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Le 12 Décembre en Algérie, une urne non funéraire.

L’affirmation du 5e mandat pour lequel Tebboune a juré

samedi 21 décembre 2019, par Hamitouche Amar

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Douze décembre, jour de toutes les craintes... Une date fatidique pour tuer dans l’Å“uf la révolution du peuple algérien. L’espoir rêvé d’une urne funéraire, au bonheur du grand peuple pacifique pour la crémation du triste vieux système et de celui qui l’engendràt, se transforme, hélas, en boite de votation pour le plébiscite de l’un des cinq satrapes du pouvoir moribond.

Un « hirak » qui en est à son 42eme vendredi et qui promet des sorties en giboulées, mais toutes aussi non violentes les unes que les autres, face à la ténacité de ce triste pouvoir qui cherche à se régénérer coûte que coûte !

Tebboune Président, quand tant d’autres le disent « qu’il n’est pas boune ! ». Ses malversations et fréquentes actions en faveur des mafieux au pouvoir, sont assurément à l’origine de sa nomination. On le donnera gagnant pour services rendus aux généraux. Les discussions autour de sa désignation ont été houleuses tant les effluves des alcools mélangés aux épaisses fumées des cigares étaient de la partie. Tout sera à l’image de la fumée blanche annonciatrice du conclave pour la désignation de sa sainteté le nouveau Pape. Une ressemblance dans la forme mais, sans la moindre gloire dans le fond.

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Le refus du grand Peuple est pourtant clair. Son seul désir est de voir disparaître cette ’’3issaba’’ « bande de mafieux » loin de toute idée de vindicte pourtant. Juste qu’elle disparaisse et qu’elle laisse la liberté utile au peuple, pour qu’il trace son chemin de croix le menant à la construction de sa propre république !

Inutile donc de reparler de l’incapacité de ces mafieux à produire une élection, juste vraisemblable. Inutile non plus de rappeler la puérilité de leur manœuvre quant à l’annonce des résultats du vote ! Des noms étaient attendus. Ils étaient connus à l’avance. Le système, tel conçu, en a profité pour tenter de faire croire qu’il y a là une élection propre, comme il en a été fait miroité par le passé. Je ne veux pas paraphraser Sid-Ahmed Ghozali !

Sans vouloir tout passer sous silence il y a lieu tout de même de rappeler la promesse de ce nouvel élu à la magistrature suprême. Il jurait par tous les saints, qu’une fois plébiscité, il mettrait en place le programme du président Abdelaziz Bouteflika en application sans y retirer la moindre virgule ! Il n’y a donc pas l’ombre d’un doute sur l’irrémédiable continuité. L’image du 5 e mandat qui se profilait au travers les tergiversations de Gaïd Salah, vient de voir le jour ce 12 décembre de la honte !

Le lendemain sera la ’’Nakba’’ pour la majorité des algériens qui battent le pavé depuis le 22 Février dernier. Ce ne sera que l’ombre d’un cinquième mandat, tant il a été préparé des mois durant à être enrobé et enjolivé de tant d’actions populistes et de magouilles orchestrées par le patron de l’ANP. Une justice aux ordres, des nominations décidées et des élections truquées ! Triste simulacre d’une lutte contre une "3issaba" et une pègre dont ce chef militaire en protecteur. Un coup d’épée dans l’eau tant le peuple est coutumier de ce genre d’exercice qui ne convainc plus personne.

Le soir des résultats et dans les hautes sphères du Pouvoir, on joue déjà le refrain des tristes partitions chantant l’amorce de la continuité. On aura bien joué des coudes pour placer le plus larbin de ses pairs au poste de Président de la République. La nomination du nouveau Président, au-delà de la manœuvre interne quant au choix du plus malléable n’est en fait qu’entreprise à pérenniser le pouvoir de l’ancien système, en phase de conclusion de compromis engagé avec les puissances étrangères.

