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Le 17 avril ne résout pas la précarité politique en Algérie

3 dynamiques aux corvées inconciliables.

jeudi 27 mars 2014, par Djamel Damien Boucheref

La campagne électorale est ouverte et va bon train, malgré que plane un chaos. Si l’UE (Union Européenne) s’est déclarée incapable d’envoyer des observateurs pendant le déroulement du scrutin, du fait que le temps suffisant ne lui a été donné pour traiter la demande algérienne, cela ne minimise en rien l’opération électorale qui passe à sa seconde phase, voire à son achèvement.

Même les manifestations localisées de la région de Batna et les violences ethniques à Ghardaïa, reproduisant des colères berbères doyennes et inassumées par la démocratie, n’ont que peu d’incidences sur ce vote de 2014 ! La réussite de cette élection réside en l’échec de la reconduction de Bouteflika, rien de changer. Et les missives des derniers présidents algériens encore vivants, échangées davantage avec l’opinion locale qu’extérieure, ont boosté et rehaussé la primordialité de cette présidentielle.

Processionnant majoritairement derrière Bouteflika, les petits partis qui se différencient de ceux dirigés par des personnalités ou ayant leur héritage d’opposants à faire valoir, ont disparu. Le pays compte bien plus d’une soixantaine d’agréments de micro-organisations, ayant pris part aux dernières élections locales et maintenant mortes dans l’ me. A la veille de l’élection présidentielle du 17 avril prochain, les grosses pointures de la pléiade de formations qui ont choisi le boycott et ayant ont un passé ou bien des leaders faiseurs de politique, les ont effacés.

Une alliance qui a brisé le balisage idéologique, faisant trahir les composantes de leurs principes politiques. Les partis attachés au paysage né il y 25 ans, en 1988, le MSP, le RCD, Jil Jadid, FDJ, Ennahda et le candidat, ainsi que l’ex-chef du 1er gouvernement, qui a tenu 6 au retour de Bouteflika aux affaires, Ahmed Benbitour, sont derrière un boycott poussif.

Malgré que de candides générations soient la frange majoritaire de la population algérienne, le changement reste un idéal. Face au monopole du pouvoir, toujours en place, nonobstant ses opposants se déchirent, en étant désarmés et fractionnés du manque de consensus anti-pouvoir. Le népotisme qui assure le partage entre des castes rentières de l’économie est inébranlable d’une part. Et de l’autre les adversaires du régime officiel séduisent artificiellement la société...

Le pays, payant cette inconsistance, ne trouve pas son harmonie dès lors que les éléments, y compris les plus conflictuels, ne changent pas au bout de plusieurs décennies de couverture de la souveraineté nationale. Le fait électoral, politiquement majeur avec le challenge pour un nouveau chef d’Etat, accélère cependant les décantations. Il ressorte donc, 3 tendances singularisées et considérées pesante dans le processus démocratique que fabriquent les discours dominants. Tels sont les avatars du champ politiques algérien, à la veille d’une élection controversée avec le maintien d’un président malade.

Une décantation de 3 générations : Bouteflika le maquisard, les boycotts depuis 1988 et déjà "BARAKAT" des ans 2000...

 La 1ère, celle derrière Bouteflika s’est déclarée, malgré une maladie qui pèse sur la qualité nauséabonde de la capacité à diriger le pays, est principalement le FLN et le RND. Auxquels se rajouté le parti du transfuge Amara Benyounes, et qui sont de vraies machines à gagner les élections. Cet ensemble incarne la corruption et la bureaucratie, trouve en Bouteflika le centre gravitationnel de leur jonction. Ils sont secondés par les innommables entités partisanes à jamais anonymes et aux soutiens imperceptibles.

 En face, le lourd potentiel des arcanes de l’opposition, celle ayant une réserve d’influence non négligeable sur la scène politique : les partis du boycott. Ils sont en discorde avec les personnalités, les 5 autres candidats en compétition avec Bouteflika, et leurs partis participants au vote. Elles crient à boycotter l’expression élective populaire, alors que le désistement des élections daterait de l’époque du parti unique. La position politiquement écourtée !

En désuétude, puisque sur la même barricade que les illégaux islamistes, qui évitent la vérité des urnes, les partis du Boycott ont demandé à Benflis. Ce candidat pouvant redéposer le système, sans créer son retrait, est second après le raïs qui aspire à une éviction à la Bourguiba en fin de règne. Ce qui fait des tenants du boycott des alliés objectifs du maintien de Boutef, dans le cas de prendre pour un lièvre le véritable et unique outsider.

Ce n’est point anodin que ces boycotteurs n’ont pas rempli la salle Harcha. Même si on apprécie qu’ils aient tenu leur meeting, ils servent amplement à réhabiliter les islamistes qui ont pour consigne commune l’amalgame entre l’acte politique et la théologie qui viole les consciences.

 Et enfin le noyau qui fait écho de la profonde opinion rejetant totalement le processus électoral, est concentré dans le mouvement citoyen « Barakat » ! Ce n’est pas un hasard que la campagne électorale est rejetée, les représentants de Bouteflika malmenés au début arrivent à s’afficher dans des salles hyper sécurisées et quand les affiches du raïs déchiquetées dès leur collage dans les rues.

Cette parcelle de l’opinion, exigeant la fin du régime, n’a pas réussi son regroupement devant l’ENTV (la télévision publique qui pèse lourdement sur et dans les débats), le 23 mars. Et elle n’a pas été entendue en exigeant du conseil de rejeter la candidature de Bouteflika pour empêchement médicale. Elle recèle ce qui est réellement les réactions de l’opinion populaire qui rejette les conditions dans lesquelles Bouteflika monopolise le pouvoir.

Ce groupe qui fait une avant-garde dans l’expression profonde des Algériens, minoritaire, il subit la belle accusation d’être à la merci d’une main impérialiste étrangère, voire du DRS et même de forces occultes. Sommairement les trois enchères du champ politique algérien pour l’élection présidentielle de 2014, créent une situation inédite et imprévisible pouvant buter dans le mur !

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

   
   

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