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Rétrospective du tumulte algérien dans deux documentaires d’Hervé Bourges.

Le journaliste décarcasse la mémoire contemporaine de son pays d’adoption.

mardi 26 mai 2015, par Djamel Damien Boucheref

Le professionnel est comme un chirurgien, doublé à un plasticien qui laisse de belles traces. Il perce le coffre de la mémoire à partir de documents saillants et inédits, tel un serrurier dépannant ceux ayant perdu leurs clés. Hervé s’adonne au jeu pédagogique, il a la combinaison de mettre en perspective l’indépendance. Il commémore de son film qui date de septembre 2012 : la cinquantième année. Son documentaire chronologique donne à l’instant qu’il aborde, la corvée de couvrir les avis de toute une ère.

Seule, encore inachevée l’époque de Bouteflika, échappe au scalpel pénétrant les faits de l’Histoire, afin que nul n’omet. Hervé Bourges dissèque l’actualité pesante depuis la couverture de la souveraineté nationale, avec son écriture de « L’Algérie à l’épreuve du pouvoir » que réalise Jérôme Sesquin. Loin des entrailles des palais qu’il a souvent revécues, son film en deux parties, retrace les inconforts vertigineux des dirigeants algériens.

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Depuis 1962, alors qu’il était conseiller du président Ben Bella après l’indépendance, Hervé Bourges avait pris la nationalité algérienne. Mais ayant fait une des carrières des plus marquantes dans le monde de la communication et de la diplomatie culturelle française. Il jouit de cette double dimension : connaître les dirigeants algériens et de pouvoir visionner, dans une distanciation de journaliste assidu, la houle où ils naviguent…

Depuis 1988, l’Algérie a plongé dans une violence pour laquelle s’en charge l’effort de l’institution militaire à redresser la barre de la sécurité. De récentes victoires de l’armée sur « Djund El-Khalifa », explique la place de l’institution pas aussi muette… Après les troubles du printemps arabe de 2011, le pays se questionne toujours sur certains de ses sorciers qui influent le parcours contemporain. La stabilité se récupère de jour en jour, mais la complexité se caractérise encore de son syndrome inépuisable…

Le malaise de la planète Algérie, scruté au microscope d’un fennec qui rêve d’être extraterrestre

C’était en Boudiaf que les Algériens ont cru que les choses allaient changer. L’homme était lunaire qui convenait à l’astre Algérie. Le guide, de la vieille tradition nationaliste, s’est engagé à effacer de blanc l’arrêt d’un processus électoral miné par une violence explosée dans les mosquées. Son assassinat fut une nouvelle tension sur un sentier guidé par un islam politique, aujourd’hui des crimes honteusement éparpillé dans le Monde arabe, semblent prolonger la décennie noire.

Pardonner à l’armée d’avoir arrêter les élections de 1991, est maintenant assumé par l’Etat algérien. Il a fallu pour cela Liamine Zeroual afin d’accélérer le retour à la volonté populaire dans les assemblées élues et d’éviter l’islamisme menaçant. Le militaire à la retraite s’aligne sur la ligne de la constitution civile, remet le flambeau à Bouteflika qui se dit au service d’une urgence nationale.

Quand en 1988, l’armée algérienne a ouvert le feu sur les manifestants, tuant 500 civils, elle avait perdu l’appréciation qui lui était réservée d’être le bras de la révolution d’édification. Sous l’injonction des pantins du nationalisme qui usurpa le FLN libérateur, ses agents torturaient des jeunes délinquants auxquels étaient aussi joints les contestataires politiques dont des syndicalistes, des universitaires, des journalistes et des intellectuels.

Hervé remonte encore plus en avant, dans un chaos plus incontrôlé que géré ! L’aventure du pouvoir en Algérie est une entreprise encore inachevée. Encore détournée par la génération de la libération qui ne rassure pas : de quoi sera fait demain ?


Hervé Bourges (Photo-Philippe Brizard).jpg

« ?Hervé Bourges (Photo-Philippe Brizard) ? ». Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.