 Notre dernier article sur les affaires algériennes : Trucage de matchs de foot en Algérie, arrestations en France.
samedi 21 décembre 2019

Au-delà de l’exploitation des minerais toute nature confondue dans le sud du pays, il y a celle offshore des nouveaux gisements gaziers découverts presque en même temps que l’égyptien « Zhor ». Elle a été découverte, semble-t-il et mettra l’Algérie à flot, réduira la précarité et la misère de ce peuple dont la mer ne cesse d’en vomir les cadavres, objet de leur pérégrination à vouloir rêver un meilleur modèle de société et surtout une vie en toute dignité. Bien beaucoup de promesses seront faites pour ces hypothétiques gisements que l’Europe ne cesse de reluquer. Une des raisons, en somme justifiant la recherche dans la continuité de l’exercice du pouvoir pour cette ’’3issaba’’ (bande).

D’autres raisons internes renforceront ce désir de pérennisation du système :
 La protection et la mise à l’abri des richesses personnelles cumulées par les commis mafieux et leurs cercles d’influences.
 La crainte d’une éventuelle mise en accusation, les privant de leur liberté et de toute jouissance des fortunes amassées.

Il y eut l’avant-goût des citations à comparaître pour quelques mafieux, donnant l’impression du réel changement et de la volonté à nettoyer l’Algérie de ses sangsues. Mais force sera de constater que l’action était une tricherie de plus, pour s’assurer la pérennisation du système objet de la révolte populaire du ’’Hirak’’ ! Les dés sont pipés semble-t-il...

Nomination d’un président sous la bénédiction d’une urne si galvaudée, si bourrée sûrement, qu’elle n’est plus en mesure de prendre la moindre enveloppe, tant elle est déjà pleine....
On se permettra même, pour donner l’impression d’un réel choix électoral, de ridiculiser le peuple à travers la statistique rendue :

Sur les 39,93 de votants :
 Abdelaziz Belaid : 6,66% ;
 Azzedine Mihoubi : 7,26% ;
 Ali Benflis : 10,55 % ;
 Abdelkader Bengrina : 17,38 % ;
 Abdelmadjid Tebboun : 58,15 % ;

La statistique du vraisemblable pour donner l’illusion d’une vérité de terrain !

Les faux chiffres sont révélateurs du jeu cynique du pouvoir qui ne fait plus aucun doute. La menace islamiste reste un leitmotiv, une menace dont le pouvoir continuera à s’en servir pour se donner la légitimité recherchée afin de se perpétuer. Un danger qui lui donnera bonne figure sur la scène internationale, au moment où la question du terrorisme islamiste devient une question centrale dans la recherche de la stabilité dans le monde.

L’obstruction de l’horizon démocratique par le verrouillage de la presse et le musellement des ténors et leaders d’opinions sera le moyen d’annihiler toute réaction ou refus de l’ordre décidé. Une thérapie semble-t-il, nécessaire pour nous prémunir de l’éventuel retour à l’instabilité et à la décennie noire entre autre. Faut-il s’en convaincre et arrêter pour autant les marches populaires entreprises depuis ce 22 février et rentrer dans le moule du petit peuple moutonné ?

Les élections ont été maintenues et un président en est sorti. La nouvelle a été ressentie comme un grand soulagement tant la fermeture des bureaux de votes passait telle la fumée blanche que dégage un conclave siégeant pour la désignation d’un Pape. D’aucun cependant n’ignorait que la décision était prise bien avant l’ouverture de cette trappe laissant coulisser cette fumée papale … quoi qu’il en fût, un président en est sorti ! Une désignation qui semble porter, à la lumière des indiscrétions auxquelles nous sommes habituées, les stigmates de moult marchandages d’appareils ou de simples faits d’annonces, l chés çà et là par des personnalités, en mal de reconnaissance. Mais pourtant influentes pour la désignation de tel ou d’untel.

