Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > Retour des travailleurs étrangers à In-Amenas
Malgré la précarité du Sahel et le désordre libyen, l’Algérie reste attractive.
dimanche 29 juin 2014, par
Le bilan connu de l’attaque de Tiguentourine de janvier 2013, diffusé comme final le 21 pour un fait qui a débuté le 16 du même mois, est 37 otages et 29 terroristes qui ont trouvé la mort. Ce qui est relativement lourd pour un pays qui connait ce type de violence. Et au regard de la vigilance qui devait être prise pour l’opération au Mali, lancée 5 jours auparavant, c’est encore l’insécurité qui a bonne place en Algérie, où de quoi flouer l’économie.
Une année et demie plus tard, même si le site gazier qui dessert des régions entières de l’est d’Afrique du Nord et du sud de l’Europe a toujours travaillé, il n’y était pas à son plein régime depuis cet assaut terroriste. Et au fur et à mesure que le temps avançait, ses capacités de production s’amenuisaient pour des raisons de maintenance ralentie. Ce qui est dû essentiellement, à l’absence des compagnies étrangères prestataires dans des domaines de pointe.
In Amenas était à l’origine d’environ 11,5 pour cent du gaz naturel produit en Algérie, avant l’attaque. Elle n’a pas été complètement stoppée depuis, mais assez réduite. L’usine est de retour à une pleine reprise, ce qui améliore l’exploitation et libère plus de carburant vers l’Europe. Les sociétés étrangères partenaires de l’Algérie sont plus exigeantes en matière de sécurité, mais reviennent malgré les troubles en Libye proche et la précarité des zones du Sahel.
Suite aux derniers appels d’offres lancés au début de l’année 2014 par SONATRACH, les sociétés étrangères sélectionnées, notamment BP de Norvège et Statoil ont envoyé leurs premiers contingents de techniciens pour les missions dont elles sont contractuelles. La première entreprise est partenaire de l’Algérie pour d’autres contrats concernant d’autres champs pétroliers. Elle intervient donc dans de nouveaux domaines à In-Amenas.
Quant à Statoil, une entreprise norvégienne aussi détenue à hauteur de 70 % par l’Etat, est parmi les leaders mondiaux du gaz et des hydrocarbures. Elle était présente à Tiguentourine en janvier 2013 et avait perdu plusieurs de ses travailleurs lors de l’attaque, qui a duré 4 jours, du groupe « Les signataires par le sang » relevant de l’AQMI.
Fournissant nombreux pays importants européens, avec comme exemple de ses capacités plus de 2000 stations services en Europe, Statoil est une entreprise qui n’avait jamais quitté l’Algérie. Elle avait promis de revenir à In-Amenas depuis l’année dernière, après qu’elle a déplacé une partie de son personnel sur une base permanente à son centre opérationnel à Hassi Messaoud, quelques 700 km (435 miles) au sud-est d’Alger.
Selon une correspondance de Reuter à Alger, datant de samedi 28 juin, citant des sources de SONATRACH, 12 employés étrangers sont revenus travailler sur le site gazier d’In-Amenas. Aucune précision n’a été donnée concernant leurs nationalités. La même source de la société algérienne, a rajouté que d’autres groupes sont attendus dans les prochains jours.
La prise d’otages des expatriés était le principal but de l’AQMI. Elle visait les personnes étrangères servant aux rançons et aux pressions politiques. L’organisation terroriste dont on dit qu’elle est dirigée par des Algériens, avait revendiqué l’attaque et exigeait que le nettoyage du Mali des hordes islamo-terroristes cesse…
A l’époque, des islamistes algériens et leurs complices ont demandé des négociations avec AQMI traquée au Mali... Les détraqués du nationalisme algériens avaient exigé aussi d’empêcher l’opération dite "Serval" que la France et des pays africains menaient, avec le soutien de l’Algérie, au Mali.
D’où le siège du site consacré à l’extraction du gaz naturel. L’attaque terroriste a pris fin après quatre jours, lorsque les forces algériennes ont pris d’assaut le site. Tous les véhicules de fuyards ayant embarqué des kidnappés, parmi les salariés étrangers, ont été neutralisés d’où le nombre de décès se rajoutant aux victimes abattues froidement par les criminels de l’islamisme.
Recommander cette page |
|