Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > La révolution du Soudan devant l’héritage de pauvreté.
Une économie ruinée entre les mains de militaires et technocrates.
samedi 11 juillet 2020, par
La pierre angulaire de la révolution soudanaise de 2019 a été l’arrêt de la propagande islamo-réactionnaire. Une mortifère théologie qui prétend être idéologie, par laquelle les plus farouches tenants de la pseudo-tradition islamique sèment la terreur. Elle leur a permis de s’emparer du pouvoir pendant plus de 4 décennies. Ce qui a plongé le pays dans la misère et la haine. Pour cela, le rôle de la presse devait changer.
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Avant d’arriver à un stade qualitatif de mutation des segments de la citoyenneté au Soudan, certaines digues psychologiques et réelles ont été brisées, en 2019/2020, pour laisser place à l’émergence des libertés. Avec l’ancien régime, l’excision a regagné, précisément lors des trois dernières décennies, du terrain, parmi les méfaits de l’autocratie qui a été finalement chassée.
– Soudan & Algérie : les peuples face aux acharnés gardiens des régimes dénoncés.
jeudi 6 juin 2019
HANNIBAL HANSCHKE, REUTERS, ancien économiste à l’ONU, chef du gouvernement de transition.
Les nouvelles autorités ont cassé la communication obscurantiste. Mais les difficultés sont plus graves, comme le manque des médicaments lors de la crise sanitaire du COVID-19. L’UE (Union Européenne) a mobilisé 1,8 milliards d’€ pour venir en aide au nouveau régime qui est confronté à de gros problèmes hérités du passé. Les manifestations reprennent pour des problèmes de survie désormais, car le pays est livré aux déchirement tribaux.
La transition trébuche sur le manque de moyens et que l’aide étrangère peut sauver. Le conseil autonome, dirigé conjointement par des militaires et des civils dont des personnalités connues pour leur indépendance, est chargé, devant le peuple, de suivre une feuille de route d’instituer un nouveau pouvoir. Le gouvernement civil attendu en trois ans est l’objectif, mais ce passage est semé d’embûches de gestion sans ressources.
Pour certains sociologues des mouvements contestataires, le mouvement de révolte au Soudan de 2019 a concrétisé une partie de ses objectifs au bout d’une année. Le despote Omar El-Béshir est en prison, à lui-seul son règne a duré 30 années. En conséquence les modes de gouvernance ainsi que les fausses traditions islamo-intégristes bardées de fausses traditions sont brisées.
La revalorisation des droits des femmes n’a jamais autant été révélée, depuis les émeutes qui ont commencé, il y a un an, avec le prix du pain. Dans un pays où le tiraillement réactionnaire qui impose la ruralité comportementale en adversité à la citadinité et à la sécularisation en inexorable avancée, le rôle des femmes est désormais n’est ce qu’il était.
– Au Soudan les militaires font un carnage et appellent à un vote dans 9 mois
mardi 4 juin 2019
La faible représentation des femmes au sein des anciens gouvernements et des centres de décision, a été encore une fois soulevé en mars. Elles étaient sous des harcèlements institutionnels sous la bannière religieuse, dont le statut personnel de 1991. Ce dernier inspiré de la charia (la loi islamique) permettait officiellement de marier des filles de 10 ans et sans consentement même des plus âgées.
La grande rupture avec l’ancien régime est marquante pour le blocage des appareils de propagande dont les lourds médias publics qui ont été suspendus. Comme dans le reste du Monde, c’est dans la communication sociétale que l’on ressent l’emprise du despotisme sur la société. La constitution transitoire adoptée, elle garantit officiellement à sa population une presse totalement libre.
Aidé par l’UNESCO depuis novembre 2019, la première des tâches est le démantèlement des lois sur la cybercriminalité (2007) et celle pour la presse datent de 2009, suivie de celle sur la sécurité nationale de 2010. Elles ont continué d’être actives et constituent une continuelle entrave pour une pratique libre et citoyenne du journalisme dans le pays, d’après les observateurs.
Une chose avance au Soudan, le démesuré islamisme qui a longtemps tenu la population sous un joug obscurantiste, est maintenant en net recul. Ce qui n’est pas le cas ailleurs, où depuis depuis les révolutions du "printemps arabe" sont devenues des chaînes de cruauté où les criminels religieux trouvent leur jeu dans la manipulation des jeunes et des croyants !
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