 Le Hirak en Algérie repousse tout dialogue avec Tebboune.
18 décembre 2019

Certains généraux portaient leur dévolu sur le tendre et malléable Mihoubi mais d’autres penchaient plutôt pour Tebboune. Bengrina faisant figure d’épouvantail, ne paraissant pourtant pas faire assurément le poids devant le Benflis du sérail qui finira lui aussi, comme simple outsider et élément de décor au même titre que l’autre dont j’oublie le nom déjà. Tebboune est bien là. Doit-on, dans la logique de ce qui vient de se passer, entériner l’événement et discuter des éventuels changements et aménagements à prévoir ?
Bien d’autres, vous diront qu’il serait bienséant que ce nouveau président s’engage t d’ores et déjà à :
 Libérer les prisonniers d’opinions ;
 Poursuivre la traque judiciaire des mafieux du système ;
 Assurer le retour des fortunes colossales volées au peuple.

Chimères dont il faudrait se passer. Le Président élu n’ira pas se confondre pour le juste plaisir d’aller dans le sens de l’éthique du bon présidentiable et de l’attendu auquel le contraindrait le peuple qui l’aurait soi-disant plébiscité ! La désignation de Monsieur Tebboune, n’a rien d’un événement tant elle était prévisible. Elle a l’avantage de fermer simplement le volet si cher au peuple relatif à l’enterrement de la 3issaba. La question de l’alternance démocratique devient une chimère, un ensemble de concepts creux ou simplement vide de sens. Une passation de consignes entre mafieux au bénéfice d’un pouvoir qui continuera à se perpétuer au grand dame de la révolution blanche qui se mène tambour battant pourtant depuis plus de 9 mois.

La nomination de Tebboune, au-delà de ce que pourrait sanctionner une urne, tentera comme coup d’éclats, pour une recherche de légitimation, un soi-disant bras de fer avec la France macronienne. Une gesticulation si comique pour montrer l’ombre d’une prise de position libre.
Qu’en serait-il donc vis-à-vis des dossiers brûlants avec les multinationales ? Des instances nourricières pour une élite mafieuse, encore soutenue et servie par le nouveau président.
Qu’en sera-t-il donc de sa réaction devant l’éventuelle demande, du peuple, si tenté, il voudrait ouvrir le dossier nouvellement entériné par les mafieux au pouvoir s’agissant de l’exploitation des gisements offshore ? Et sa réaction donc devant les dossiers miniers du Sahara...gisements aurifères et autres minerais ?

En gros, pouvons-nous seulement rêver d’un moindre changement ? Lorsque Tebboune jurait et promettait à qui ne voulait entendre qu’il appliquerait le programme du triste président déchu. Que pourrions-nous espérer de mieux donc ! Il ne nous reste que les larmes pour continuer à subir la gabegie que le pouvoir nous annonce. Gaid Salah, du haut de ses 80 ans se sent davantage rajeunir dans une prise de pouvoir dont il voudrait s’en acquitter de loin.
Il souhaiterait être ce magicien ou animateur, marionnettiste pour devenir le faiseur de l’histoire, de météo même en Algérie. Le nouveau Rab Dzaïr en fait !

Faut-il que le « hirak » s’en émerveille et disparaisse devant la folle lubie de ce général ? Le ’’Hirak’’ n’a d’autres choix cependant que celui de se révolter et de refuser tout asservissement. Les organisations de masses ayant répondu aux chants des sirènes mafieuses doivent se ressaisir et prendre le train de la contestation pour que la dénonciation continue de plus belle.

La mafia au pouvoir a pris option de la continuité du système honni des Bouteflika. L’intention reste à la pérennisation des privilèges acquis par la perpétuation du système ayant de tout temps prévalu. Celui de l’Etat démiurge, dont la ressource ne serait autre que celle de la rente. Une politique qui irait dans le sens des intérêts d’une Europe ’’Macron-mérkélienne’’. Et qui ne serait, pour nos mafieux, qu’un blanc seing et une assurance à mieux perpétuer leurs intérêts, leur règne et les privilèges de leur descendance !

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