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La radicalisation que les « mourchidate » tentent d’apaiser en Algérie €¦

Sous le tapis de prière, les médias ont conviction que l’islam ne sera pas salafiste

lundi 2 mars 2015, par Djamel Damien Boucheref

Alors que la version politisée de l’islam a causé les pires crimes de l’Algérie de postindépendance, la contagion du fanatisme est de plus en plus institutionnalisée. Une nouvelle véhémence à l’islamisme a été mise en branle depuis le début de l’année 2015, par le nationalisme des cercles du pouvoir en quête de perpétuation. Une centaine de « mourchidate » sont mobilisées depuis les années 90, par le ministère des affaires religieuses, pour lutter contre la radicalisation €¦ Le résultat est vain et même dénoncé ailleurs par des constats de journalistes étrangers, alors les locaux ignorent tout.

Quand les contestations cristallisent les thèmes synergiques aux opposants, l’affolement au niveau des sphères dirigeantes. Le risque du Daesh est comme un ver dans un fruit, il peut surgir et devenir volatile pour se propager. La jeunesse algérienne détournée de la culture, verse dans l’idol trie du football avec des violences qui disent long sur l’hooliganisme. Ou bien, elle est religieuse avec un lot de complexes comme l’aspiration à la charia islamique brute ou bien l’exclusion de la femme.

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Depuis les années 80 toutes les véhémences envers l’islamisme ont pris le dessus. La radicalisation a pris, chaque année passée, l’ampleur fatale de plusieurs décennies. Elle persiste sous forme de prosélytisme fait avec du denier public, puisque l’Etat algérien a subi un entrisme gravissime des forces idéologiques réactionnaires, liées à la théologie officielle et à la doctrine d’une république dévoyée. Mais c’est l’argent du pétrole qui met des fonds, tels des contre-investissements déstabilisant de la société.

Cette fois la situation s’aggrave en Algérie, avec un ahurissant des médias et des journalistes sur les faits essentiels qui traitent des pratiques de l’islamisme virulent qu’on désigne par « salafisme ». Quand même ce dernier gangrène l’Etat et continue la grande connivence avec le système judiciaire qui, par le passé, s’est montré laxiste en libérant des accusés dangereux, les journalistes tiennent un étonnant respect envers l’islam inconscient et de stéréotype obscurantiste.

LES FOUDRES DIVINES DE LA JUSTICE

Un journaliste du journal « La République » a été condamné à 3 ans de prisons fermes pour acte blasphématoire envers l’islam, dans un silence inexplicable pour la corporation de la presse de presque tous les supports, papier, Web, TV et Radio. Habituellement ce genre d’information en rapport avec la liberté d’expression suscitait un intéressement, pas cette fois et la religion gagne une nouvelle et splendide couche de rigueur. Pas de frondeurs…

Sur le plan des actions publiques et le bon usage du budget public, le rel chement a été enclenché avec l’arrivée d’une mosquée gigantesque, où une dégueulasse dépense de plus d’un milliard de dollars vient satisfaire le président Bouteflika à l’origine de cette folie urbaine. Cette fois, l’utilisation des femmes dans la propagation d’un islam qui ne peut descendre plus bas que les faits de la fameuse « décennie noire », approvisionne une fraude que les médias algériens ne couvrent pas, taisent et mettent sous le tapis…

Plus de 300 femmes sont mobilisées pour lutter contre la radicalisation islamiste, pour combler un certain déficit socio-confessionnel auquel les journalistes ont payé des vies tuées par le terrorisme. Elles sont signalées par plusieurs médias internationaux, alors que ceux d’Algérie s’y détournent, feignant de repousser une pratique étatique incitative à un islam que nul n’a encore vraiment révélé son contenu et sa portée.

L’islamisme ne manque pas d’amis. Dès lors que l’islam, la matrice est assimilée par les journalistes comme sujet dangereux devant les tribunaux. Et quand les autorités l’utilisent en thérapie à la radicalisation, sans vraiment soigner l’apologie de l’intégrisme, mieux ne pas en parler pour ne subir les foudres de la justice !

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