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Un projet de centrale nucléaire avec la Russie en Afrique du Nord.
jeudi 4 septembre 2014, par
Les choix nucléaires algériens semblent inexistants, devant le débat sur l’exploitation du gaz de schiste ou bien de l’inspiration, toujours chimérique, de « l’après-pétrole ». Les énergies nouvelles sont, elles aussi, orientées sur d’étendus discours et projets de la ressource solaire saharienne. Mais où on est-on dans le domaine de pointe du traitement de l’atome et de l’exploitation de l’uranium dont rengorge le sud algérien ?
La Russie et l’Algérie conviennent de coopérer dans l’énergie nucléaire, selon l’agence russe novostie (A LIRE ICI). Auparavant, il était souvent dit que des accords avec les Etats-Unis et la France, pour l’horizon 2020. Mais rien n’a été fait, et voilà le jour d’un virage.
Signé mercredi, une nouvelle collaboration dans l’énergie nucléaire entre les deux pays (Russie-Algérie), ouvre la voie à la construction éventuelle d’une centrale nucléaire (NPP) en Algérie.
Elle sera réalisée au cours des 12 prochaines années. En septembre 2013, lors d’une conférence de presse à l’Institut de formation de l’électricité et du gaz à Ben Aknoun, le ministre algérien de l’Energie Youcef Yousfi a déclaré qu’une centrale nucléaire sera construite d’ici l’année 2025.
Finalement le choix s’est porté pour la Russie. La centrale sera gérée par l’Etat algérien en coopération avec la société russe « Rosatom ». Un document a été signé à Alger par le chef de Rosatom Sergueï Kirienko et le ministre algérien qui a été reconduit après l’élection présidentielle d’avril 2014. Mais, est-ce-que cela veut dire quelque chose aux Algériens en plein rejet d’un système à la fois rusé, prédateur et maffieux ?
L’expérience algérienne stable, pousse à l’ambition !
Le réacteur « Essalam » (qui signifie la paix en arabe) est le seul réacteur nucléaire de recherche algérien. Il est dédié à la production de produits radiopharmaceutiques, à l’analyse par activation neutronique, à l’exploration de la matière et à la formation.
Cette infrastructure a été construite en coopération avec la Chine dans la région de Djelfa, à 200 km au sud d’Alger. Le réacteur est en service depuis 1993. Mais, il reste inconnu, y compris chez nombreux algériens…
Le domaine du nucléaire est déjà inaccessible au premier-venu. Ni des investigations journalistiques, ni des exposés scientifiques, n’ont vraiment présentée l’expérience algérienne qui capitalise avec les années.
Un certain secret étatique, étroitement surveillé, entoure cette miniature par rapport aux grandes installations d’Israël, d’Iran, de Corée, de Chine, du Japon, de Russie, de France… L’Algérie cependant dépasse aussi nombreux pays, du fait des capacités d’Ain-Ouassara.
Les 15 mégawatts du réacteur « Essalam » permettraient de produire 3 à 5 kilos de plutonium par an, ce qui est suffisant pour fabriquer une bombe nucléaire. Et même si un journal marocain, vous dira que l’Algérie possède sa « bombe atomique », on y parle que peu tant en Algérie qu’à l’étranger.
L’Algérie a ratifié en 1995 le Traité de non-prolifération (TNP) en tant qu’état non doté d’armes nucléaires. Puis, quelques mois plus tard, elle a signé le « Traité de Pelindaba » qui fait du continent africain, une zone exempte d’armes nucléaires.
Ain-Oussara a fait l’objet d’une enquête de la CIA, pour ses capacités. En 1992, eut lieu le 1er contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) où l’Algérie est membre du conseil des gouverneurs.
Le choix algérien d’exploiter sa richesse, nouvelle aussi, de l’uranium saharien avec la Russie, tombe aux moments où Poutine est malmené par l’Otan, à cause de l’Ukraine. Et à l’instant même où la France stoppe, selon une directive atlantiste, des contrats avec la Russie. Bouteflika aime bien damer le pion, silencieusement ! C’est une autre histoire diplomatique souveraine...
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