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Une fin de conflit ratifiée à Cuba et officialisée au pays d’origine
samedi 3 septembre 2016, par
Le 23 juin 2016, a été annoncé comme « le dernier jour de guerre » entre les FARC et le gouvernement colombien. À la Havane, le président cubain Raul Castro a réuni son homologue colombien, Juan Manuel Santos, et le commandant des FARC, Rodrigo Londono. Ces 2 derniers ont signé la fin des hostilités et le désarmement. Depuis des mois, un cessez-le-feu unilatéral a été observé par les rebelles marxistes, afin d’encourager la démarche de dialogue entamée il y a 3 ans en Espagne. Finalement, un accord de paix a été paraphé le 24 août. Il sera validé par référendum, où uniquement 13 % voix suffisent pour l’approuver...
La dernière annonce du président colombien, du 2 septembre 2016, pour sa signature d’un accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires (FARC), a cherché d’avoir la ritournelle la plus officielle. Elle clôture les longues tractations. Juan Manuel Santos a reconnu « Ceci est peut-être l’annonce la plus importante que je l’ai fait toute ma vie » .
– La représentante des FARC arrêtée en Espagne, libérée.
29 juillet 2008
C’est dans la ville portuaire du nord de la Colombie Carthagène qu’aura lieu, le 26 septembre, la cérémonie officielle pour promulguer cet accord historique. Après 52 ans d’hostilités de la plus grande insurrection de l’Amérique Latine, la conclusion de cette convention constitue un fait peu commun. Il est surtout marqué par le recul de l’influence des Etats-Unis dans cette région du Monde, où plusieurs complots intronisant des dictatures ont été fomentés par la CIA.
Le conflit interne à la Colombie, déclenché pendant les années 60 avec la création de plusieurs guérillas marxistes armées, a évolué pendant les années 80 avec la création de groupes paramilitaires, se présentant comme force de contre-insurrection que l’État ne parvenait pas à vaincre. Cette semaine le commun accord entre rebelles et gouvernement a débouché sur un cessez-le-feu définitif. Les hostilités ont causé quelques 260.000 morts, 45 000 disparus et déplacé plus de 5 millions de personnes.
Un document de 297 pages sert de plateforme écrite. Parrainé par l’ONU et longtemps discuté à Cuba, l’entente entraînera la démobilisation progressive des quelque 7.000 combattants des FARC. Selon les termes de l’accord, les unités rebelles doivent se déployer dans 28 zones rurales, à travers le pays, où elles déposeront leurs armes à une mission des Nations Unies sur une période de six mois.
Il convient de préciser, même avant la ratification définitive de l’accord, le gouvernement et les rebelles ont pris des mesures pour réduire progressivement le conflit. En outre, l’accent est mis pour les rebelles qui confessent des crimes de guerre, ils seront épargnés des peines d’emprisonnement.
Egalement 10 sièges au Congrès seront attribués aux éléments des FARC, pour deux périodes législatives qui durent jusqu’en 2026. Au-delà, ils seront comme les autres partis politiques pour démontrer leur force en participant aux différents scrutins. Leur participation à la vie politique est très attendue.
Lors de la dernière phase des pourparlers, qui a pris fin vendredi 2 septembre à La Havane, la capitale cubaine, les négociateurs ont annoncé qu’au commencement 10 enfants soldats gés de moins de 15 ans commenceront par sortir des camps de la guérilla. Tous les mineurs, soldats des FARC, dont on ne connaît pas le nombre seront remis aux représentants de l’UNICEF, puis emmenés dans des abris temporaires gérés par le gouvernement.
Par MrPenguin20 — Travail personnel
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