - voir en bas)", remet en question l’innocence de la police.

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