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La rentrée sociale 2018 accuse une inflation qui rogne bien les salaires...
vendredi 19 octobre 2018, par
Depuis des années que les salaires sont gelés en Algérie. Le pays continue, à coup de décrets, faisant aligner la plus basse rémunération du secteur privé à celle étatique, communément le SNMG. Même si la dernière législation du "code du travail" date de 2015, devait changer la valeur du travail, c’est depuis 2012 que les salariés n’ont pas vu de revalorisation de leurs revenus. Fixé à 18 000 DA par mois, y compris certains employés du secteur public, des corps communs, ne l’ont pas atteint. Alors que difficilement obtenu quand l’employeur est...
Actuellement à 18 000 DA, le SNMG (salaire national minimum garanti) en Algérie, n’a pas connu de hausse depuis bien avant mars 2015. Les syndicats de la fonction publique, puisque ce sont les seules organisations à exercer des activités de défenses les droits des travailleurs, car dans le secteur privé il est risqué d’ouvrir la bouche, tentent donc de solliciter de l’augmentation.
Les organisations syndicales ont tenu une rencontre le samedi 13 octobre 2018, pour en revendiquer la hausse. Dans la conjoncture où la loi de finance 2018 prévoyait une inflation de 5.5%, sans donner possibilité aux salaires d’être rehaussés, c’est légitime. Le SNMG est bloqué à son niveau actuel depuis bien plus de 3 années, alors les travailleurs ligués au sein de syndicats autonomes s’en préoccupent. Ceux embrigadés par la puissante UGTA, ce n’est un secret pour personne, gardent le plafond tel qu’il.
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La pertinence de cette revendication n’est pas encore prise en charge par la base. La dichotomie du monde du travail en Algérie est pénible pour une cohésion syndicale. Il convient de préciser le contexte actuel, celui d’une baisse du fruit de la rente nationale, le prix du baril du pétrole dont la chute date de juillet 2014, entraîne une dévalorisation de la monnaie locale et une majoration pour les prix des produits demeurés indexés au marché réel du Monde…
Suite à la parution du décret présidentiel ayant valeur de loi, dite code du travail, portant n° 97/11 le 5 mars 2015, dont l’article 87 définit la plus basse paie d’un travailleur algérien, depuis peu d’augmentation. Généralement le SNMG est surélevé selon l’inflation et cette dernière est, croit-on, galopante, dont le taux est souvent publié par les autorités. Elle a été qualifiée selon les données « hyperinflation ».
Ce revenu censé être celui d’employé sans qualification effectuant des t ches primaires, sans pénibilités ni compétences, est octroyé illégalement à plusieurs travailleurs, comme les débutants de métiers exigeant des formations et des aptitudes. L’Office national des statistiques algérien a affirmé, le 23 juillet dernier, à l’APS, que le taux d’inflation moyen annuel, jusqu’à fin juin 2018, s’était établi à 4,6%. Alors que les salaires restent inchangés.
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Le FMI prévoyait une hyperinflation à deux chiffres, ces nombres prévisionnels, sortent en conséquence de l’adoption de procédures et moyens de financement peu conventionnels par le gouvernement. Mais aucun regard envers une relance économique par l’amélioration du pouvoir d’achat, alors que la production locale des produits de base, comme ceux agricoles, est devenue dynamique, espérant une forte consommation directe.
A la veille de leur conclave, Messaoud Boudiba, le porte-parole du CNAPESTE avance la doléance d’un SNMG à 50 000 DA, pour dit-il, « garantir une vie digne ». La rencontre du 13 octobre a pour ordre du jour « les œuvres sociales », mais elle porte le regard sur le SNMG, une revendication qui va être tentée dans les prochains jours. Des actions de rue ou au moins des grèves ne sont pas à exclure, mais le terrain est moins facile que les discours.
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