Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Torturée, une salariée indienne, s’enfuit d’Arabie Saoudite.
Ses employeurs la sous-paient, la séquestrent et la revendent.
vendredi 5 septembre 2014, par
Une femme indienne, àgée de 50 ans, répondant au nom de Basanti Devi, a réussi de s’échapper à ses tortionnaires, qui sont ses employeurs, en Arabie Saoudite. Analphabète et originaire de Lakhisarai, le district de Bihar (Inde), cette mère de famille de plusieurs enfants dont sa fille appelée Kachan qui l’accompagnait a été aussi séquestrée au royaume de l’esclavage. La mère a réussi seule de revenir à son domicile en Inde, la fille a été rapatriée.
Basanti et sa fille Kanchan, dont la famille de la 2ème est actuellement à Hyderabad (Inde), ont été dupées pour se retrouver ensemble dans un travail forcé en Arabie Saoudite. La mère a pu s’enfuir, la première, du centre de rétention des émigrants. Elle a raconté dans un briefing à des medias indiens sa mésaventure.
Le matin de bonheur, raconte-t-elle, la mère Davi a quitté le lieu public de sa détention en chemise de nuit. Et elle a atteint seule son pays dans cette tenue, avec la même robe. Elle a laissé sa fille, gée de 30 ans, entre les griffes des courtiers, pour travailleurs étrangers détenant de prétendues agences de travail.
Sa fille, Kanchan, a été emprisonnée dans les centres de détention où des centaines, voire des milliers de travailleurs émigrants, ayant rompu avec leur emploi, sont séquestrés. Puis, elle a été libérée le 27 août et rapatriée à Hyderabad par les autorités saoudiennes. Après plus de six semaines d’emprisonnement et de nombreuses doléances de son mari, adressées aux autorités indiennes...
Basant Devi, la mère, a eu la promesse, à sept reprises pour un salaire mensuel de 8,000 Rs (Riyals saoudiens), pour le nettoyage de locaux commerciaux. Originellement elle a eu un engagement (avec 5 autres femmes indiennes) d’exercer dans un hôpital. Mais arrivée en Arabie Saoudite, son salaire a été réduit de la moitié par rapport a ce qu’il lui a été miroité avant de débarquer. Et elle a été dirigée sur un travail domestique.
Son témoignage, rapporté par le journal indien « Hundi », est accablant. Elle dit, avoir été vendue deux fois, après son arrivée, pour atterrir enfin dans une maison privée. Son bras gauche a été cassé et la main gauche brûlée avec de l’eau bouillante par les employeurs ultérieurs. A propos des centres de détention, elle dit que les viols sont courants...
Quand elle a demandé à être renvoyée chez eux avec sa fille, suite à leur orientation dans d’autres activités que celles prévues au début, elles ont été torturées. Suite à son refus d’aller à un travail différent, un agent de la police locale l’a déshabillée et l’a battu avec un b ton, témoigne-t-elle.
Voir en ligne : Notre dossier : Arabie Saoudite.
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