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Une conférence du sociologue Nacer Djabi, censurée à Batna, lors de la fête de Yenayer

Une frappe de la "médiocratie" qui rend le peuple crédule, squatte les postes et empoche la rente

dimanche 13 janvier 2019, par Djamel Damien Boucheref

Pour la seconde fois l’Algérie commémore officiellement l’an 2969 du calendrier berbère (amazigh). Il était traditionnellement fêté en Afrique du Nord, puis il a subi l’ostracisme. Pour 2019, jamais le déploiement du folklore n’a connu une telle abondance. Cependant un intellectuel a été censuré de la conférence qu’il devait donner à l’université de Batna, 400 km à l’est d’Alger, avec une manière des plus vexantes.

Deux conférenciers se sont exprimés avant lui. Puis avant d’entamer la sienne, le vice-recteur s’est présenté devant l’assistance, pour dire aux organisateurs que le recteur interdit la conférence. Pour le concerné, il indiqua sur «  … demande par les services de sécurité.  ». Alors que le responsable l’avait reçu auparavant, à son arrivée, sans rien lui préciser.

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Mr Nacer Djabi devait s’exprimer dans ce campus, de son ouvrage intitulé : Les mouvements Amazighs en Afrique du Nord : Les élites, les formes d’expression et les défis. Il essuie un refus catégorique de la part du rectorat, après qu’aucun présage n’augurait un tel revirement.

Il a été convié par une association culturelle, nommée « Tamazgha », qui organise certaines activités, dont des conférences, généralement sous le patronage du Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA).

L’atmosphère, de la prochaine élection présidentielle, fait que certaines paroles éveillées, pour ne pas succomber aux prétextes du maintien du raïs complètement usé par la maladie, sont de véritables dangers pour les autocrates familiaux du palais d’El-Mouradia.

De telles interdictions prétendent à la stabilité du pays, mais l’évitement de l’essentiel est leur principale motivation. La population doit être écartée de l’intelligence, de l’analyse et surtout de l’intégrité morale. Les prédateurs gouvernent sans partage !

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L’infernale répression qui s’est abattue, ces dernières semaines, sur la liberté d’expression en Algérie, est, en fait, la vraie vocation du clan présidentielle. L’énumération des cas de journalistes poursuivis, sans des accusations crédibles, focalise déjà moult questionnements sur la félonie qui s’est emparée de la justice.

Plus largement les voies crédibles sont gênantes. Surtout leur honnêteté est une vraie rhétorique explosive, quand la délinquance politique dépasse tout entendement. Ce sociologue a fait son adieu à l’université algérienne, où il était enseignant, en fin d’année scolaire 2017. Tout en qualifiant l’ambiance de son cadre de travail "à l’agonie" ainsi que livrée à la "violence et la corruption".

Même Mouloud Hamrouche ou le général à la retraite Ghediri, ne s’expriment qu’en publiant des tribunes sur la presse qui est moins consolidée... Sinon ils n’oseraient jamais encaisser un coup de matraque de la "Bouteflicaille" ou subir un bannissement en public, comme Mr Djabi. Le reste de la société est suspendu aux aléas des festivités officielles, organisées, avec du folklore, en contrepartie de la prédation de la rente...

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Désenchantés, les Algériens essuient quotidiennement les brimades. Voilà donc que ce dimanche 13 janvier, l’intellectuel et sociologue Nacer Djabi est empêché une conférence de circonstance, lors de "Yenayer", 1er jour de l’an berbère. Lui-même a annoncée sur sa page Facebook, cette censure inopinée, citant une intervention des “services de sécurité”.

Pourtant il était connu comme analyste qui apporte une compréhension de la société à laquelle il revient, sans s’adonner aux exercices d’opposant attitré. Avec son esprit critique, il arrivait de situer les grands acteurs qui se partagent entre les identités essentielles sociales et politique. Les premières sont des luttes quotidiennes qui se confrontent à la rigidité, du second, le pouvoir !

Donc, à son corps défendant, Nacer Djabi est censuré. Pour la force intellectuelle de ses exposés, mais aussi de son rayonnement, il ne peut que déranger la permanente mauvaise gouvernance. Cette dernière se prépare à un mandat présidentiel des plus illégitimes. Et toutes paroles honnêtes, ou qui soulève le couvercle, doivent être asphyxiées.

Célèbrations du nouvel an berbère à Béjaïa (Algérie).jpg
Par Nitro OneTravail personnel, CC BY-SA 4.0, Lien

Lenguas bereberes.png
Par Fobos92Travail personnel, CC BY-SA 3.0, Lien

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