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Barakat, bête noire dans la campagne de Bouteflika.

Barakat, assez au sordide et décadent monopole du pouvoir en Algérie !

samedi 29 mars 2014, par Djamel Damien Boucheref

Le mouvement des jeunes qui s’intitule « Barakat » (assez) revendique de priver Bouteflika d’un 4è détournement de la barque Algérie, et radicalement par rapport aux 2 autres opinions (du vote et de son boycott) présentes dans la campagne... Il a été affabulé d’être la main étrangère, le cercle d’un cabinet du DRS, les amis de BHL et même la cellule de la CIA €¦ Mais comme c’est un mouvement citoyen paisible, il n’est point adéquat de le qualifier par ses détracteurs de terroriste.

La campagne électorale, lancée le 23 mars, suit le scénario de Bouteflika. Elle se décline désormais sur le terrain à travers Sellal, Belkhadem, Ouyahia, Mokri, Saïdani et Benyounes.

6 candidats, et le plus paradoxal d’entre eux a une armada d’orateurs officiels à sa solde. Ses concurrents peinent à s’exprimer, ou soulever l’inertie qu’est le 4è maintien pour un président à la santé amochée.

Et c’est Ouyahia, désigné dernièrement chef de cabinet du président qui s’en prend à BARAKAT, lors du meeting à Mascara, le 27 mars, donné à plusieurs représentants des castes de l’ouest du pays. Il dit dit : «  laissez-le se porter candidat et votez pour le meilleur !  »

Le déploiement des voix du maître, galvaude la stabilité et la continuité. Les coudées franches de l’équipe présidentielle sont avec Barakat que Benflis. Ce dernier est un reliquat secondaire ou un jockey (de jeu de ramier) des rouages. Puisqu’il prolonge le giron-même du président sortant, il ne dérange pas. Et ne s’embarrasse pas du 4è mandat de son côté.

Cet opposant est dans le rôle du substitut que le système populiste hérite de l’ancien parti unique, le faux-FLN qui usurpe la mémoire collective, et de l’administration à la légendaire corruption, laquelle est sous contrôle du RND. Il peut être propulsé, en cas de défaut du mentor convalescent.

A son égard, et même s’il fait la dénonciation des truquages d’élections dont il a été lui-même un meneur par le passé de ce méfait. Un corporatisme idéologique arrondit les angles, entre Benflis et les orateurs de la campagne de Bouteflika.

Benflis est bien deuxième selon les 1ères prévisions, comme placé à une succession peu probable par ailleurs. Et les hommes du président, qui mènent campagne, gardent distance, une éventualité du classement. A leurs yeux, il ne peut faire surprise. Benflis ratisse pourtant beaucoup dans les rangs et les terres de Bouteflika. C’est pour cela qu’il ne constitue guère une perspective de changement.

Le staff parlant au nom du raïs-candidat peut reprendre du service avec une autre épave du sérail. Benflis a été chef du parti FLN, ministre et chef de gouvernement. Il ne gênerait pas trop le candidat officiel des appareils déjà paramétrés de sa main.

Le mouvement Barakat a choisi, quant à lui, la rue. C’était le cas lors de l’épopée du Printemps Arabe, en 2011, qui rime en 2014 avec cruauté résonnant de Syrie, de Libye et du Yémen.

Ces affres, les Algériens en ont bien été servis et ne comptent point y revenir. Du moins pour le collectif d’intellectuels et de journalistes qui manifestent dans la capitale et s’exprime dans les médias, au nom de Barakat. La violence n’a aucune place, le peuple en a assez bavé ! Pas de de collusion avec les haines et la cruauté, ni même l’obscurantisme mêlant politique et religion...

Le boycott qui réhabilite les axes du nationalisme religieux, fasciste et réactionnaire.

Les discours de Barakat se différencient de ceux de la coalition du Boycott. Et où l’islam politique s’est emboîté comme un gant à une main. Ne pouvant aller plus que le cloître de la salle Harcha, dans la capitale, un seul meeting a clôturé la page du Boycott des élections du 17 avril.

Les tenants du boycott paraissent avoir rejoint ces algériens, chassés du devoir citoyen des votes, bourrés à 99% de suffrages exprimés, de l’ère du parti unique. Les falsifications des résultats des votes est une autre histoire, soit la forte emprise de la bureaucratie qui ne veut d’aucun changement.

Un boycott en 2014, est la face cachée du populisme propre à l’opposition formelle. Celle qui est loin d’être ancrée dans les deux options essentielles : 1- la compétition gagnée d’avance du vote en marche et 2- le monopole de l’idéologie décadente qui a dirigé le pays pendant un demi-siècle d’indépendance ! Boycotter est une voie écourtée idoine à la paresse, sinon la banale indifférence !

Dans le contexte de cette présidentielle, le mouvement citoyen « Barakat » tente d’empêcher qu’une mandature de 5 ans soit accordée à Bouteflika. Le premier des obstacles dressé contre la société, pour qu’elle se soumette au système des élections faussées par le passé.

La rupture avec le paternalisme des générations qui se considèrent tutrices sur la mémoire et le destin, est un grand labeur ! Pour le groupe de jeunes faisant écho d’une volonté d’ouvrir une nouvelle pour l’Algérie, l’histoire retient que nous sommes tous minoritaires au début !

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

   
   

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