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La communauté internationale absente pour une dictature autorisée à tuer
mardi 12 mai 2015, par
Alors que les décapitations prennent une inquiétante ampleur, en Arabie Saoudite les émigrants se trouvent être les victimes. Persécutés avec des expulsions, après une exploitation économique, les étrangers des pays pauvres, jugés délinquants sont massacrés en masse. La communauté internationale qui nie ces graves atteintes aux droits humains, n’a jamais dénoncé la barbarie avec laquelle sont bafouées les libertés au royaume qui abrite la tombe du dernier prophète des grandes religions monolithiques.
La différence entre une exécution du Daesh et celle des Ibn-Saoud, est vainement recherchée… La mise en scène des terroristes différencie les cruautés, mais ne les modifie en rien. L’année 2015 est déjà déclarée, à son quatrième mois, comme celle ayant le taux le plus élevé des décapitations, comme jamais observé lors de ces dernières années. Elle a déjà atteint 80 exécutions…
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Le nombre exact diffusé par ces organisations, alertées, confirme que 153 personnes ont été exécutées, de la sorte : couper la tête au sabre, lors des 9 derniers mois. Uniquement pour la journée lundi 4 mai, ces militants des droits de l’homme ont condamné l’Arabie saoudite pour avoir décapité publiquement cinq migrants.
Publiquement, sans que cela n’émeuve « la communauté internationale », un communiqué publié par l’Agence de presse saoudienne lundi, émanant du ministère l’intérieur, a déclaré que le groupe a été reconnu coupable du meurtre d’un garde indien et d’avoir volé de l’argent. Les noms des hommes exécutés sont : Khaled Fetini et Ibrahim Nasserm, du Yémen, Hassan Omar, du Tchad, Idriss Salem de l’Erythrée et Abdel Wahhab Abdel Maeen du Soudan.
La dévotion que vouent certains pays occidentaux, vendeurs d’armes et gloutons de pétrole, à l’Arabie a été dénoncée par un seul pays : la Suède. Ce pays est allé jusqu’à rompre toutes relations diplomatique avec le royaume de la mort, ce qui contraste avec le déplacement du président français.
Aussi, l’ouverture des Etats-Unis avec l’Iran agace les monarchies arabes du Golf, une autre glaciation avec un ancien protecteur, quand c’est Kerry qui annonce la trêve des frappes des « Houthis » du Yémen pour des raisons humanitaires. La guerre contre Daesh maintient la confiance entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et d’autres pays de la région, après Obama d’autres choses seront déclenchées.
L’autre constat inhumain que reflètent ces exactions est plus barbare, raciste et criminel. Le nombre de migrants tué après condamnations constitue près de la moitié des personnes exécutées, par le gouvernement saoudien de l’année dernière. Cette situation continue d’une manière vraiment disproportionnée. Sans que cela ne réveille chez les peuples qui manifestent pour d’autres situations dans le monde.
L’autre sujet, de l’expulsion massive d’émigrants illégaux au royaume, est aussi cité par les ONG. Mais préoccupant est la flagrante disparité du système de la justice de l’Arabie Saoudite, notamment son volet pénal. Les traitements des étrangers commencent avec des problèmes de traduction, qui ne permet aux accusés de s’expliquer, puis les alliances tribales affectent ouvertement le résultat des affaires jugées.
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