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Colère de la gauche pour la laïcité et la science au pays d’Erdogan
dimanche 15 février 2015, par
L’obscurantisme avance en Turquie, l’école laïque est remise en cause par le pouvoir islamiste d’Erdogan. Le passage en force de nouvelles directives de conformité à l’islam dans le système éducatif turc, est imposée aux parents et à la société civile. L’avancée des récentes orientations, suite aux décisions du 19ème Conseil de l’Education National qui ont été rendues publiques fin 2014. Ce cercle gouvernemental chargé du système scolaire a été tenu sous la houlette du gouvernement,pour que la théologie islamique s’élargit au détriment des sciences, des jeux éducatifs et des arts.
La volonté de l’AKP de restructurer tout l’espace éducatif, avec une prépondérance de la théologie islamique dans l’école, est contestée. La nouvelle orientation, se confronte à une résistance syndicale, aidée par toute la gauche et le mouvement de juin. Elle a pris pour mot d’ordre : « Pas d’éducation laïque et scientifique, pas d’école » . D’abord qui est le « mouvement de juin » ?
En juin 2013, le mouvement protestataire de Turquie débute le 28 mai à Istanbul par un sit-in d’une cinquantaine de riverains, au park Gézy. Auxquels se sont associé des centaines de milliers de manifestants dans 78 des 81 provinces du pays. Par leur ampleur, la nature de leurs revendications et les violences policières qui leur ont été opposées, ces cortèges ont été comparés au printemps arabe, au Occupy movement, au mouvement des Indignés ou encore à Mai 68.
Mais la main de fer, qui a déjà depuis des années démontré sa férocité ses dernières années, réprime les manifestants. Une action de boycott de l’école, qui a été lancé janvier dernier se consolide au fur et à mesure que le projet du gouvernement avance. Les regroupements et manifestations, organisées depuis le lancement des nouvelles directives du gouvernement islamiste, sont dispersés par les lances d’eau et le tabassage policier.
Le syndicat E ?itim-Sen et de nombreuses organisations de la société civile soutiennent ce boycott. Il n’est pas une grève de forme traditionnelle, basée sur des revendications sociales.Mais un ensemble de protestations organisées par le mouvement de juin. Les parents d’élèves, ou bien des militants des partis de l’opposition, y particpent afin que les contenus des programmes scolaires ne soient pas vidés de leur contenu pédagogique et remplacé par la théologie islamique.
Les parents des élèves qui se revendiquent du Mouvement de Juin, ont écrit une lettre au gouvernement, pour avertir qu’à partir du 13 Février, ils feront le retrait de leurs nos enfants de l’école, pour avertir le pouvoir uniquement de ce jour… Alors que le mouvement, compte aller encore loin.
A partir d’Un meeting qui a eu lieu à Kad ?köy, le 8 février, à l’appel des deux organisations, le boycott a rassemblée aussi une manifestation, d’ailleurs qui n’a pas été médiatisée à l’étranger, et encore moins par les organes locaux qui dans leur majorité l’ont boudé. Nous avons déjà rapporté la répression qui est derrière les journalistes turcs.
Selon le quotidien d’informations « Sözcü » plusieurs représentants et membres de BHH, le rassemblement de la société civile qui s’est organisé pour cette question de l’école, ont été placés en garde à vue à Istanbul, Artvin, Antalya, Edirne et nombreuses autres région du pays. Ce journal a donné aussi les lieux de rassemblements dans les villes du pays. (ICI)
Voir en ligne : Notre dossier : TURQUIE
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