Le film « L’Algérie à l’épreuve du pouvoir », en deux épisodes, a été diffusé sur France-5 en septembre 2012

RÉSUMÉ : L’ère des tempêtes (1988-2012) - Episode 2

Des images d’archives inédites et des témoignages de personnalités politiques algériennes de premier plan, la plupart recueillis en Algérie fin 2011, évoquent l’histoire de ce pays au lendemain des « événements » d’octobre 1988. Des émeutes provoquées par une situation sociale tendue aboutissent à la déclaration de l’état de siège le 6 octobre. Les promesses de changement du président Chadli se traduisent par la création de dizaines de partis politiques et l’instauration de la liberté de la presse. Pendant un an, l’Algérie va croire en son printemps démocratique. Mais une longue période mouvementée et sanglante s’ensuit.

RÉSUMÉ : L’ère autoritaire, 1962-1988 - Episode 1

Après 132 ans d’ère coloniale en Algérie, le général de Gaulle négocie une sortie de crise, censée mettre fin à plusieurs années d’une guerre sous-estimée.
 Jérôme Sesquin / Réalisateur
 Hervé Bourges / Auteur

Carrière

 1956 : rédacteur en chef de [1],
 1962 : conseiller du président [2] après l’indépendance, il avait pris la nationalité [3]’’Journal officiel de la République algérienne’’, 9 août 1963, p.|790
 1970 : directeur de l’École supérieure de journalisme de Yaoundé (Cameroun),
 1976 : directeur, puis président de l’ [4],
 1980 : porte-parole du directeur général de l’ [5],
 1981 : directeur général de [6],
 1983 : président de [7] (jusqu’à sa privatisation en 1987),
 1988 : président de [8],
 1989 : directeur général de [9], président de la [10] et de [11],
 1990 : président de [12]/ [13], jusqu’en septembre 1992 où Antenne 2 et FR3 sont devenues France 2 et France 3, formant ainsi le Groupe [14].
 1993 : [15],
 1995 : président du [16],
 2001 : président de l’ [17] (Union internationale de la presse francophone).
 2009 : président du Comité permanent de la diversité de France Télévisions
 2010 : président du jury académique pour la distinction des personnalités lors du [18]

Il a beaucoup été brocardé par ’’ [19]’’ avec sa caricature moraliste du [20].
Il est l’auteur de la phrase : « J’aime pas que vous parliez de « cabanis ». ».

Bibliographie

 ’’L’Algérie à l’épreuve du pouvoir’’, [21], [22]
 ’’La Révolte étudiante’’, [23] [24]
 ’’Décoloniser l’information’’, [25] [26]
 ’’Les cinquante Afriques’’, en collaboration avec C. Wauthier, [27], [28]
 ’’Une chaîne sur les bras’’, [29], [30]
 ’’La Télévision du public’’, [31], [32]
 ’’De mémoire d’éléphant’’, [33], [34] ISBN | 978-2-246-60321-4
 ’’Sur la télé : mes 4 vérités’’, [35], [36] ISBN | 978-2-84114-722-9
 ’’Léopold Sedar Senghor : Lumière Noire’’, [37] [38] ISBN | 978-2-85620-467-2
 ’’Ma rue Montmartre’’, Petite chronique citadine, médiatique et politique, [39], [40] ISBN | 978-2-84114-801-1
 ’’L’Afrique n’attend pas’’, [41], [42] ISBN | 978-2-7427-9347-1
 ’’’’’Pardon My French’’’. La langue française, un enjeu du s-|XXI’’, [43] ISBN | 978-2-8111-1113-7

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie


[1Témoignage chrétien (revue)|Témoignage chrétien

[2Ben Bella

[3Algérie|algérienne

[4École supérieure de journalisme de Lille

[5Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture|UNESCO

[6Radio France internationale

[7TF1

[8Canal+ Horizons

[9RMC

[10Sofirad

[11Nostalgie (radio)|Radio Nostalgie

[12Antenne 2|A2

[13FR3

[14France Télévisions

[15Liste des ambassadeurs de la France auprès de l’UNESCO|ambassadeur de la France auprès de l’UNESCO

[16Conseil supérieur de l’audiovisuel (France)|Conseil supérieur de l’audiovisuel

[17Union internationale de la presse francophone|UPF

[18Cinquantenaire des Indépendances Africaines

[19les Guignols de l’info

[20paysage audiovisuel français

[21Éditions Grasset & Fasquelle|Grasset

[221967

[23Le Seuil

[241968

[25Cana

[261976

[27Éditions du Seuil

[281978

[29Éditions du Seuil

[301987

[31Flammarion

[321993

[33Éditions Grasset & Fasquelle|Grasset

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[35Ramsay (maison d’édition)|Ramsay

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[382006

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