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Alger part en chasse des ressources informelles des groupes qui sèment l’insécurité
mardi 10 février 2015, par
D’emblée il faut avouer une certaine expertise des décideurs algériens en matière d’insécurité liée au terrorisme. Au bout d’un quart de siècle de travail acharné aidé par les ressources du pays, l’Algérie continue de déraciner une violence, politiquement virulente qui a pris les armes pour imposer son projet sociétal islamiste. L’explosion du phénomène terroriste, depuis le printemps arabe conjugué à la déstabilisation de l’Irak, suite à l’invasion des USA, a pour première cause et raison : les moyens dont disposent les criminels...
Une conférence internationale, ayant pour thème « le financement du terrorisme » se tiendra pendant les prochains mois, dont la date est à fixer, à Alger. Il y a un peu de 26 ans, l’Algérie fut le second laboratoire, après l’Afghanistan, de la mise sur pied d’une violence islamo-terroriste qui a causé 200 000 morts selon l’appréciation de la partie des victimes…
Selon la seule partie officielle, celle de l’armée principalement, exprimée plusieurs fois sur des plateaux de T-V par Khaled Nezzar, l’homme qui a poussé au coup d’état qui stoppa le processus électoral de 1990 et déclencha « la décennie noire », le nombre de décès avoisinerait 100 000, soit la moitié. Le forum initié par l’Algérie, vise l’élaboration d’un projet de protocole additionnel à la convention internationale sur le terrorisme qui se prépare à l’ONU.
L’Organisation des Nations Unies réanime, à l’heure où le premier « Etat terroriste : le Daesh (ou IE : Etat Islamique) » est formé, tous ses projets pour déterminer le concept « terrorisme ». Puisque par ce terme est galvaudé contre les mouvements de libération, comme des palestiniens actuellement, qui sont qualifiés de terroristes.
Comme le montre une genèse des législations et recommandations de l’ONU à propos du terrorisme, sur sa page (ICI) c’est depuis 1937 que l’action internationale tente de répondre à un fléau politique, mais très changeant dans l’histoire de l’humanité, a commencé en 1937. Ce n’est qu’en 1999, principalement à la situation algérienne de l’époque et ses retombées sur l’environnement régionale, qu’une première convention internationale a été élaborée par l’ONU (à consulter ICI).
La prochaine conférence d’Alger a été annoncée par Mr Abdelkader Messahel, le lundi 9 février, devant un parterre étoffé composé de presque l’ensemble des ambassadeurs européens ainsi que des journalistes. Paradoxalement aussi, on notera l’absence presque généralisée des représentants arabes et africains, lors de la rencontre avec des diplomates occidentaux où a été faite la déclaration du le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, algérien.
L’effort de l’Algérie, pour surmonter sa propre insécurité et maintenir une république factuelle en marche et pour aider ses voisins à parer à l’évènement du terrorisme et à la combattre quand cette violence se manifeste, est reconnu. Le financement du terrorisme est certainement un sujet diplomatique, quand l’EI (Etat Islamique) parvient à vendre du pétrole et du blé.
L’expérience algérienne reproduite dernièrement en Egypte, dans l’écartement d’islamistes du pouvoir, constitue une prise de distance corrective du parcours démocratique. Il empêche le projet politique de la théocratie de modifier les préceptes républicains, en dogmes religieux. Le fait d’un pouvoir laxiste envers l’islamo-terrorisme, comme dernièrement en Tunisie, perturbe les démocraties naissantes avec l’augmentation des intolérances et la virulence des tenants de l’islamisme.
En ordre derrière la démarche de son armée, l’Algérie livre cette fois à l’ensemble des fronts qui combattent le terrorisme un projet où il est question de vérifier des comptes financiers. Si l’Arabie Saoudite ou bien la Turquie sont secrètement des mains complices ou derrières la criminalité politique qui engendre d’un islamiste un terroriste, la question du financement est certainement la preuve matérielle de qui fait quoi ?
A ce stade aucune idée n’est fixée sur le déroulement des travaux, sur les communications qui seront faites, les experts qui s’exprimeront et les pays qui participeront... Cependant, elle est inédite et promet renforcer l’identification du terrorisme au niveau international.
Voir en ligne : Notre dossier : aqmi terrorisme
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