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Les manifestants des luttes sociales sous le harcèlement judiciaire...
mardi 5 août 2014, par
On ne communique pas ou plus en Algérie. On se chamaille pour des broutilles. Aux luttes sociales, les attitudes hautaines énoncent en bonnes vaillances leurs priorités où, d’ailleurs, elles sont mises en échec. C’est devant la maison de la presse, que viennent manifester les gens de Ghardaïa, une cité voisine de Laghouat où se tient une parodie de procès, qui depuis des mois, se déroule telle une véritable « chasse à l’homme » !
<doc1282|right> Les habitants de Ghardaïa qui subissent la bonne douzaine de crimes commis depuis le début de l’année, voulaient visser les esprits algériens sur leur situation de communauté agressée par une violence oppressive ! C’est aussi la seule manière de faire dire à la presse, en se présentant aux sièges des titres nationaux, l’existence des oubliés intériorisés aux portes du Sahara.
A la marge des politiciens fragmentés et des médias (ou la presse) désintéressés, des poursuites judiciaires sont infligées anonymement à des Algériens. Oui de ce proche sud, mais combien éloigné des importances. En effet dans le lointain pays, tant de fois proche de cette démocratie ancrée dans les territoires, on ne retient pas simplement que le « droit de manifester » est surqualifié d’atteinte à l’ordre public.
Comme pour le clivage fomenté par le nationalisme fasciste à [Ghardaïa] contre des berbères, la justice régionale poursuit des militants anonymes et indifférents, dans des conditions fort douteuses. Il y a isolement des centres d’intérêts aux politiciens, à l’administration, aux couvertures de la presse et aux discours. Y’a-t-il me sensible pour ce sud, éloigné de cette capitale qui ne cesse de se capitonner dans ses méandres, pour que l’opinion soit jugée en crime parfait ?
Inclassables, ils sont dits « activistes », des droits civiques comme pour manifester librement. Militants des questions sociales comme le chômage ou bien les distributions de logements gangrénées par les clientélismes rentiers. Et en contestataires politiques, une jeunesse du sud, impliquée dans des revendications démocratiques, est poursuivie avec l’avancée de l’injustice.
Le 18 juin dernier, 29 justiciables ont été punis collectivement, sans égard à leurs droits constitutionnels, par un tribunal à Laghouat. Ils étaient originellement 32 poursuivis, puis certains ont été relaxés lors d’instances après qu’ils s’étaient livrés aux autorités. Il reste les 15 cas de condamnés par contumace.
Leur procès qui a repris le 4 août est encore reporté pour le 11 du même mois. Il interpelle de part même la formulation de l’accusation. Quand une expression collective, une manifestation pour une distribution de logements, est qualifiée en « attroupement armé » et des policiers sont la partie plaignante, il est lourdement vertigineux d’être jugé en frondeur du profond pays.
<doc1281|right> Le jugement est dénoncé par Human-Rights-Watch, parce qu’il s’est déroulé loin des regards et des médias. Pour l’accès à la salle d’audience, le public est profilé par les services d’ordre. Comme le décrit cette ONG dans sa déclaration (documents), ne peuvent assister à la salle d’audience que les citoyens sélectionnés.
« Toute personne a droit à un procès équitable et public devant un tribunal compétent, indépendant et impartial établi par la loi. », tel est l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. De toutes les misères du Monde, le procès inéquitable où des Algériens ont été incapables de contester les preuves présentées contre eux, alors les droits constitutionnels et l’ordre républicain passent à la lumière de la justice. Quand ne s’émeuvent pas les faiseurs d’opinions !
Voir en ligne : Notre dossier : Algérie
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