Accueil > Editoriaux / Opinion > Editorial, opinion, point de vue, déclaration, paix, pertinente, monde, (...) > Après des semaines de COVID-19, l’Afrique résiste.
En dépit de la désarticulation des moyens, utile expérience d’Ebola.
mercredi 27 mai 2020, par
En Afrique, l’essor économique, qui a plus de 2 décennies de marche assez modeste par ailleurs, semble être plus compromis, avec la pandémie du COVID-19. Plus qu’ailleurs, le coût humain peut être élevé et les pertes économiques importantes, croient les observateurs. Le continent a traversé moult épreuves, dont celles sanitaires lui sont des leçons en 2020...
Pour la mise en place de notre projet d’article sur la pandémie du COVID-19 dans le continent africain, nous avons tenté de recueillir des éléments sur les capacités d’intervention sanitaire. Qu’elle a été fortement inassouvie notre quête de renseignements. Non seulement pour manque de volonté des autorités, mais de l’absence des relais donnant des informations fiables.
Page, mise à jour en temps réel, des datas du COVID-19 pour le Monde.
Les chiffres sont une preuve irréfutable. Au 9 avril 202, l’Algérie compte 235 décès pour 44 millions d’habitants. Tout à fait au nord de la planète, le Danemark enregistre 237 pour 6 millions d’habitants. Et l’Irlande, avec ses 5 millions d’âmes, a 263 décès. L’Afrique subsaharienne, un peu plus d’1 milliard d’habitants a « seulement » 156 morts à la même date. L’épidémie est cependant orientée vers plus d’ampleur, mais sa vitesse donne à réfléchir.
Le COVID-19 en Afrique a préoccupé, dès son début, l’OMS. Les médias qui avaient idée de la modicité des systèmes de santé du continent, se sont alarmés du destin des populations. Le passage d’Ebola est une expérience qui n’est pas entièrement passée dans cette région du Monde, elle constitue encore une urgence sanitaire.
Photo aérienne (drone) d’un centre sanitaire pour Ebola dans la ville de Beni, au Nord-Kiv (République Démocratique du Congo).
Et la nouvelle pandémie éternise davantage l’obsession pour une surveillance plus accrue. Et en conséquence, l’exigence d’énormes moyens suscite les questions encore les défaillantes gouvernances. Les expériences antérieures, d’Ebola, constituent des modèles de ripostes. A l’heure actuelle, les cas ne sont pas tellement nombreux et on redoute une forte vague.
Le patron de l’OMS a condamné, lundi 6 avril, les « propos racistes » de chercheurs ayant récemment évoqué l’Afrique comme « un terrain d’essai » pour tester un vaccin potentiel contre le Covid-19. En même temps l’Europe, par la voie surtout de la France, s’est attelée à mettre 1.2 milliard d’€ pour redresser les structures sanitaires, selon l’AFD « Agence française du développement ».
En effet, la course effrénée des scientifiques et des chercheurs, désireux de tester des traitements potentiels ont besoin d’expérimentations scientifiques, comme étapes de recherche. Ce qui a vivement relancé le débat sur l’utilisation de sujets humains dans les essais cliniques de médicaments en Afrique. Voici le hashtag #AfricansAreNotGuineaPigs (Les Africains ne sont pas des cobayes) qui a servi sur le Web...
Alors que les grandes puissances économiques du Monde se débattent, comme dans l’échec, face à la pandémie transfrontalière, le combat contre le virus, à sa phase initiale, est encore plus difficile, pour les pays vivants dans difficultés économiques. Le département de l’OMS, en charge de la réponse aux urgences, relève le constat pour l’Afrique du manque des moyens.
Le pire des problèmes dont il faut tenir compte est le faible nombre de lits de réanimation et de systèmes d’oxygénation, pour l’accueil des malades. Au 9 avril 2020, alors que les cas de COVID-19 continue d’augmenter, de plus en plus de pays africains voient le virus se propager dans des régions intérieures au-delà des capitales, où effectivement le virus déferle de l’extérieur.
Parmi les 47 pays de la région Afrique accessibles à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 60% signalent des cas de COVID-19 à plusieurs endroits, contre environ 21% il y a deux semaines. Il existe des grappes, appelées « clusters », de cas et des communautés réparties dans au moins 16 pays. Nous avons dressé la carte suivante à cet effet.
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