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Etat des lieux quand l’arrivée du FN à l’Elysée se prépare
mercredi 10 septembre 2014, par
Le PS au pouvoir en France présume éviter l’implosion que lui enjoigne son gouvernement, avec un virage à droite qui trahit les convictions de l’ensemble des militants. D’où la division visible et consommée. Malgré la rupture avec Montebourg, Hamon et Filippetti ainsi que l’échec sur l’essentiel de ne pouvoir juguler la montée du chômage ou bien les affaires d’un ministre limogé in extremis, le parti dirigeant reste dans l’incapacité de vérifier sa ligne, attiré par une Europe ultralibérale.
L’opposition de son côté, se dirige avec des escarmouches plus équivoques au retour à l’ancien chef de l’Etat. Avec unanimité de toutes les sources, Sarkozy a pris sa décision et veut donc reprendre la présidence du parti, pour briguer l’Elysée en 2017. La nouvelle répartie ne tient pas compte de plusieurs ambitions alignées à prendre en main la succession. Ce qui augure que la bataille interne est ouverte entre les prétendants notamment Jupé et Fillon, pour citer celles annoncées aussi.
Politiquement ruinée la classe politique dirigeante française traditionnelle est en plein faillite. Entendre par « dirigeante » et « traditionnelle », gauche et droite. Que les partis, « PS » (généralement avec le PCF) pour le premier groupe et une multitude d’acronymes « RPF, UNR, UDR, RPR et actuellement UMP » pour la seconde famille, incarnés avec des acteurs politiques dirigeant la cité…
Pour la présidentielle 2017, Marine Le Pen, de la droite nationaliste, est en tête au premier tour dans tous les cas de figure, selon les derniers sondages. Alors que le PS subit une crise dans ses rangs d’élus et au niveau de son élite, avec le clash Montebourg du premier gouvernement Valls et suivi par l’éviction d’un ministre après 9 jours du second… L’UMP ne trouve pas la voie de recomposer la droite modérée qui dirigeait, avant François Hollande, le pays.
Maintenant l’Etat français est entre les mains des socialistes, alors qu’ils sont dans une tourmente sans pareil et leur parti restant placide, jaloux d’une cohésion qui semble être un système ou rien. le PS reste un bloc, alors que des coupes chirurgicales ont déjà ouvert des aventures de scission.
L’implosion de la machine à faire gagner des élections de la rue Solferino, n’est pas pour demain… L’appareil reste habité de tourmente et sans perspective, montre toujours sa cohésion.
Mais les deux gouvernements PS qui suivent un président, malmené par l’exposé de son ancienne compagne journaliste à Paris-Match, ont été miné de corruption gravissime. Quand au Chef de l’Etat, il est déprécié pour avoir bifurqué en un virage parricide, infirmant la ligne sociale du parti. Le programme de la campagne électoral a évolué, il devait aider la France à suivre la mutation du Monde, il a pour surprise l’explosion du chômage et un certain reniement.
A droite, la quête d’un leader est devenue un vrai casse-tête, après la défaite de Sarkozy. Et avec l’affaire de « bygmalion », l’UMP doit-il encore changer de sigle acronymique pour sortir de l’ornière.
Le principal parti politique de la droite française a aussi traversé une période chaotique sous Jean-François Copé. Le passage, en force face à François Fillon, pour diriger le parti, sans assurer les victoires électorales, est un échec. Il a accentué la représentation « people » que la familiarité connue De Gaulle puis de Chirac.
Si à droite la montée du FN (Front national) crée un flottement pour l’électorat, le passage facile à un nationalisme autarcique, xénophobe et qui donne priorité aux français et non aux compétences, est mûre et appointe.
À gauche malgré les multiplications des désillusions la recomposition est confinée. Le PS qui renferme tous les déboires, n’assume guère la fragilité du camp qui lui fait gagner les votes. Est-il assez solide pour tenir un congrès ? Que fera-t-il des contestations internes ?
Voir en ligne : Notre dossier : France.
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